Hygrométrie
L’hygrométrie est la branche de la météorologie qui concerne la mesure du taux d'humidité de l'air, c'est-à-dire la proportion d'eau à l'état gazeux présente dans l'air[1]. Elle ne prend pas en compte l'eau présente sous forme liquide ou solide. Par métonymie, l’hygrométrie désigne la teneur en humidité de l’air.
Une proposition de fusion est en cours entre Air humide, Psychrométrie et Hygrométrie. Les avis sur cette proposition sont rassemblés dans une section de Wikipédia:Pages à fusionner. Les modifications majeures apportées, entre-temps, aux articles doivent être commentées sur la même page.
Ne doit pas être confondu avec Hydrométrie.
Étymologie
« Hygrométrie » vient du grec hygrós signifiant « humide ». Celui-ci est suivi du suffixe « -métrie » caractérisant le fait de mesurer[2].
Définition
On définit trois types d'hygrométrie et chacun a sa mesure associée[3] :
- spécifique (humidité spécifique) : la proportion d'eau à l'état gazeux (vapeur) dans un volume d'air humide, exprimée en unité de masse par volume ;
- relative (humidité relative) : l'humidité absolue par rapport à une valeur maximale, pour une température donnée, exprimée en pourcentage ;
- absolue (humidité absolue) : le rapport entre deux masses, celle de l'eau sous forme gazeuse contenue dans un volume d'air, et celle de ce volume d'air sec.
En météorologie, l'humidité relative (souvent appelée degré hygrométrique) fait partie des principales quantités relevées et modélisées. Elle se mesure avec un hygromètre, un psychromètre ou avec un thermohygromètre car température et humidité de l'air sont deux paramètres pour partie interdépendants.
Généralités
Les tables qui résument les propriétés physiques et thermodynamiques de l'air se rapportent à l'air sec, c'est-à-dire en l'absence de toute vapeur d'eau. En effet,
- L'humidité de l'air est variable dans l'espace et dans le temps, à l'échelle de quelques heures voire moins (par exemple quand il pleut ou quand la rosée se forme) et non-uniforme à l'échelle de centaines de mètres, voire parfois du mètre de sorte qu'il est impossible de définir des propriétés standard de l'air ambiant. L'humidité de l'air est principalement influencée par la quantité d'eau disponible, la température et les courants atmosphériques.
- Les propriétés de l'air humide peuvent en dévier fortement, car la proportion de vapeur d'eau peut atteindre jusqu'à 4 % en volume dans des conditions météorologiques usuelles ; la portance de l'air, le transport de la lumière, des odeurs, de certaines molécules (dont certains parfums, hormones), la portée des sons, la transparence de l'air, l'acidité et la pollution de l'air, les halos ou la pollution lumineuse, etc. sont ainsi affectés par l'humidité de l'air. La vapeur d'eau est d'ailleurs un des gaz à effet de serre les plus importants.
- L'évaporation de l'eau des océans, des rivières et des nuages, le vent ainsi que la transpiration végétale et l'évapotranspiration sont sources d'augmentation ou de régulation de l'humidité de l'air. Dans la nature, tous ces facteurs dépendent pour tout ou partie de l'énergie solaire et du vivant. En milieu anthropisé ou confiné (maison, voiture, lieu de travail) l'eau-vapeur expirée par l'homme, l'eau émise par les cheminées et les pots d'échappement deviennent déterminantes pour expliquer les variations d'humidité de l'air. Faute d'évapotranspiration végétale, l'air urbain des villes denses est anormalement sec. Paradoxalement au-dessus de la mer ou d'un lac, même en zone tropicale l'air peut-être beaucoup plus sec que sous la canopée. Dans le désert l'air est extrêmement sec le jour, mais peut être humide la nuit.
- À quantité de vapeur d'eau constante, une diminution de température tend à augmenter l'humidité relative jusqu'à la saturation (100 % d'humidité relative) ; la température correspond alors à la température de rosée (la pression partielle de vapeur d'eau est alors égale à la pression saturante).
- Les courants atmosphériques apportent de l'humidité dans les zones de haute atmosphère (régions sèches).
- Les variations de l'humidité de l'air sont amorties par la présence de matériaux ad-ab-sorbants (plâtre, bois..) et par les couplages entre les échanges "vapeur d'eau / énergie" (évapotranspiration, vent de terre/vent de mer, formation de rosée et son évaporation).
En milieu naturel, la rosée et l'apparition très rapide de moisissures sur la matière organique morte sont des indicateurs d'humidité relative élevée.
En milieu confiné, une humidité relative élevée favorise les allergies ou pathologies induites par la présence d'acariens et de spores de moisissures. C'est un des éléments du phénomène dit de pollution intérieure. Inversement une humidité trop basse est facteur de déshydratation des muqueuses et d'empoussièrement également néfastes à la santé.
Références
- Bureau de la traduction, « Hygrométrie », TERMIUM Plus, Services publics et Approvisionnement Canada (consulté le ).
- Bureau de la traduction, « hydrométrie/hygrométrie », TERMIUM Plus, Services publics et Approvisionnement Canada (consulté le ).
- « Grandeurs hygrométrique », sur energieplus-lesite.be, Architecture et Climat, (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
- Psychrométrie
- Humidité relative
- Humidité absolue
- Humidité spécifique
- Point de rosée
- Pression de vapeur saturante
- Portail de la météorologie
- Portail de la physique
- Portail du froid et de la climatisation