Hyrcanie

L’Hyrcanie (ou Hyrcania ou Hircania ou Hyrkani, en grec : Υρκανια, en ancien persan : Verkâna, en avestique : Vəhrkō, en guilaki et mazandarani : Verk, en sanskrit : Vŗka वृक) est le nom qui, dans l'Antiquité, fut donné aux régions d'Asie situées au sud-est de la mer Caspienne au nord-est de l'Iran actuel (Guilan (province), Mazandéran, Province du Golestan), et au sud-ouest de l'actuel Turkménistan, autour de l'actuelle rivière Gorganrud (en) (ou Gorgân, ou Gorgan ou Gurgan) et de la ville de Gorgan (Iran). Les Grecs nommaient la mer Caspienne : « mer Hyrcanienne ».

Pour la ancienne forteresse dans le désert de Judée, voir Hyrcania.

Empire achéménide
Localisation de l'Hyrcanie
Hyrcanie, Arménie et Parthie (carte Henner)
Empire des Sassanides (224-651) à son apogée.

Histoire

L'Hyrcanie fut une province de la Médie, puis se trouva sous l'autorité des Perses Achéménides, après que Cyrus le Grand (-559/-529) eut construit son Empire. Elle devint ensuite une satrapie de l'Empire Perse des Achéménides gouvernée par Hystaspès. La capitale, qui était et la plus grande ville et le site du « palais royal », était Zadracarta (ou Gorgân ou Gurgan).

C'est à la frontière entre cette satrapie et la Parthie que Darius III, en fuite devant Alexandre le Grand, est assassiné en 330 av. J.-C. Plus tard, cette région est englobée dans le royaume des Parthes.

Représentation dans les arts

Dans la littérature antique puis post-antique, l'Hyrcanie est souvent utilisée comme référence en tant que région sauvage où rôdent de nombreux tigres. Dans l'Énéide, épopée du poète latin Virgile, la reine Didon déplore la cruauté du héros troyen Énée qui veut quitter Carthage alors qu'ils sont amoureux, et affirme que le héros, loin d'être fils de Vénus comme il l'affirme, a été nourri par le lait de tigresses d'Hyrcanie[1]. Dans la littérature française du XIXe siècle, Théophile Gautier dans Mademoiselle de Maupin puis Paul Verlaine dans son poème « Dans la grotte » (vers 3) du recueil Fêtes galantes, détournent cette figure pour parler de « tigresse d'Hyrcanie » à propos d'une femme cruelle, dans un contexte de discours amoureux fleuri[2].

Notes et références

  1. Virgile, Énéide, IV, 365-366.
  2. Verlaine, Fêtes galantes. La Bonne chanson. précédées des Amies, édition établie, annotée et présentée par Olivier Bivort, Paris, Livre de poche, 2000, p. 74 note 2.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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