Ignace-Frédéric de Mirbeck
Ignace-Frédéric de Mirbeck (1732-1818) était un avocat français resté célèbre par ses multiples plaidoiries sous l'Ancien Régime et ses fonctions de commissaire de la république lors de l'insurrection de Saint-Domingue entre le et le aux côtés de Roume de Saint-Laurent et Saint-Léger.
Biographie
Ignace-Frédéric de Mirbeck est né le , à Saint-Sébastien de Nancy. Son père Michel Mirbeck, originaire du Brabant, est admodiateur au service des princes de Salm-Salm à Villiers-sur-Marne, en Lorraine[2]. Son jeune frère Nicolas sera peintre et militaire[2].
Ignace-Frédéric de Mirbeck fut nommé avocat au conseil d'État et privé du roi de Pologne, à Lunéville, et après la mort de ce prince, en 1774, il acheta la charge de secrétaire du roi, maison et couronne de France. Ces fonctions l'amènent à rédiger de nombreux mémoires de juriste, qui contribuent à sa bonne réputation. Il devient ensuite directeur de l'Opéra national de Lorraine.
Lors de la Révolution française, il est nommé Commissaire national-civil, délégué par le roi à Saint-Domingue où vient d'éclater l'insurrection noire. Il reste sur l'île du au , aux côtés de Roume de Saint-Laurent et Saint-Léger, les autres commissaires de la république. Tous trois sont confrontés aux "Léopardins", appelés aussi "Faction des 85"[3], des colons de Saint-Domingue élus à l’Assemblée dite "de Saint Marc," qui s’emparèrent d'un navire, "le bâtiment d’état Le Léopard, le , après en avoir séduit l’équipage qui s’était mutiné"[4], afin de se rendre en métropole plaider leur cause.
La première décision de Roume de Saint-Laurent, Mirbeck et Saint-Léger fut d'abattre les gibets qui avaient été dressés dans l'île, puis de proclamer le une amnistie générale[5]. Mais la fronde des Léopardins dure, grâce au décrêt du , qui donnait à l'Assemblée coloniale le droit de statuer sur le régime intérieur de la colonie[6].
Dans un rapport officiel, Ignace-Frédéric de Mirbeck raconte dans le détail cette sédition, avec laquelle il prend ses distances[3]. Le , il présente ce rapport devant l'Assemblée nationale et rend compte de la dégradation de la situation à Saint-Domingue[7], en appelant à l'envoi de renforts dans l'île.
Liens externes
- Ignace-Frédéric de Mirbeck, Compte sommaire de l'état actuel de la colonie de Saint-Domingue, rendu a l'Assemblée nationale le 26 mai 1792, Paris, Imprimerie nationale, , 44 p. (lire en ligne)
Références
- Notice de la BnF
- Documents sur la commune de Blâmont
- "Compte sommaire de l'état actuel de la colonie de Saint-Domingue", par Ignace-Frédéric de Mirbeck, page 33
- Victor Schœlcher in "Vie de Toussaint-Louverture"
- "Vie de Toussaint Louverture", par Victor Schœlcher, page 60
- "Vie de Toussaint Louverture", par Victor Schœlcher, page 60
- "Biographie moderne, ou galerie historique, civile, militaire, politique", par Étienne Psaume, page 395
- Portail du monde colonial
- Portail d’Haïti