Im Kwon-taek
Im Kwon-taek (임권택) est un réalisateur et scénariste de cinéma coréen né à Jangseong en Corée le . Principal représentant des films coréens de style classique, il a cent films à son actif. Il a remporté tous les prix existant en Corée du Sud. Son film La Chanteuse de pansori (서편제, Seopyeonje) a remporté à ce jour à lui seul 27 prix coréens et 3 prix internationaux.
Dans ce nom coréen, le nom de famille, Im, précède le nom personnel.
Naissance |
Jangseong (Corée) |
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Nationalité | Corée du Sud Sud-coréenne |
Films notables |
Mandala, La Mère porteuse, La Chanteuse de pansori, Le Chant de la fidèle Chunhyang, Ivre de femmes et de peinture |
Biographie
Formation
Il grandit à Gwangju et passe une partie de son enfance dans la rue après la guerre de Corée, puis part à Busan pour chercher du travail. Après quelques petits boulots, il se rend à Séoul en 1956 et travaille dans une usine de recyclage de bottes de l'armée américaine qui décide de se reconvertir dans l'industrie du cinéma. Im Kwon-Taek devient coursier et le réalisateur Cheng Chang Ho lui propose ensuite un poste d'assistant de production. Il gravit rapidement les échelons et travaille comme assistant réalisateur avant de devenir lui-même réalisateur.
Carrière
Il réalise son premier long métrage : Adieu fleuve Duman en 1962, et enchaîne ensuite plus de 50 films de série B jusqu'à la fin des années 1970 à partir desquelles il change de registre en proposant des films plus sérieux comme L'Arbre généalogique en 1979.
Il est depuis son film Mandala (1981) considéré comme l'un des plus grands réalisateurs coréens; Pierre Rissient déclare à son sujet : « En 1977, je passe par Séoul, mais je n'arrive pas à voir de film d'Im Kwon-taek. Sur place, on me dit que c'est un tâcheron, que son œuvre n'a aucun intérêt. Cinq ans plus tard, grâce à l'attaché audiovisuel français, je vois enfin Mandala, que je trouve très intéressant : le voyage physique et initiatique de deux moines bouddhistes. Un cinéaste capable d'un tel film n'a pas pu réaliser que des navets ! »[1].
Son succès international n'a fait que s'amplifier avec la Chanteuse de pansori (premier de ses films à sortir en France en 1995) suivi du Chant de la fidèle Chunhyang (2000). Sa consécration en Occident est sans aucun doute son prix de la mise en scène au Festival de Cannes pour son film Ivre de femmes et de peinture (2002).
Hommages
Im Kwon-Taek (médaillé par l'UNESCO pour son œuvre) est aujourd'hui considéré comme l'ambassadeur du cinéma coréen dans le monde.
Une rétrospective de 25 films lui est consacrée au Festival des trois continents de Nantes en 2015[2] puis une autre à la Cinémathèque française durant l'hiver 2015-2016 où sont présentés 74 de ses films[3].
Filmographie
Im Kwon-taek est l'auteur de 104 films :
- 1962 : Adieu fleuve Duman (두만강아 잘 있거라, Dumanganga jal itgeola)
- 1962 : La Guerre et le Vieillard
- 1963 : L'homme est difficile à vendre
- 1963 : Le bloc de pierre, symbole de la femme fidèle
- 1963 : Le tambour des requêtes populaires
- 1964 : Chronique de Tanyang
- 1964 : La Liquidation du désir
- 1964 : Les Dix sœurs professeurs
- 1964 : L'Éternel retardataire
- 1964 : Les Dix ans de pouvoir
- 1964 : Son Altesse, Yongwha
- 1965 : Disparaître dans la pluie
- 1965 : Le Roi et le Domestique
- 1966 : La Guerre et l'Institutrice
- 1966 : Ogi qui fit pleurer Popchang
- 1966 : Je suis Roi
- 1966 : Nilniri
- 1967 : La lanterne couverte de gaze bleue et rouge
- 1967 : L'Escrimeur aventurier
- 1967 : La nostalgie au-delà de 1000 lieues
- 1968 : Chang Huibin femme fatale
- 1968 : Un homme comme le vent
- 1968 : Rêve de Femme
- 1968 : Le gaucher est revenu
- 1969 : L'Évasion de Shanghaï
- 1969 : Quinze jours de nuit
- 1969 : L'Épée du tonnerre
- 1969 : L'Aigle du désert
- 1969 : Je peux vous déranger ?
- 1969 : Il pleut sur Komoryang
- 1969 : Trois générations d'hommes
- 1969 : L'Épée sous la lune
- 1970 : Pak, le borgne
- 1970 : Le Zinnia sous la risée
- 1970 : Le Port sous la pluie
- 1970 : Poursuis cette femme-là
- 1970 : L'Homme qui arrive par le Train de nuit
- 1970 : L'Épée volante
- 1970 : La Femme aux long cils
- 1971 : Il neige sur la rue du Chagrin
- 1971 : La confrontation après trente ans
- 1971 : Deux bossus rancuniers
- 1971 : Ne me tourmente plus
- 1971 : L'Épée Magique
- 1971 : La Deuxième mère
- 1971 : Le Sam guk-chi de Myan Dong
- 1972 : L'Histoire cruelle de Myan Dong
- 1972 : Celui qui est revenu et celui qui doit partir
- 1972 : La grande union des trois royaumes
- 1973 : Paekhwa, la Kisaeng
- 1973 : La Grande Poursuite
- 1973 : Les Mauvaises Herbes
- 1973 : Le Témoignage
- 1974 : La Marche des épouses
- 1974 : Je ne vais plus pleurer
- 1974 : Yonwha
- 1974 : Yonwha II
- 1975 : Pourquoi a-t-on fait cela?
- 1975 : Hier, aujourd'hui et demain
- 1976 : Wangsimni (왕십리)
- 1976 : Les pieds nus sur la neige
- 1976 : Le fleuve Naktang coule-t-il?
- 1976 : L'Épouse
- 1977 : Le Journal d'Ongnye
- 1977 : La guerre de l'année Injin
- 1978 : Les Arbres aux feuilles persistantes
- 1978 : Le Visage de Maman est sur cette vague
- 1978 : Une route courte et longue à la fois
- 1979 : L'Arbre généalogique (족보, Jokbo)
- 1979 : Demain et encore demain
- 1979 : L'Arc divin (신궁, Shingung)
- 1979 : Le porte drapeau sans drapeau
- 1979 : The Hidden Hero (깃발없는 旗手, Kipparomneun gisu)
- 1980 : Les femmes qui s'enrichissent
- 1980 : Nez cassé (짝코, Jagko)
- 1981 : Les Larmes de l'idole
- 1981 : Mandala (만다라)
- 1982 : Avengo, les parachutistes
- 1982 : Les corrompus
- 1982 : On a pleuré dans les bras des papillons
- 1982 : Oyomdoen Jashik-dul
- 1982 : Le Village dans le brouillard (안개 마을, Angae maeul)
- 1983 : La Fille du feu (Pul-ui Tal)
- 1984 : Comment empêcher la rivière de couler
- 1985 : Gilsoddeum (길소뜸)
- 1986 : Le Ticket (티켓, Ticket)
- 1986 : La Mère porteuse (씨받이, Sibaji)
- 1987 : Chronique du roi Yonsan (연산일기, Yeonsan ilgi)
- 1988 : Adada (아다다)
- 1989 : Viens, viens, viens plus haut (아제 아제 바라 아제, Aje aje bara aje)
- 1990 : Le Fils du général (장군의 아들, Janggunui adeul)
- 1991 : Fly High Run Far (개벽, Gaebyeok)
- 1992 : Le Fils du général II (장군의 아들 2, Janggunui adeul II)
- 1992 : Le Fils du général III (장군의 아들 3, Janggunui adeul III)
- 1993 : La Chanteuse de pansori (서편제, Seopyeonje)
- 1995 : Les Monts Taebaek (태백산맥, Taebaek sanmaek)
- 1996 : Festival (축제, Chukje)
- 1997 : Chang (창)
- 2000 : Le Chant de la fidèle Chunhyang (춘향뎐, Chunhyangdyeon)
- 2001 : Ivre de femmes et de peinture (취화선, Chi-hwa-seon)
- 2004 : La Pègre (하류인생, Haryu insaeng)
- 2007 : Souvenir (천년학, Cheon nyeon hak)
- 2011 : Hanji (달빛 길어올리기, Dalbit Gireoolligi)
- 2014 : Revivre (화장, Hwajang)
Récompenses
Meilleur film
Meilleur réalisateur
Blue Dragon Film Awards
- 2002 : Prix du Meilleur film et Prix du Meilleur réalisateur pour Ivre de femmes et de peinture.
Festival de Cannes
- 2002 : Prix de la mise en scène pour Ivre de femmes et de peinture.
Berlinale
- 2005 : Ours d'or d'honneur. Il est le premier asiatique à recevoir cette distinction.
Autres distinctions
- Asian Film Awards : Lifetime Achievement Award
- Prix Manhae 2004, catégorie Art.
Références
- Rétrospective Im Kwon-taek à la Cinémathèque : bien plus qu'un John Ford coréen sur le site de Télérama, 2 décembre 2015
- Rétrospective Im Kwon-taek sur le site du Festival des trois continents de Nantes (2015)
- La Corée, corps et âme sur le site de la Cinémathèque française
Liens externes
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