Internet en Afrique

La situation d'Internet en Afrique est marquée par un important retard de développement, et un accès à un réseau lent. Malgré cette situation difficile, le déploiement de réseau progresse et en 2015 29 % des Africains ont accès à Internet[1].

En 2012, la pénétration d'internet en Afrique est encore très en retard.

Historique

Câbles sous-marins autour de l'Afrique en 2016-2018.

En 1994, on ne comptait que deux pays possédant un réseau internet : l'Afrique du Sud et l'Égypte[2]. La liste s'allongea rapidement pour qu'en 2000 la quasi-totalité des pays puissent avoir un accès au web. Cependant, les premières lignes étaient lentes (entre 9,6 et 64 kb/s) et très rares, l'accès se limitant aux capitales ou aux grands centres urbains, ce qui avait pour effet des prix élevés[2]. En l'an 2000, on comptait une connexion pour 2 500 habitants au Sénégal, alors qu'en Europe, ce taux s'approchait du tiers, et parallèlement, 1/100 000 des pages Internet mondiales étaient d'origine africaine[3]. En 2010, on comptait 86 millions d'utilisateurs de l'Internet, soit un taux de pénétration de plus de 8 % (1 africain sur 12), correspondant à 5 % des utilisateurs dans le monde[4]. Durant cette période, plusieurs projets ont été avancés, notamment pour connecter par câble de fibre optique l'Algérie et plusieurs pays d'Afrique Centrale[5]. On apprenait également début que France Télécom avait entrepris la construction d'une ligne océanique de 17 000 kilomètres reliant l'Afrique du Sud nommée ACE[6].

Grandes infrastructures

L'Afrique est reliée au reste du réseau Internet par des câbles sous-marins, les liens terrestres entre pays étant peu développés. Le câble SAT-3 est mis en service en 2001. Pendant longtemps, il s'agit du seul moyen de relier l'Afrique au reste d'Internet[7]. Le câble EASSy est mis en service en 2011. Le câble WACS, mis en service en 2012, dessert 12 pays africains.

Dynamiques d'aménagement

À la fin des années 2000, les pays du Maghreb disposaient d'un réseau relativement bien connecté au reste du monde, mais que les manques d'infrastructures étaient les plus marquées en Afrique subsaharienne. Si le continent africain est relié par plusieurs câbles sous marins dont certains à la fibre optique, la distribution de lignes peine à pénétrer à l'intérieur des terres, et se limite aux côtes.

Pays Nombre d'utilisateurs (2009)[8] Population Taux de pénétration (2009)
Maroc 13 213 000 31 671 474 42 %
Tunisie 3 500 000 10 589 025 33 %
Nigeria 43 989 000 149 283 240 30 %
Égypte 20 136 000 84 474 000 24 %
Algérie 4 700 000 36 057 838 13 %
Zimbabwe 1 423 000 11 651 858 12,2 %
Ouganda 3 200 000 31 367 972 10,2 %
Kenya 3 996 000 39 002 772 10 %
Afrique du Sud 4 420 000 49 052 489 9 %

Langues utilisées

Les principales langues utilisées sur Internet en Afrique ne sont pas connues. Selon les données de consultations de Wikipédia[9], les principales langues de consultation de l'encyclopédie en Afrique sont les suivantes :

Situation en 2013
Rang Langue Pages Vues  %
1Anglais1 044 128 00043
2Français654 124 00027
3Arabe606 563 00025
4Portugais35 783 0001
 Afrique2 405 648 000100

Notes et références

  1. http://internetworldstats.com/stats1.htm
  2. Association pour le développement de l'éducation en Afrique, « Le développement de l'Internet en Afrique », sur www.adeanet.org, (consulté le )
  3. Pascal Renaud, « Internet en Afrique : un immense espoir dans la jeunesse », sur www.tic.ird.fr, (consulté le )
  4. Internet World Stats, « Internet Usage Statistics for Africa », sur internetworldstats.com, (consulté le )
  5. Pierre Col, « Fibre optique... en Afrique aussi ! », sur www.zdnet.fr, (consulté le )
  6. « Le consortium de câble sous-marin Africa Coast to Europe (ACE) signe un contrat historique à Paris », sur www.orange.com, (consulté le )
  7. Laurent Checola, « Internet en Afrique : la fin du désert numérique ? », sur Le Monde.fr, (consulté le )
  8. The world factbook : Nombre d’utilisateurs d'internet en Afrique
  9. Wikimedia Traffic Analysis Report

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie


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