Impasse d'Oslo

L'impasse d'Oslo au bridge est une impasse apparemment inutile mais qui s'avère indispensable pour la réussite d'un contrat. En pratique, elle ne permet pas de gagner de levée, mais elle permet en revanche de gagner une communication. Dans l'exemple ci-contre, la réussite du contrat repose sur l'affranchissement des ♠ mais il manque une remontée pour les exploiter une fois affranchis. On jouera donc R♥ pris de l'As, puis on fera l'impasse au V♥ (l'impasse d'Oslo) qui, en cas de réussite, fournira la rentrée supplémentaire nécessaire.

♠9 7 5 3 2
♥A V 9 6
♦10 5 2
♣10
♠D V 6 4
♥10 3
♦A R D 8 4 3
♣V
 N
O             E
S
♠8
♥7 4
♦V 9 6
♣A R 9 8 6 4 2
♠A R 10
♥R D 8 5 2
♦7
♣D 7 5 2
contrat : 5♦ joué par Ouest (Frédéric Volcker)
♠V 10 9 8 x x
♥A D 10
♦…………
♣………
♠…………
♥…………
♦…………
♣…………
 N
O             E
S
♠…………
♥…………
♦…………
♣………
♠x
♥R x x
♦…………
♣………
contrat à SA

La donne ci-contre a été effectivement jouée[1] et a contribué à la victoire de l'équipe conduite par Romain Zaleski[2].

Sud Ouest Nord Est
1♦Passe2♣
Passe2♠[i 1]Passe3♣
Passe3♦Passe5♦
  1. bicolore 5-4

Nord entame de son singleton, le 10 de ♣. Le déclarant, F. Volcker, estime à juste titre que Nord, étant court à ♣, peut avoir 3 cartes à ♦. Il prend l'entame de ♣As, et joue successivement : ♣ coupé de l'As, Roi de ♦, ♦ pour le 9 (impasse d'Oslo), ♣ coupé de la Dame, ♦ pour le Valet. Les ♣ du mort sont alors affranchis, et Volcker réalise un contrat normalement infaisable.

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  1. DN1 par quatre (19 janvier 2020)
  2. Donne relatée dans BeBridge, #926, mars/avril 2020, et chargeable sur BBO (donnes 68013.lin)
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