Iain Douglas-Hamilton

Iain Douglas-Hamilton, né le 16 août 1942, est un zoologiste britannique connu pour ses études sur les éléphants. Il fonde en 1993 l'ONG Save the Elephants et est considéré comme un pionnier dans la protection de ces derniers, notamment contre le braconnage.

Biographie
Naissance	16 août 1942 Dorset
Nationalité	Britannique
Formation	Oriel College Gordonstoun School
Activité	Zoologiste
Père	David Douglas-Hamilton (en)
Mère	Prunella Stack (en)
Fratrie	Diarmaid Douglas-Hamilton (d)
Conjoints	Oria Douglas-Hamilton (d) Oria Douglas-Hamilton (d) (depuis 1971)
Enfants	Saba Douglas-Hamilton Mara Moon Douglas-Hamilton (d)

Autres informations
Dir. de thèse	Nikolaas Tinbergen
Distinctions	Liste détaillée Officier de l'ordre de l'Empire britannique Commandeur de l'ordre de l'Empire britannique Natural World Book Prize (en) (1992) Prix Indianapolis (2010)

Biographie

Iain Douglas-Hamilton est titulaire d'un baccalauréat universitaire en sciences en biologie et d'un doctorat en zoologie de l'Oriel College de l'université d'Oxford[1].

Captivé par les éléphants depuis son enfance, il part les étudier en Afrique en 1965[1]^,[2]. Dans le parc national du lac Manyara en Tanzanie, il recense les populations d'éléphants de savane d'Afrique et étudie leurs migrations et leur mode de vie[3].

En 1969, il rencontre sa femme, Oria[4] ; ils s'établissent en Tanzanie où ils ont deux filles, Saba (née en 1970) et Dudu (1971), puis déménagent au Kenya (en milieu rural puis à Nairobi)[5]^,[1].

En 1979, il est le premier à tenter un recensement des populations d'éléphant dans l'ensemble du continent africain ; il aboutit à une estimation — sujette à débats[6]^,[7] — d'1,3 million d'individus[8].

En 1986, Iain Douglas-Hamilton est le principal initiateur — avec différentes instances du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) et de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN)[note 1] — de l'African Elephant Database, une base de données destinée à surveiller l'évolution des populations d'éléphants[9]^,[10].

Durant la décennie 1980, il alerte, en même temps que d'autres scientifiques, sur la baisse conséquente de la population d'éléphants, qui serait passée d'environ 1,3 million d'individus en 1979 à 735 000 en 1988[11], voire 625 000 en 1989[12].

En 1988, il ne s'affirme pas en faveur d'une interdiction totale du commerce de l'ivoire, à laquelle sont très réfractaires les dirigeants africains, mais milite pour un encadrement de celui-ci. Il se prononce finalement en faveur d'une telle interdiction, décidée par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) en octobre 1989[13].

Iain Douglas-Hamilton fonde en 1993 l'ONG de protection des éléphants Save the Elephants. Il poursuit son activité de recherche et de militantisme jusqu'aux années 2010.

En 2010, il reçoit la médaille « Lily » du prix Indianapolis, décernée par le zoo d'Indianapolis[3].

Notes et références

Notes

À savoir : l'African Elephant Specialist Group (AfESG) issu de la commission de la sauvegarde des espèces de l'UICN, la Global Resource Information Database (GRID) et le Global Environment Monitoring System (GEMS).

Références

(en) Henry Mitchell, « His Best Friends Have Enormous Ears », The Washington Post,‎ 12 mai 1977 (lire en ligne)
(en) Alex Shoumatoff, « Agony and Ivory », Vanity Fair,‎ 7 juillet 2011 (lire en ligne)
(en) « Iain Douglas-Hamilton, Ph.D. – Biography », sur indianapolisprize.org, 2010 (consulté le 29 août 2017)
(en) Nicki Grihault, « Hunter's daughter who saved the elephants », The Daily Telegraph,‎ 17 septembre 2003 (lire en ligne)
(en) Mike Pflanz, « Growing up in the African Bush: warthogs, elephants, snakes - and the threat of extinction », The Daily Telegraph,‎ 15 août 2015 (lire en ligne)
(en) John Frederick Walker, Ivory's Ghosts: The White Gold of History and the Fate of Elephants, Grove/Atlantic, 2010 (lire en ligne), p. 174-175
(en) Paul Steyn, « African Elephant Numbers Plummet 30 Percent, Landmark Survey Finds », National Geographic,‎ 31 août 2016 (lire en ligne)
(en) « Conservation », Great Elephant Census (en) (consulté le 29 août 2017)
(en) « African Elephant Status Report 2002 », Union internationale pour la conservation de la nature, 2012, p. 3
(en) Ronald I. Miller, Mapping the Diversity of Nature, Springer Science+Business Media, 1994 (lire en ligne), p. 124
(en) Sue Armstrong et Fred Bridgland, « Elephants and the ivory tower », New Scientist,‎ 26 août 1989, p. 37 (lire en ligne)
(en) Joyce H. Poole et Jorgen B. Thomsen, « Elephant are not beetles: implications of the ivory trade for the survival of the African elephant », Oryx, vol. 23, n^o 4,‎ octobre 1989, p. 188-198 (lire en ligne)
(en) Raymond Bonner;, « Crying Wolf Over Elephants », The New York Times,‎ 7 février 1993 (lire en ligne)

Liens externes

Notices d'autorité :
Ressource relative à l'audiovisuel :
- (en) Internet Movie Database

Ressource relative aux beaux-arts :
- (en) National Portrait Gallery
Iain Douglas-Hamilton sur ResearchGate

Portail de la zoologie
Portail de la conservation de la nature
Portail de l’histoire de la zoologie et de la botanique

Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.

[9] À savoir : l'African Elephant Specialist Group (AfESG) issu de la commission de la sauvegarde des espèces de l'UICN, la Global Resource Information Database (GRID) et le Global Environment Monitoring System (GEMS).

[washingtonpost-1] (en) Henry Mitchell, « His Best Friends Have Enormous Ears », The Washington Post,‎ 12 mai 1977 (lire en ligne)

[2] (en) Alex Shoumatoff, « Agony and Ivory », Vanity Fair,‎ 7 juillet 2011 (lire en ligne)

[prix-3] (en) « Iain Douglas-Hamilton, Ph.D. – Biography », sur indianapolisprize.org, 2010 (consulté le 29 août 2017)

[4] (en) Nicki Grihault, « Hunter's daughter who saved the elephants », The Daily Telegraph,‎ 17 septembre 2003 (lire en ligne)

[5] (en) Mike Pflanz, « Growing up in the African Bush: warthogs, elephants, snakes - and the threat of extinction », The Daily Telegraph,‎ 15 août 2015 (lire en ligne)

[6] (en) John Frederick Walker, Ivory's Ghosts: The White Gold of History and the Fate of Elephants, Grove/Atlantic, 2010 (lire en ligne), p. 174-175

[7] (en) Paul Steyn, « African Elephant Numbers Plummet 30 Percent, Landmark Survey Finds », National Geographic,‎ 31 août 2016 (lire en ligne)

[8] (en) « Conservation », Great Elephant Census (en) (consulté le 29 août 2017)

[10] (en) « African Elephant Status Report 2002 », Union internationale pour la conservation de la nature, 2012, p. 3

[11] (en) Ronald I. Miller, Mapping the Diversity of Nature, Springer Science+Business Media, 1994 (lire en ligne), p. 124

[12] (en) Sue Armstrong et Fred Bridgland, « Elephants and the ivory tower », New Scientist,‎ 26 août 1989, p. 37 (lire en ligne)

[13] (en) Joyce H. Poole et Jorgen B. Thomsen, « Elephant are not beetles: implications of the ivory trade for the survival of the African elephant », Oryx, vol. 23, n^o 4,‎ octobre 1989, p. 188-198 (lire en ligne)

[14] (en) Raymond Bonner;, « Crying Wolf Over Elephants », The New York Times,‎ 7 février 1993 (lire en ligne)