Hypogée
En archéologie, un hypogée (du grec hupo, « sous », et gê, « terre ») est une construction souterraine et plus spécifiquement une tombe creusée dans le sol (sous-sol, flanc de colline).
Ne pas confondre avec hypogée, adjectif féminin
En égyptologie, cette tombe désigne plus précisément une tombe souterraine (comme dans la vallée des Rois) par opposition aux tombes aériennes comme les mastabas.
Lors de la période gréco-romaine, sur la côte syrienne, les traditions funéraires restent hellénistiques. Ainsi on y retrouve notamment des hypogées cruciformes, à côté d'autres types de sépulture : inhumation en pleine terre, sarcophage…
Exemples d'hypogées
L'hypogée des Dunes, (de dun signifiant « lieu élevé » en gaulois) à Poitiers est en fait un cimetière mérovingien, mis au jour par le père Camille de La Croix à la fin du XIXe siècle.
Les nombreuses tombes étrusques du site de la nécropole de Monterozzi, toutes fouillées, enfouies sous des tumuli sont des hypogées.
On connaît près de 3 500 hypogées en Sardaigne, mais aussi à Malte où l'hypogée de Ħal Saflieni constitue le complexe funéraire de ce type le plus spectaculaire. Il est situé à Paola sur l'île de Malte.
Il existe aussi des hypogées en France, notamment dans la Marne, mais aussi dans l'Oise et dans le sud-est de la France. La plus forte concentration se situe dans le département de la Marne et notamment dans la région des marais de Saint-Gond, où on connaît près de 170 hypogées creusés dans la craie. Ces sépultures collectives datent du Néolithique récent (3500-3000 av. J.-C.)[1].
Notes et références
- « Saintgond : hypothèses », sur saintgond.hypotheses.org (consulté le ).
Voir aussi
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