Instrument de musique médiévale

Un instrument de musique médiévale fait partie de l'instrumentarium utilisé pour la pratique musicale du Xe siècle au XIVe siècle qui correspond à la période de la musique médiévale. Chaque instrument est développé pour satisfaire à la pratique de la musique profane telle qu'elle était jouée par les jongleurs et les ménestrels. La musique religieuse étant principalement vocale, peu d'instruments en dehors de l'orgue sont employés dans les églises[1].

Joueur de chalemie (Cantigas de Santa Maria)
Joueurs de chalemie double (Cantigas de Santa Maria
Joueurs de flûte traversière (Cantigas de Santa Maria)
Joueurs de galoubet et de tabor (Cantigas de Santa Maria)
Joueurs d'instruments apparentés au launeddas de Sardaigne.Cantigas de Santa Maria)

Les instruments de musique en usage durant le Moyen Âge sont de plusieurs ordres. On distingue dans l'instrumentarium médiéval, les « hauts » et les « bas » instruments, définis selon leurs emplois et leurs sonorités : hauts instruments pour le plein air comme les tambours, les cornemuses, les trompettes, etc. et bas instruments pour la musique d'intérieur, luth, vièle, guiterne, etc.

Plusieurs romans médiévaux, comme ceux de Chrétien de Troyes ou de Guillaume de Machaut, décrivent des pratiques instrumentales dans les cours ou dans les fêtes[2]. L'iconographie, à travers les manuscrits ou les sculptures, donne aussi des indications sur la nature des instruments joués à l'époque, particulièrement le manuscrit des Cantigas de Santa Maria avec ses 427 chansons illustrées de représentations en couleurs de musiciens jouant une grande variété d'instruments de musique. Peu d'instruments médiévaux ont été conservés, un exemplaire d'une citole dite la citole de Warwick-Castel est conservée au British Museum datant de 1340 environ[3]. Au XXe siècle, à partir de ces sources, des facteurs ont reconstitué la plupart de ces instruments pour des ensembles interprétant la musique médiévale.

Type d'instruments

La classification hauts et bas instruments décrit la puissance (forte ou douce, de plein air ou d'intérieur) et non le registre (aigu ou grave).

Hauts instruments

Bas instruments

Voir aussi

Bibliographie

  • Claude Riot, Chants et Instruments : Trouveurs et jongleurs du Moyen Âge, Paris, R.E.M.P.A.R.T. / Desclée de Brouwer, coll. « Patrimoine vivant », , 118 p. (ISBN 2-904365-27-3 et 2-2200-3681-2, ISSN 0756-6875, OCLC 34678903, BNF 35784378)

Liens internes

Notes et références

  1. Riot 1995, p. 63
  2. Théodore Gérold (1983) La Musique au Moyen Âge p. 370
  3. Riot 1995, p. 107
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