Humbertium covidum
Humbertium covidum est une espèce de vers plats de la famille des Geoplanidae (anciennement des Bipaliidae). Son nom fait référence à la pandémie à Covid-19 durant laquelle elle a été décrite. L'espèce est hermaphrodite.
Règne | Animalia |
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Embranchement | Platyhelminthes |
Classe | Turbellaria |
Super-ordre | Seriata |
Ordre | Tricladida |
Sous-ordre | Terricola |
Famille | Geoplanidae |
Sous-famille | Bipaliinae |
Genre | Humbertium |
Systématique
L'espèce Humbertium covidum a été décrite en 2022 par Jean-Lou Justine, Romain Gastineau (d), Pierre Gros (d), Delphine Gey (d), Enrico Ruzzier (d), Laurent Charles (d) & Leigh Winsor (d)[1].
Description
La longueur de Humbertium covidum varie de 20 à 30 mm. Ce ver plat se caractérise par une tête en forme de marteau et un corps d'une couleur noire, évoquant du « métal liquide »[2].
Aire de répartition
L'origine géographique de Humbertium covidum est inconnue, mais l'espèce vient vraisemblablement d'Asie[3]. L'espèce est documentée dans les Pyrénées-Atlantiques (France) et en Italie. Elle a dû arriver en Europe dans la terre de plantes en pot[3]. En Italie, elle a montré une capacité à pulluler, l'espèce est donc potentiellement envahissante[3]. Ce ver plat pourrait aussi être présent en Russie, Chine et Japon[1].
En février 2022, l'espèce n'a été jusque là signalée en France que dans deux communes des Pyrénées-Atlantiques. Mais étant petite (2 cm) et noire, elle pourrait être présente ailleurs sans avoir été repérée[3].
Alimentation
Humbertium covidum se nourrit notamment de petits escargots, tels que Cochlicopa lubrica (en)[2]. L'espèce est de manière générale prédatrice de la faune du sol, mais son régime alimentaire est encore très partiellement connu[3].
Génétique
L'espèce a été caractérisée sur la base d'une étude comparative des génomes mitochondriaux de plusieurs espèces de vers plats Geoplanidae. Son génome mitochondrial est long de 15 500 paires de bases et contient douze gènes codant des protéines, deux codant de l'ARN ribosomal et vingt et un codant de l'ARN de transfert[1].
Étymologie
L'espèce est nommée en référence au Covid-19, du fait de sa découverte en 2020 pendant la pandémie mondiale[2].
Publication originale
- (en) Jean-Lou Justine, Romain Gastineau, Pierre Gros, Delphine Gey, Enrico Ruzzier, Laurent Charles et Leigh Winsor, « Hammerhead flatworms (Platyhelminthes, Geoplanidae, Bipaliinae): mitochondrial genomes and description of two new species from France, Italy, and Mayotte », PeerJ, PeerJ, Inc. (d), vol. 10, , e12725 (ISSN 2167-8359, OCLC 793828439, DOI 10.7717/PEERJ.12725, lire en ligne)
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- (en) Référence World Register of Marine Species : espèce Humbertium covidum Justine, Gastineau, Gros, Gey, Ruzzier, Charles & Winsor, 2022 (consulté le )
- Ressources relatives au vivant :
- (mul + en) iNaturalist
- (en) ZooBank
Notes et références
- Justine et al. 2022, p. e12725
- Jean-Lou Justine et Leigh Winsor, « Humbertium covidum: le nouveau ver qui menace nos jardins », The Conversation (DOI 10.6084/m9.figshare.19106927.v1).
- Muséum National d'Histoire Naturelle, « Une nouvelle espèce de ver plat terrestre identifiée en France », sur INPN, (consulté le )
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