Initiative Yasuní-ITT
L'Initiative Yasuní-ITT est un projet officiel du gouvernement équatorien entre 2007 et 2013, proposant aux autres gouvernements ainsi qu'à la société civile de s'impliquer financièrement afin d'éviter que soit exploité un important gisement de pétrole découvert en 1990 au cœur d’un des milieux les plus riches de la planète en biodiversité, le parc national Yasuni. Ainsi ce milieu exceptionnel serait préservé.
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Pays | |
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Provinces | |
Coordonnées |
1° 05′ 00″ S, 75° 55′ 00″ O |
Superficie |
9 823 km2 |
Type |
Initiative politique (d) |
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Catégorie UICN |
II |
Création | |
Administration |
Ministerio del Ambiente (ministère de l'Environnement) |
Site web |
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Objectif de l'initiative
La condition à ce renoncement fut un dédommagement financier de la part de la communauté internationale à hauteur de 50 % de la valeur du pétrole potentiellement exploitable. Après avoir reçu avant fin 2011 plus de 100 millions de dollars le gouvernement de Rafael Correa décida de poursuivre cet engagement. En fin de compte, la communauté internationale s’était engagée à débourser 3600 millions de dollars (3,6 milliards) pour protéger le parc Yasuni, ce paiement devant s'étaler sur une période de 13 ans sous l'administration du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement ). Cependant un défaut dans l’apport des capitaux escomptés pouvait mettre en péril le maintien du projet.
Les besoins du pays
Malgré l’attention qu’a su attirer le projet sur la scène mondiale, la contribution économique[1] par la communauté internationale ne s’est pas manifestée avec la force attendue.
D'un point de vue économique il semblerait que la pression à laquelle devrait faire face un tel gisement non exploité soit très forte dans un futur proche car la raréfaction du brut et sa demande. Le Bureau des Nations unies pour la coopération Sud-Sud a décerné au gouvernement de l’Équateur le prix « visionnaire leadership et triangulaire 2012 » pour supporter l’initiative écologique Yasuní-ITT, qui cherchait à laisser un énorme champ pétrolifère dans le sous-sol de la jungle amazonienne[2], en constante évolution ne cessera de faire augmenter son prix et les possibles bénéfices issus de son exploitation. La durabilité du projet était intrinsèquement liée à la politique interne du pays. De ce fait rien ne garantissait qu'un futur gouvernement ne voie pas dans l'exploitation de ce site un plus grand bénéfice que celui apporté par le projet Yasuni-ITT. Il était néanmoins précisé dans la constitution que tout forage était interdit sans l'accord au préalable de l'assemblée nationale. Cela provoquerait le remboursement immédiat et intégral des fonds apportés par les multiples donateurs et de fortes réactions émanant de la société civile nationale et internationale, ce qui pourrait interrompre ces forages. Cependant, plusieurs points de l’initiative devraient être modifiés pour augmenter sa crédibilité. Celui-ci ne prévoit pas le remboursement des investissements inférieur, les petits donateurs se voient donc découragés, car ils ne sont pas assurés en cas de forage. De plus la modification de l'autorisation faite au gouvernement équatorien impliquant l'utilisation du fond pour ses propres besoins serait nécessaire pour éviter tout conflit d’intérêt. Une grande précaution quant à la bonne gestion des fonds serait nécessaire pour voir ce projet atteindre son but. Néanmoins, cette innovation pouvait devenir un exemple pour beaucoup de pays concernés par la destruction environnementale que causent les exploitations pétrolières. Un processus d’évaluation fut mis en place annuellement par le gouvernement de façon à faire le bilan annuel du projet et générer de nouvelles initiatives pour l’améliorer. À travers cette démarche, le gouvernement envisageait de mettre en route les modifications nécessaires pour favoriser l’investissement de la part de la communauté internationale (pays, ONG, entreprises, institutions…). Ces modifications passaient entre autres par des processus de recherche et développement centrés sur ce projet et une meilleure coordination entre les différents ministères nationaux impliqués. Mais, le , le président Raphaël Correa annonça la fin de l'initiative Yasuni-ITT faute d'apports internationaux significatifs[3] et le début de l'exploitation pétrolière de la zone. Cependant le décret exécutif N.74 qui officialise cette exploitation dispose que 1 % seulement de la superficie du parc Yasuni pourra être exploité, soit 10 kilomètres carrés ou 1 000 hectares[4].
Références
- Martin, Pamela L., « Payer pour préserver : la politique internationale de la propositio... », sur revues.org, International Development Policy / Revue internationale de politique de développement, Institut de hautes études internationales et du développement, (ISBN 978-2-940415-45-8, ISSN 1663-9375, consulté le ), p. 141–160.
- http://www.el-nacional.com/mundo/ONU-iniciativa-ambientalista-Ecuador-Yasuni-ITT_0_103192073.html « Copie archivée » (version du 6 août 2018 sur l'Internet Archive)
- (de) « Andes.info.ec & redaktionstest.net - Redaktionstest.net », sur Redaktionstest.net, (consulté le ).
- http://www.telegrafo.com.ec/images/eltelegrafo/Economia/2013/15-08-13-economia-ITT.pdf
Voir aussi
Bibliographie
- Guillaume Fontaine, « Le mouvement écologiste contre l'exploitation d'hydrocarbures en Équateur », Problèmes d'Amérique latine, no 70 « Amérique latine, conflits et environnement », , p. 41-60 (ISSN 0765-1333, e-ISSN 1968-3898, DOI 10.3917/pal.070.0041, lire en ligne).
- (en) Jonathan Asher Greenberg, Shawn C. Kefauver, Hugh C. Stimson, Corey J. Yeaton et Susan L. Ustin, « Survival analysis of a neotropical rainforest using multitemporal satellite imagery », Remote Sensing of Environment, vol. 96, no 2, , p. 202-211 (ISSN 0034-4257, OCLC 99054366, DOI 10.1016/j.rse.2005.02.010).
- Matthieu Le Quang, Laissons le pétrole sous terre ! : l'initiative Yasuni-ITT en Équateur, Montreuil, Omniscience, coll. « La manufacture des idées », , 253 p. (ISBN 978-2-916097-39-8, OCLC 826835121, BNF 42760074, SUDOC 165164409).
Liens externes
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