Hypericum patulum

Hypericum patulum, ou millepertuis doré est un arbuste de la famille des Hypericaceae, originaire d'Asie. Il est cultivé pour sa valeur ornementale, nectarifère et mellifère.

Systématique

Hypericum est l'un des neuf genres de la famille des Hypericaceae Juss.; APG III, 2009). Le genre Hypericum contient 484 espèces, et notamment Hypericum perforatum, le millepertuis officinal, est utilissé en médecine et reconnu pour ses vertus anti-dépressives[1].


Synonymes

  • Eremanthe patula;
  • Hypericum argyi; Hypericum gumbletoni; Hypericum nepalense; Hypericum oblongifolium; Hypericum pseudopatulum; Hypericum ramosissimum
  • Norysca patula;
  • Komana patula;

Description

Il prend la forme d'un arbuste d'une hauteur inférieure à 1,5 m à branches souples et au feuillage persistant. Les jeunes rameaux sont quadrangulaires, puis s’arrondissent à maturité.

Les feuilles sont lancéolées, épaisses et vert foncé. Sa forme naturelle est en dôme régulier, dense et arrondi.

Les fleurs se composent de 5 pétales jaune vif et présentent 50 à 70 étamines.

Distribution

Cette espèce est native des provinces de Sichuan et Guizhou en Chine mais a été naturalisé en Birmanie, à Taiwan, en Corée, en Inde, au Japon, à Java, en Australie, en Afrique du Sud, en Équateur et en Colombie[2]. Il est cultivé dans de nombreuses régions tempérées.

Culture

Hypericum patulum est tolérant à différents type de sols, tant que celui-ci n’est ni trop acide ou calcaire et qu’il ne se dessèche pas trop. Il se portera bien à l’ombre, ou en plein soleil. Il est rustique jusqu’à -20 °C, mais peut perdre ses feuilles. Hypericum patulum grandit d'à peu près 40 cm par an. Il peut être taillé car il se régénère sans problèmes.


Pharmacopée

Propriété anti tumorale et cytotoxicité :

Les extraits d'Hypericum patulum ont été testés pour l'activité antitumorale et la cytotoxicité in vitro en utilisant des lignées cellulaires humaine dans cette étude[3].

Les extraits Hypericum patulum (feuilles) ont montré une cytotoxicité modérée et l'extrait d'Hypericum patulum (parties aériennes) n'a montré aucune cytotoxicité jusqu'à une concentration de 1000 µg / mL.

La viabilité cellulaire et les changements morphologiques ont été évalués. Parmi ces extraits, l'extrait d'Hypericum patulum (tige) a montré une forte cytotoxicité contre toutes les lignées cellulaires utilisées.

Propriété anti bactérienne :

Dans cette étude[4], deux nouveaux méroterpènes prénylés apparentés à la benzophénone, les hypatulines A (le 1er) et B (le 2ème), ont été isolés des feuilles d'Hypericum patulum.

L'hypatuline A a présenté une activité antimicrobactérienne contre Bacillus subtilis.


Régulation du métabolisme :

Neuf nouveaux dérivés acylphloroglucinol spirocycliques, les hyperpatulols A - I (1–9), ont été caractérisés à partir des fleurs d'Hypericum patulum. D'autres études pharmacologiques ont révélé que 4 pourrait réguler l'expression des protéines Vimentine et E-cadhérine[5].

Activité anti-oxydante / anti-radicalaire.

Le but de cette étude[1] était d'évaluer la composition chimique, ainsi que l'activité antioxydante et phototoxique, de 11 espèces d'Hypericum cultivées en Sicile (H.perforatum L., H.aegypticum L., H. androsaemum L., H. calycinum L ., H. hircinum L., H. hirsutum L., H. montanum L., H. patulum Thunb., H. perfoliatum L., H. pubescens Boiss., H. tetrapterum Fr.).

L'analyse phytochimique a permis d'identifier et de quantifier 20 métabolites possédant chacun une activité biologique bien connue. De plus, toutes les espèces examinées ont montré une bonne activité cytotoxique et anti-oxydante / anti-radicalaire.


Phototoxicité

Ces résultats indiquent qu'en plus du bien connu H.perforatum, d'autres espèces représentent des sources potentielles de composés biologiquement actifs, et au moins deux autres espèces (H . perfoliatum et H. tetrapterum), en raison de leur phototoxicité, sont des candidats pour une application en thérapie photodynamique.[1]

Références

  1. (en) Edoardo Napolia Laura Siracusaa Giuseppe Rubertoa Alessandra Carrubbab Silvia Lazzarac Antonio Specialed Francesco Ciminod Antonella Saijad Mariateresa Cristanid, « Phytochemical profiles, phototoxic and antioxidant properties of eleven Hypericum species – A comparative study », sur https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0031942218301353?casa_token=XzGfbA9uIDUAAAAA:aURSJU_rp_ibCQfYTu8jj5xK9pvLEQtg8mfEr57vdB4H_EyGmS8d5xxauLjcUil9CKYwjmy50g, (consulté en )
  2. (en) catalogue of life, « Hypericum patulum Thunb. », sur https://www.catalogueoflife.org/data/taxon/3NPYM, (consulté en )
  3. (en) P Vijayan S. Vinod Kumar S. A. Dhanaraj P. K. Mukherjee B. Suresh, « In vitro cytotoxicity and antitumour properties of Hypericum mysorense and Hypericum patulum », sur https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1002/ptr.1271, (consulté le )
  4. (en) Naonobu Tanaka, Yuki Yano, Yutaka Tatano, et Yoshiki Kashiwada, « Hypatulins A and B, Meroterpenes from Hypericum patulum », sur https://pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/acs.orglett.6b02725?casa_token=lThDwCo1z4UAAAAA:umnlObdl9iwCmvipX1q_kTkRyDoAIaE_lry7TQHxERS21QrmGZ_MSsK82W7ZdY5cHaNyUUexHEjCcLU, (consulté en )
  5. (en) Yang-Yang Liu Zhen Ao Qi Qi Xu Dong-Rong Zhu Chen Chen Xiao-Bing Wang Jian-Guang Luo Ling-Yi Kong, « Hyperpatulols A–I, spirocyclic acylphloroglucinol derivatives with anti-migration activities from the flowers of Hypericum patulum », sur https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0045206819302147?casa_token=gLdi65rW3mgAAAAA:cIx0QWUiGtDr7PAGl1k5dA2q40v-Ltb6L7n-P0SCqkx6KF0YmXfYBR0AXswdil9KI9Mp6w_PvQ, (consulté en )
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