Impôt des 45 centimes
L'impôt des 45 centimes est un impôt créé, le , par le Gouvernement provisoire après la Révolution de 1848 dans le but de faire face aux difficultés de trésorerie rencontrées par ce gouvernement. En effet, le droit au travail, revendication centrale de la Révolution de 1848, demande l'instauration par le gouvernement provisoire d'Ateliers nationaux et d'Ateliers sociaux mis en place par la commission du Luxembourg, sous la direction de Louis Blanc.
Cet impôt représente une augmentation de l'imposition de 45 % sur les quatre contributions directes (foncière, mobilière, portes et fenêtres, patente). Pour un impôt de 1 franc versé en 1847, l'on doit cette fois verser 1,45 franc.
L'impôt des 45 centimes, fortement impopulaire, détache une bonne partie des paysans de la République naissante au moment des élections à l'Assemblée nationale. Le gouvernement doit consentir des dégrèvements pour les petits imposables et se garde d'en exiger la perception jusqu'aux élections. Ce n'est qu'après les élections du 23 avril que la résistance s'amplifie. L'échec du général Louis Eugène Cavaignac à l'élection présidentielle de 1848 est en partie dû au fait que le gouvernement républicain, qu'il préside entre juin et , n'abolit pas cet impôt et en exige fermement, avec l'aide de l'armée (système des soldats garnissaires), la perception.