Internet en république populaire de Chine

Début 2009, la république populaire de Chine comptait non seulement le plus grand nombre de connectés à Internet de tous les pays d'Asie et aussi de tous les pays du monde[1].

Un des principaux moteurs de recherche en Chine est Baidu, parfois surnommé « le Google chinois ».

La principale encyclopédie en ligne est Hudong (plus de 6,4 millions d'articles en )[2], puis Baidu Baike (plus de 5,4 million d'articles en )[3] et enfin wikipédia en chinois (500 000 articles le ).

Au 2e trimestre 2014, la Chine reste de loin le premier pays d'origine des cyberattaques, avec 43 % du total[4].

Développement

La première connexion à Internet établie sur le sol chinois remonte au [réf. nécessaire].

Depuis, le nombre de connectés à Internet en Chine est en augmentation.

Évolution du nombre de connectés en Chine (en millions)[5],[6],[7],[8]
2000
  22,5
2001
  33,7
2002
  59,1
2003
  79,5
2004
  94
2005
  111
2006
  137
2007
  210
2008
  298
2009
  384
2010
  450
2011
  500
2016
  700

En , les internautes chinois passaient une moyenne de 18,7 heures en ligne par semaine[9].

Pourcentage d'internautes par rapport à l'ensemble de la population[10],[8]
Année 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2016
% 4,60 6,20 7,30 8,52 10,52 16,00 22,60 28,90 34,30 38,30 42,30 54

Censure

L'Assemblée nationale populaire de la république populaire de Chine a voté des lois sur la censure de l'Internet. Avec ces lois, selon les FAI, le gouvernement a mis en place différents systèmes de censure, détenus par les provinces, des sociétés privées ou des associations. Ce projet a pour nom « Bouclier d'or ». Les régions administratives spéciales de Hong Kong et de Macao ayant leur propre système légal, ces lois ne s'y appliquent pas.

Concrètement, cette censure sans égal dans le monde se vérifie par certains sites totalement inaccessibles, certaines censures temporaires mais le plus souvent facilement contournables : un site anonymiseur permet en effet d'accéder à une majorité des sites bloqués.

Cependant, la censure d'Internet en Chine sur certains sujets ciblés ne saurait minimiser le reste de l'information accessible où la critique du gouvernement chinois existe bel et bien, ainsi que des sources d'informations équivalentes à la France sur le reste du monde.

La coopération active de certains acteurs occidentaux majeurs du Web comme Microsoft Live, Yahoo, Google est critiquée.

En 2009, l'avocat Tang Jingling, est arrêté lors d'une intervention à l’Université de Technologie de Guangzhou, alors qu'il donne un cours sur Twitter et les blocages d’Internet. Il est relâché quelques heures plus tard[11].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Séverine Arsène, Internet et politique en Chine : les contours normatifs de la contestation, Karthala, Paris, 2011, 420 p. (ISBN 978-2-8111-0580-8) (texte remanié d'une thèse de Science politique ; compte-rendu en ligne )
  • (en) Paul Clark, Youth culture in China: from red guards to netizens, Cambridge University Press, Cambridge ; New York ; Melbourne, etc., 2012, 294 p. (ISBN 978-1-107-60250-2)
  • Han Han, Blogs de Chine (traduit du chinois par Hervé Denès), Gallimard, Paris, 2012, 398 p. (ISBN 978-2-07-013763-3)
  • Pierre Haski, Internet et la Chine, Presses de Sciences Po, Seuil, 2008, 120 p. (ISBN 978-2-02-097131-7)
  • (en) David Kurt Herold et Peter Marolt (dir.), Online society in China: creating, celebrating, and instrumentalising the online carnival, Routledge, London, New York, 2011, 216 p. (ISBN 978-0-415-56539-4)
  • (en) Fengshu Liu, Urban youth in China: modernity, the internet and the self, Routledge, London, New York, 2011, 228 p. (ISBN 978-0-415-87486-1)
  • (en) Guosong Shao, Internet law in China, Chandos publ., Oxford, Cambridge (GB), Philadelphia, etc. ; Woodhead publ., Cambridge (GB), 2012, 293 p.
  • (en) Guobin Yang, The power of the internet in China: citizen activism online, Columbia University Press, New York, 2011, 318 p. (ISBN 978-0-231-14421-6)

Liens externes

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