Incendie de la rue Erlanger

L'incendie de la rue Erlanger est un incendie meurtrier survenu dans la nuit du au et qui ravage l'immeuble situé au 17 bis de la rue Erlanger, dans le 16e arrondissement de Paris, faisant dix morts. Le sinistre, soupçonné d'être d'origine criminelle, est le plus meurtrier à Paris depuis l'incendie du boulevard Vincent-Auriol en 2005[1].

Incendie de la rue Erlanger
Type Incendie
Pays France
Localisation 17 bis rue Erlanger
Coordonnées 48° 50′ 48,1″ nord, 2° 15′ 41,4″ est
Date Nuit du au
Bilan
Blessés 96
Morts 10
Répression
Arrestations 1

Géolocalisation sur la carte : 16e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris

Arrêtée peu après les faits, une femme, suspectée d'être l'incendiaire, est placée en détention le [2],[3].

Le , date du premier anniversaire du sinistre, une cérémonie d'hommage a lieu en présence de Danièle Giazzi, maire de l'arrondissement, et de familles des victimes[4].

Enquête

Pendant que les pompiers luttent contre les flammes, la police arrête une femme alcoolisée surprise en train d'essayer de mettre le feu à une voiture. Prénommée Essia, elle est mise en garde à vue puis transférée à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police après un examen médical. Essia est suspectée d'être responsable de la tragédie, bien qu'elle s'en défende[3].

Dans la soirée du , elle avait eu une altercation avec un voisin pompier qui lui demandait de baisser le volume de sa musique. Ce dernier avait ensuite appelé la police pour tapage. Sur place, les fonctionnaires avaient noté un appartement en désordre et des propos incohérents tenus par la femme. Néanmoins, celle-ci leur semblant calme et aucun délit n'étant constaté, ils étaient partis peu après. Plus tard dans la soirée, Essia et le pompier s'étaient recroisés et c'est alors qu'elle l'aurait menacé, selon le témoignage de ce dernier : « regarde moi droit dans les yeux. Toi qui aimes les flammes, ça va te faire tout drôle quand ça va exploser ». L'incendie est signalé peu de temps après[3].

Essia souffre depuis de longues années de troubles mentaux. Elle avait fait plusieurs séjours en hôpital psychiatrique pour un total de cinq années sur les dix dernières années, entre 2009 et 2019. Elle venait de sortir de Sainte-Anne le , soit quatre jours avant les faits. Elle est aussi alcoolique, une addiction pour laquelle elle avait fait une cure de désintoxication quelques années avant[3].

Références

  1. Jeanne Sénéchal, « Incendie à Paris: qui sont les victimes de la rue Erlanger? », sur lefigaro.fr, Le Figaro, .
  2. « Incendie rue Erlanger à Paris : la suspecte mise en examen et placée en détention », sur france3-regions.francetvinfo.fr, France 3, (consulté le ).
  3. « Incendie mortel à Paris: le lourd passé psychiatrique de la principale suspecte », sur lefigaro.fr, .
  4. Eric Le Mitouard, « Paris : immense émotion un an après l’incendie mortel de la rue Erlanger », sur leparisien.fr, .

Voir aussi

Articles connexes

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