Hymen (mythologie)
Dans la mythologie romaine, le dieu Hymen ou Hyménée, fils de Bacchus (Dionysos) et de Vénus (Aphrodite), présidait au mariage. Il est aussi connu sous le nom d'Hyménaios (en grec ancien Ὑμέναιος) dans la mythologie grecque. Certains poètes le font naître des muses Uranie, Clio, de Magnès fils d'Argos, voire encore d'Apollon et des muses Calliope ou Terpsichore. Quelle que soit sa généalogie, ce dieu joue un grand rôle dans la vie humaine, et son culte était partout en honneur. Les Athéniens l'invoquaient toujours dans les cérémonies du mariage, et, dans des fêtes solennelles, ils l'appelaient par un chant de triomphe : « Ô Hymen, Ô Hyménée ! »
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Hymen | |
Mythologie grecque et mythologie romaine | |
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Tableau de Nicolas Poussin représentant Hymenée déguisé en femme durant une offrande à Priape. | |
Caractéristiques | |
Fonction principale | Dieu de la cérémonie du Mariage |
Résidence | Mont Olympe |
Lieu d'origine | Grèce antique |
Période d'origine | Antiquité greco-romaine |
Famille | |
Père | Bacchus |
Mère | Vénus ou Uranie |
Fratrie | Linos |
Symboles | |
Attribut(s) | Emblèmes nuptiaux, flambeau nuptial, flûte, couronne de roses, voile jaune à la main |
Mythe
On lui attribue de nombreuses légendes : Il est un magnifique jeune homme, qui a délivré des jeunes filles enlevées par des pirates et les a rendues à leurs parents, à condition qu'on lui accorde la main de celle qu'il aime, mais qui le dédaigne ; selon une autre version, il aurait perdu sa voix au cours des noces d'Ariane et de Dionysos. De plus, on le dit aussi beau qu'Apollon.
Iconographie
On le représentait sous la figure d'un jeune homme blond couronné de fleurs, surtout de marjolaine, tenant de la main droite un flambeau, et de la gauche un voile de couleur jaune, cette couleur étant même, à Rome, particulièrement affectée aux noces. Ainsi, dans les mariages romains, le voile de la jeune épousée était d'un jaune éclatant. Parfois ce dieu, couronné de roses, porte un vêtement blanc et brodé de fleurs ; certains mythologues lui donnent un anneau d'or, un joug et des entraves aux pieds, allégorie rendue plus transparente encore par deux flambeaux qui n'ont qu'une même flamme et que l'on place dans ses mains ou auprès de lui.
Sources
- Antoninus Liberalis, Métamorphoses [détail des éditions] (v. 23).
- Apollonios de Rhodes, Argonautiques [détail des éditions] [lire en ligne] (IV, 1158).
- Aristophane, Les Oiseaux [détail des éditions] [lire en ligne] (v. 1720), Paix (v. 1316).
- Théognis, Fragments.
- Euripide, Les Troyennes [détail des éditions] [lire en ligne] (v. 310).
- Sappho (fr. 111 [édition ?]).
- Licymnios de Chios (fr. 768A [édition ?]).
- Nonnos de Panopolis, Dionysiaques [détail des éditions] [lire en ligne] (XXXIII, 64 ; XVI, 289 ; XXIV, 261 ; XXXIII, 64 ; XLIII, 3).
- Ovide, Métamorphoses [détail des éditions] [lire en ligne] (IV, 757 ; VI, 428 ; IX, 764).
- Quintus de Smyrne, Suite d'Homère [détail des éditions] [lire en ligne] (XIV, 295).
- Stace, Silves [détail des éditions] (I, 2, 223), Thébaïde [détail des éditions] [lire en ligne] (V, 65).
Bibliographie
- Pierre Commelin, Mythologie grecque et romaine [détail des éditions] [lire en ligne].
Liens externes
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