Institut de soudure
L'Institut de soudure est une société de services aux industriels assurant des prestations d'inspection, de contrôles, d'expertise, de formations professionnelle et de certification, de recherche et d'enseignement, autour des assemblages soudés.
Institut de soudure | |
Création | 1905 |
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Forme juridique | Association |
Slogan | Ce qui nous lie nous rend plus forts
Apporteur de solutions depuis 1905 |
Siège social | Villepinte France |
Direction | Antoine LEGROS, président[1] |
Activité | services aux entreprises |
Produits | inspection, contrôle, expertise, formation et certification, recherche et enseignement |
Sociétés sœurs | Institut de Soudure Industrie |
Effectif | 1200 |
SIREN | 414728964[2] |
Site web | www.isgroupe.com |
Chiffre d'affaires | 102,2 millions d'euros (2021) |
Résultat net | 2,1 millions d'euros (2021) |
Ses domaines clés d'intervention sont les matériaux et leurs comportements en service, les technologies d'assemblage, les contrôles non destructifs et les essais destructifs, la réglementation des équipements sous pression, la formation et la certification de personnel.
L'Institut de soudure est reconnu par le ministère concerné comme un centre technique industriel du soudage, des assemblages et des contrôles associés en France.
Historique
Création d'un organisme pour sécuriser la mise en œuvre du soudage
Les carburiers, sous l'impulsion d'Ernest Sautter, président de l'Union des fabricants français de carbure de calcium, créent en 1905 l'Office central de l'acétylène (OCA), qui s'installe au 104, boulevard de Clichy, à Paris.
L'OCA a pour vocation de développer et de sécuriser les applications nouvelles du gaz acétylène : le chauffage, l'éclairage et la force motrice pendant les premières années, puis la soudure autogène (comme on disait alors). L'OCA entreprend l'étude technique de toutes les questions touchant à l'utilisation du carbure de calcium et de l'acétylène. Il se dote d'un laboratoire de chimie, d'un laboratoire de métallographie, d'une salle pour les essais de soudage et de salles de cours[3],[4].
Le nouvel organisme est placé sous la direction de Raphaël Granjon et de Pierre Rosemberg. L'inauguration a lieu le : l'honneur en revient à Marcellin Berthelot, qui a été le premier à réaliser la synthèse de l'acétylène. Devant l'importance prise par le soudage, l'OCA devient en 1919 l'Office central de l'acétylène et de la soudure autogène.
Publication de la première revue sur le soudage
En 1909, la Revue de la soudure autogène est créée. C'est la première publication à être entièrement consacrée au soudage. Elle est destinée aux industriels, aux ingénieurs, aux contremaîtres et aux chefs d'atelier.
La revue, rebaptisée Soudage et techniques connexes en 1947, est encore publiée en 2012 par l'Institut de soudure. Elle continue d'apporter au monde du soudage des informations techniques, économiques et professionnelles[5].
Début de l'enseignement supérieur en soudage
En 1930, l'enseignement supérieur en soudage débute au sein de l'Institut de Soudure. L’École supérieure de soudure autogène (ESSA), rebaptisée École supérieure du soudage et de ses applications en 1985, forme les cadres techniques supérieurs aux procédés de soudage. Le métallurgiste Albert Portevin y enseigne la métallurgie appliquée au soudage. Il est le président du Comité de direction dès 1930 et restera président du Conseil d'administration de l'ESSA et de l'Institut de Soudure jusqu'en 1962[6].
En 1936, l'Institut de Soudure crée une deuxième école préparant au CAP de soudeur. Elle deviendra l'École professionnelle de soudure (EPS) en 1946, puis l'École d'adaptation aux professions du soudage (EAPS) en 1985. L'ESSA et l'EAPS ont accueilli respectivement en septembre 2018 leurs 88e et 34e promotions.
Constitution de la filière professionnelle
Dans les années 1930, les locaux au 32, boulevard de la Chapelle à Paris, sont rebaptisés la Maison de la soudure. Ils hébergent la plupart des organismes techniques et syndicats professionnels de la filière soudage, comme l'Union française des acétylénistes ou le Syndicat national de la construction du matériel de soudage et des industries et commerces (SNS), devenu aujourd'hui le Symop.
Naissance de la normalisation en soudage et des associations professionnelles
En 1936, débute la normalisation en soudage : l'Institut de Soudure contribue à la création du Comité de normalisation de la soudure (CNS). Une décennie plus tard, en 1948, treize membres, dont l'Institut de Soudure, fonde l'International Institute of Welding (IIW). Sa mission est de fédérer la profession au niveau international par un système commun de diplômes internationaux, de qualification et de certification, de faciliter les échanges techniques et de promouvoir la recherche et la formation en soudage.
L'Institut de Soudure participe les années suivantes à la création d'autres associations professionnelles, qui continuent de jouer un rôle majeur dans leurs domaines respectifs. En 1967, la Société française de métallurgie, la Société des ingénieurs soudeurs (SIS) et l’Institut de Soudure créent le Comité français d’études des essais non destructifs (Cofrend).
Cette association loi 1901 est alors présidée par le professeur P. Bastien, membre de l’Institut de Soudure. En 1990, l'Institut de Soudure et la Société française des ingénieurs soudeurs (SIS) fondent l’Association française du soudage (AFS). Cet organisme se voit confier la certification des professionnels du soudage selon des critères européens, puis quelques années plus tard, internationaux.
L'Institut de Soudure, au service des industries
Naissance de la formation en soudage
Face à l’engouement des ateliers pour le soudage, l’Office central de l’acétylène propose son premier cours pratique de soudure autogène en 1909. L’objectif est de former les ouvriers aux bonnes pratiques et aux méthodes, permettant d’éviter les accidents liés à l’emploi de l’acétylène.
Début des contrôles sur les chantiers
Dès sa création, l'Institut de Soudure a estimé qu'il était aussi important de détecter les défauts dans un ouvrage que d'apprendre à bien souder. Outre la formation, l'entreprise s'oriente vers le contrôle sur les chantiers. En 1934, la Compagnie parisienne du chauffage urbain confie à l'Institut de Soudure le suivi des soudures des canalisations, en cours d'installation dans les rues de Paris.
À la même période, l'Institut de Soudure est également missionné pour surveiller les travaux de soudage au sein des entreprises et inspecter les équipements sous pression. Au milieu des années soixante-dix, l'Institut de Soudure participe à la création de deux organismes : l'Association française des ingénieurs en appareils à pression (Afiap), et avec l'Apave, l'Association pour la qualité des appareils à pression (Aquap), à la suite de la mise en application de l'arrêté ministériel du relatif à l'emploi du soudage dans la construction et la réparation des appareils à pression.
En 1994, l'Institut de Soudure devient membre de l'Association pour la sécurité des appareils à pression (Asap). L'entreprise, sous couvert de l'Asap, est ainsi habilitée pour l'inspection des équipements en service et notifiée pour l'évaluation de la conformité des équipements neufs.
Notes et références
- Antoine Legros président du Groupe Institut de soudure
- Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)
- Lise Bloch-See, Le Groupe des Industries de l'Acétylène et la Soudure Autogène. Ses Organismes Centraux, PSA,
- Pierre Rosemberg, L'Acétylène et ses applications, conférence faite à la Société d'encouragement pour l'industrie nationale..., Bibliothèque de l'Office central de l'acétylène, , 28 p.
- Soudage et techniques connexes
- Laurence Lestel, Itinéraires de chimistes : 1857-2007 : 150 ans de chimie avec les présidents de la SFC, EDP Sciences, , 582 p.