Incident de Montcherand

Durant la journée du dimanche 17 juin 1934[1], après la séance constitutive de la ligue des patries romandes pour la défense des autorités cantonale et de la Constitution fédérale, s'étant déroulée Yverdon-les-Bains, vers 15h de l'après midi l'homme politique, journaliste, écrivain et militant fasciste Genevois Georges Oltramare ainsi que d'autres membres de son parti politique l'Union Nationale, que des membres du Front Valaisan, de l'union nationale et sociale fribourgeois, de la ligue vaudoise et de l'ordre national genevois se rendirent à Montcherand, le village natal du politicien d'extrême-gauche Léon Nicole. Une fois sur place l'un des manifestant se rendit dans l'église du village afin d'y sonner le tocsin afin d'alerter les villageois[2] . Georges Oltramare prit la parole dans la cour de l'école devant les villageois et les manifestants et prononça un discours à l'encontre de Léon Nicole dont les idées ne faisaient également pas l'unanimité dans le village[3]. Ensuite les manifestants Genevois installèrent au bord d'une des fontaine publique un mannequin de chien anthropomorphe baptisé "Léon Nicole", l'imbibèrent d'essence et l'immolèrent après quoi les manifestant entonnèrent des chants patriotiques avant d'être interrompus par les autorités cantonales Vaudoises[2],[4].

Auberge de Montcherand où se trouvaient les officiers.
Incident de Montcherand
Date dimanche 17 juin 1934
Lieu Montcherand
Cause Tensions politiques


Cour de l'école où s'est déroulé une partie de la manifestation et où le discours a eu lieu.
Fontaine où fut immolé le mannequin de Léon Nicole

Controverse des officiers d'artillerie

Certains journaux de l'époque ont accusé deux officiers d'artilleries de l'armée suisse d'avoir pris part à la manifestation en uniforme militaire. Ils se trouvaient en fait dans l'auberge du village au moment des faits et était présents dans le village dans le cadre d'une visite à un supérieur[5]. La rumeur de leur participation à la manifestation a du être démentie par le conseil fédéral[6].

Procès

Léon Nicole a par la suite déposé une plainte à l'encontre de Georges Oltamare pour injures à magistrat[7]. Le procès eut lieu le 9 juillet 1934 à la maison communale de Coppet[8]. Monsieur Oltamare fut condamné à couvrir la moitié des frais de l'instruction, l'autre moitié fut payée par l'État[4].

Notes et références

  1. « Gazette de Lausanne - 18.06.1934 - Page 6 », sur www.letempsarchives.ch (consulté le )
  2. « Gazette de Lausanne - 12.06.1934 - Page 6 », sur www.letempsarchives.ch (consulté le )
  3. « Gazette de Lausanne - 10.04.1927 - Pages 2/3 », sur www.letempsarchives.ch (consulté le )
  4. « Gazette de Lausanne - 17.10.1934 - Page 6 », sur www.letempsarchives.ch (consulté le )
  5. « Gazette de Lausanne - 16.06.1934 - Page 4 », sur www.letempsarchives.ch (consulté le )
  6. « Le Confédéré 18 juillet 1934 — e-newspaperarchives.ch », sur www.e-newspaperarchives.ch (consulté le )
  7. « Journal de Genève - 17.06.1934 - Pages 4/5 », sur www.letempsarchives.ch (consulté le )
  8. « Gazette de Lausanne - 05.07.1934 - Page 6 », sur www.letempsarchives.ch (consulté le )
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