Luisa Isabel Álvarez de Toledo y Maura
Luisa Isabel María del Carmen Cristina Rosalía Joaquina Alvarez de Toledo y Maura, 21e duchesse de Medina Sidonia, plus simplement dénommée Isabel Álvarez de Toledo, est une écrivaine, activiste et historienne espagnole, née le à Estoril et morte le à Sanlúcar de Barrameda, Province de Cadix.
Pour les articles homonymes, voir Alvarez.
Duc de Medina Sidonia | |
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Marquis de Los Vélez (en) | |
Count of Niebla (d) | |
Marquess of Villafranca del Bierzo (d) | |
Duchesse | |
Grand d'Espagne |
Naissance | |
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Décès |
(à 71 ans) Sanlúcar de Barrameda |
Nom de naissance |
Luisa Isabel María del Carmen Cristina Rosalía Joaquina Álvarez de Toledo y Maura |
Pseudonyme |
La Duquesa Roja |
Nationalité | |
Activités | |
Famille |
Maison de Medina-Sidonia (d) |
Père |
Joaquín Álvarez de Toledo y Caro (en) |
Mère |
María del Carmen Maura y Herrera (d) |
Conjoints |
José Leoncio González de Gregorio y Martí (d) (de à ) Liliane Dahlmann () |
Enfants |
Leoncio Alonso González de Gregorio y Álvarez de Toledo Pilar González de Gregorio y Álvarez de Toledo (en) Gabriel Ernesto González de Gregorio y Álvarez de Toledo (d) |
Religion | |
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Distinction |
Biographie
Représentante du plus ancien duché d'Espagne et titulaire de nombreux autres titres de noblesse, elle était 21e duchesse de Medina Sidonia, 17e marquise de Villafranca del Bierzo, 18e marquise de los Vélez, 25e comtesse de Niebla, triple Grande d'Espagne.
Malgré cet environnement hautement aristocratique, les convictions républicaines et antifranquistes de la duchesse, ainsi que son soutien actif aux pêcheurs et paysans de la région de Jerez, notamment sa manifestation pour les victimes de l'incident nucléaire de Palomares[1], lui valurent un emprisonnement à Alcalá de Henares pendant huit mois par le pouvoir franquiste. Elle y gagna son célèbre surnom, conféré par la presse, de « Duchesse rouge » (« Duquesa Roja »). Pour éviter d'autres peines de prison à la suite de la parution de son roman La Grève (la grève étant à cette époque illégale en Espagne), elle s'exila en France en 1970 pour sept ans.
De retour en Espagne, elle passa ensuite le reste de sa vie au palais des ducs de Medina Sidonia, le palais familial situé à Sanlúcar de Barrameda[2], où elle entreprit des recherches historiques dans les Archives de la Maison de Medina Sidonia (es) (Archivo de la Casa de Medina Sidonia), un des plus vastes fonds d'archives privés d'Europe, dont certaines pièces remontent à l'année 1228.
Lors de ses recherches, elle découvrit des documents qui l'ont convaincue que des marins arabo-andalous faisaient commerce avec des ports du Brésil, de la Guyane et du Venezuela bien avant les voyages de Christophe Colomb et de Pedro Álvares Cabral (ces contacts trans-océaniques précolombiens étant historiquement non avérés). Elle publia ces travaux dans des ouvrages d'histoire, Ce n'était pas nous (No fuimos nosotros) et L'Afrique face à l'Amérique (África versus América).
Fin 1990, elle institua une fondation, la Fundación Casa de Medina Sidonia, à laquelle elle fit donation du château et des archives et dont elle resta présidente jusqu'à sa mort. En 2006, elle reçut la Médaille d'or du mérite des beaux-arts par le Ministère de l'Éducation, de la Culture et des Sports[3].
En 2008, peu avant sa mort[4], elle épousa sa compagne de longue date, Liliane Dahlmann, actuelle duchesse douairière de Medina Sidonia[5].
Œuvres
- La Base
- La Grève (1970) (La Huelga)
- La Cacería
- Presente infinito
- La ilustre Degeneración
- Palomares
- Mi cárcel
- Historia de una Conjura
- Felipe II en su contexto
- Felipe II y Portugal
- Política económica en los estados de Medina Sidonia (1549-1587)
- De la mar y las Indias. La Armada invencible (1563-1589)
- La crisis de un Reinado 1590-1615
- Entre el Corán y el Evangelio
- África versus América (2 Bände)
- El palacio de los Guzmán
- El archivo
- Los Guzmanes I (1283-1492)
- Los Guzmanes II (1492-1664)
- Los Guzmanes III (1665-1955)
- Las casas incorporadas (1400-1774)
- El Testamento político de Espana (1775). Pedro Alcantara de Guzmán XIV Duque de Medina Sidonia (1724-1779)
Notes et références
- Philippe Gloaguen Une vie de routard. Editions Calmann Lévi. Paris, 2006
- (es) Jesús A. Cañas, Idoia Sota, « De Medina Sidonia a Goytisolo: las casas y las fortunas que se levantaron en España con el dinero de la esclavitud », sur El País, (consulté le )
- (es) « Relación de premiados del año 2006 », sur Ministère de la Culture, (consulté le ) [PDF].
- ,(es)https://www.lavozdigital.es/cadiz/20080309/local/sanlucar/enterrada-sanlucar-duquesa-medina-200803091401.html?ref=https:%2F%2Fwww.google.fr%2F
- Duquesa roja hasta la tumba, El mundo, 16 mars 2008.
Voir aussi
Bibliographie
- Jose Luis de Vilallonga, Gold gotha, Seuil,
Liens externes
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- WorldCat
- La duchesse rouge Olivier Page, 2003
- (es) Site de la Fundación Casa Medina Sidonia
- (es) Nécrologie, photo dans El País
- (es) nécrologie, photo dans Público.es
- (es) Nécrologie, photo dans elmundo.es
- (es) Nécrologie, photo dans Diario de Sevilla
- (es) Nécrologie, photo dans el Periódico
- (es) nécrologie, photo dans webIslam
- (en) Nécrologie dans The Times
- La Señora de Sanlucar (2003) 3 vidéos
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