Humbert d'Albon (évêque de Valence)
Humbert dit d'Albon est un évêque de Valence, sous le nom Humbert Ier, de la première moitié du XIe siècle. Il appartient à la dynastie des Guigues, qui donne naissance à la maison d'Albon avec son frère, le comte.
Pour les articles homonymes, voir Humbert, Humbert Ier et Humbert d'Albon.
Évêque de Valence | |
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Naissance |
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Guigues (d) |
Mère |
Gotelène (d) |
Fratrie | |
Parentèle |
Humbert d'Albon (oncle) |
Biographie
Origines
Humbert est le fils de Guigues II († av. 1009) et d'une Gotelana (ou Gotelène, Gotelinde)[1],[2].
Selon les généalogies proposées par le médiéviste Laurent Ripart ou le site de généalogie FMG - MedLands, il a pour frère le comte Guigues le Vieux († 1070) et Guillaume († v. 1012)[1],[2].
Il est également le neveu de l'évêque de Grenoble, Humbert Ier[1],[2].
Deux épiscopats
Humbert semble être monté deux fois sur le siège de Valence, en 996[3], puis entre 1027-1037[4]. Didier, dans son développement consacré à la famille, le plaçait uniquement entre 1027-1037[5]. Les actes publiés dans le Regeste dauphinois ou le site de généalogie Foundation for Medieval Genealogy - Medieval Lands correspondent à la période ([995/1000]-[1037])[2].
Le médiéviste Aurelien Le Coq, dans sa thèse (2015), indique « En revanche, l'évêque Humbert que l'on retrouve à la tête du diocèse en 996 est bien membre de la famille des comtes d’Albon. Cependant, il est chassé dès l'année suivante avant de revenir trente ans plus tard (1027-1037) ; sans doute en 996 l’évêque était-il soit trop jeune soit insuffisamment légitime pour accéder à l’épiscopat. »[6]
Trésor de chronologie (1889) ne le mentionne qu'à partir de « 1016 - Guido (Humbertus-Guido) »[7]
Ainsi, il apparait dans une donation de 996 de son oncle l'évêque Humbert Ier, aux côtés de son frère, où il est dit évêque (Wiguonis fratris eius, Humberti episcopi de Valentia nepotis eius)[8], ,[2],[9]. Dans une autre donation de 1012 d'Humbert Ier, il est encore mentionné avec son frère (Umberto atque Wigone), mais sans indication qu'il soit évêque[8],[1],[10]. Les auteurs contemporains
Le Regeste dauphinois indique encore sa présence avec son titre épiscopal aux côtés de son frère (S. Guigoni comiti, fratris episcopi Humberti) dans un acte du 27 février [1016], concernant des possessions à Moirans[2]. Georges de Manteyer (Les origines de la maison de Savoie, p. 145), comme pour le médiéviste Laurent Ripart, il s'agit de souscription tardive[5],[1].
Il est attesté (S. Umberti episcopi) comme témoin, aux côtés des évêques de Grenoble et de Maurienne, dans une donation datée au cours de l'année 1030[11].
La fin de son épiscopat prend fin vers 1037[5],[6]. Son successeur, Ponce, est toutefois mentionné par le Regeste dauphinois comme présent à Savigny dans un acte estimé vers 1032[12].
Références
- Laurent Ripart, « Du royaume aux principautés : Savoie-Dauphiné, Xe – XIe siècles », dans Christian Guilleré, Jean-Michel Poisson, Laurent Ripart, Cyrille Ducourthial, Le royaume de Bourgogne autour de l'an mil (lire en ligne), p. 247-276.
- (en) Charles Cawley, « Guigues [II] », sur Foundation for Medieval Genealogy - Medieval Lands (consulté en ).
- RCC, no 2307, pp. 430-431, Recueil des chartes de l’abbaye de Cluny, formé par Auguste Bernard, complété, révisé et publié par Alexandre Bruel, 6 vol., Paris, 1876-1903.
- …, « … », dans Vital Chomel, Chantal Mazard (sous la dir.), Dauphiné, France. De la principauté indépendante à la province (XIIe – XVIIe siècles), Presses universitaires de Grenoble, , 207 p. (ISBN 978-2-7061-0858-7), p. 19.
- Didier, 1936, p. 39.
- Aurélien Le Coq, Hugues de Châteauneuf, évêque de Grenoble (1080-1132). Réforme grégorienne et pouvoir épiscopal entre Rhône et Alpes, Histoire, Université Paris-Est, 2015. ffNNT : 2015PESC0020ff. fftel-01304778f (lire en ligne).
- Louis de Mas Latrie, Trésor de chronologie, d'histoire et de géographie pour l'étude et l'emploi des documents du Moyen Âge (TC), V. Palmé, 1889, Paris, pp. 1509 (lire en ligne).
- Didier, 1936, p. 35.
- Regeste dauphinois, p. 251, Tome 1, Fascicules 1-3, Acte no 1513 (lire en ligne).
- Regeste dauphinois, p. 271, Tome 1, Fascicules 1-3, Acte no 1627 (lire en ligne).
- Regeste dauphinois, p. 289, Tome 1, Fascicules 1-3, Acte no 1642 (lire en ligne).
- Regeste dauphinois, p. 292-293, Tome 1, Fascicules 1-3, Acte no 1739 (lire en ligne).
Voir aussi
Bibliographie
- Ulysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349, Impr. valentinoise, (lire en ligne)
- Noël Didier, « Étude sur le patrimoine de l'église cathédrale de Grenoble du Xe au milieu du XIIe siècle », Annales de l'Université de Grenoble, vol. 13, , p. 5-87 (lire en ligne)
Articles connexes
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