Hygromia

Systématique

Le genre Hygromia a été créé par le naturaliste Antoine Risso en 1826, dans le cadre de son Histoire naturelle des principales productions de l'Europe méridionale et particulièrement de celles des environs de Nice et des Alpes Maritimes[1]. Sa création, comme celle du genre Theba, lui a permis de mieux distinguer des espèces très diverses, mais jusqu'alors réunie au sein du même genre Helix créé par Linné, et repris par Draparnaud.

Hygromia est le genre type de la famille des Hygromiidae, et est classé dans la sous-famille des Hygromiinae et la tribu des Hygromiini, trois taxons créés en 1866 par George Washington Tryon à partir du nom de genre. Une étude de phylogénie moléculaire[2] considère que la sous-famille des Hygromiinae n'est pas monophylétique.

Hygromia a été divisé en deux sous-genres, Hygromia subg Hygromia, avec l'espèce H. cinctella, et Hygromia subg Riedelia (Schileyko, 1972), avec les espèces H. limbata, H. odeca et H. tassyi[3].

Liste d'espèces

Le genre compte cinq espèces européennes vivantes[4] et une espèce fossile:

  • Sous-genre Hygromia
  • Sous-genre Riedelia
    • Hygromia limbata (Draparnaud, 1805) (Nord-Est de l'Espagne, Ouest de la France, introduite dans le sud de l'Angleterre)
    • Hygromia odeca (Bourguignat, 1882) - endémique des Pyrénées
    • Hygromia tassyi (Bourguignat, 1884) - endémique des Pyrénées (Ariège et Andorre)
  • Hygromia gofasi (Prieto & Puente, 1992), présente en Andorre, n'est pas encore classée dans un sous-genre.

Une espèce fossile, appelée Hygromia carinatissima, proche de H. cinctella, mais avec une carène encore plus aiguë, a été trouvée dans des alluvions du pliocène dans le Piémont[5],[6].

H. gofasi[7], H. odeca[8] et H. tassyi[9] sont classées comme vulnérables sur la liste rouge de l'UICN.

Liens externes

Bases de référence

Notes et références

  1. Antoine Risso, Histoire naturelle des principales productions de l'Europe méridionale et particulièrement de celles des environs de Nice et des Alpes Maritimes, Paris ; Strasbourg : Chez F.-G. Levrault, libraire, , 488 p. (lire en ligne), p. 66
  2. (en) Oihana Razkin, Benjamín Juán Gómez-Moliner, Carlos Enrique Prieto, Alberto Martínez-Ortí, José Ramón Arrébola, Benito Muñoz, Luis Javier Chueca et María José Madeira, « Molecular phylogeny of the western Palaearctic Helicoidea (Gastropoda, Stylommatophora) », Molecular Phylogenetics and Evolution, , p. 99-117 (résumé)
  3. « WoRMS - World Register of Marine Species - Hygromia Risso, 1826 », sur marinespecies.org (consulté le )
  4. « AnimalBase :: species in genus list page », sur www.animalbase.uni-goettingen.de (consulté le )
  5. « MolluscaBase - Hygromia carinatissima (Sacco, 1886) † », sur www.molluscabase.org (consulté le )
  6. (it + la) Federico Sacco, Reale accademia delle scienze di Torino, Fauna malacologica delle alluvioni plioceniche del Piemonte, vol. ser.2:t.37:pt.1 (1886), Torino, Stamperia reale,, (lire en ligne), p. 188-189
  7. (en) « Hygromia golasi », sur IUCN Red List of Threatened Species (consulté le )
  8. (en) « Hygromia odeca », sur IUCN Red List of Threatened Species (consulté le )
  9. (en) « Hygromia tassyi », sur IUCN Red List of Threatened Species (consulté le )
  • Portail des mollusques et de la malacologie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.