Isabelle Jagellon
Isabelle Jagellon, dite la reine Isabelle, est née le et morte le . Elle fut l’épouse de Jean Szapolyai (1487 - 1540), roi de Hongrie de 1526 à 1540, et la mère de Jean Sigismond Szapolyai (1540 - 1571), roi de Hongrie et prince de Transylvanie.
Isabelle Jagellon | |
Isabelle Jagellon, portrait vers 1553-1555 par Lucas Cranach le Jeune. | |
Titre | |
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Reine consort de Hongrie | |
– (1 an, 4 mois et 29 jours) |
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Prédécesseur | Anne Jagellon |
Successeur | Anne Jagellon |
Biographie | |
Dynastie | Jagellon |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Cracovie |
Date de décès | |
Lieu de décès | Gyulafehérvár |
Père | Sigismond Ier de Pologne |
Mère | Bona Sforza |
Conjoint | Jean Ier de Hongrie |
Enfants | Jean II de Hongrie |
Famille
Isabelle Jagellon était le premier enfant du second mariage (consacré en 1518) de Sigismond Ier le Vieux, (1467 - 1548), roi de Pologne et grand-duc de Lituanie, et de Bona Sforza, fille de Jean Galéas Sforza, duc de Milan. Ses frères et sœurs furent Sigismond II Auguste (1520 - 1572), roi de Pologne, Anne, épouse d'Étienne Bathory roi de Pologne et Catherine, épouse de Jean III de Suède.
Biographie
Le , elle épouse à Székesfehérvár le roi Jean Ier de Hongrie, qui après de nombreuses luttes avec Ferdinand Ier du Saint-Empire assoit ainsi sa légitimité[1]. Mais deux ans plus tard, le à Szeben, quinze jours après la naissance de leur fils Jean Sigismond Szapolyai, Jean Ier meurt, confiant la régence à son épouse et à son conseiller Giorgio Martinuzzi, dit le moine György.
Régence
En tant que régente on la surnomme plus couramment la reine Isabelle, compte tenu de sa forte personnalité et de sa ténacité à protéger la succession de Jean Ier et assurer la pérennité de la couronne de Hongrie pour son fils, contre l’armée turque de Soliman, contre l’ambitieux du Moine György, contre l’empereur Ferdinand Ier.
Elle fait élire rapidement son fils Jean II roi de Hongrie par les partisans de Jean Ier, et ce en dépit du traité de Nagyvárad avec le Saint-Empire, son tuteur étant dès lors Giorgio Martinuzzi, devenu cardinal. La cour s’installe à Buda, que Ferdinand s’empresse d’assiéger pour obtenir la suprématie totale sur la Hongrie[1]. Le sultan Soliman reprend ses conquêtes et en 1542 contraint l'archiduc Ferdinand à signer un traité de paix : la Hongrie est partagée entre le sultan à l’est, Ferdinand à l’ouest et Jean II en Transylvanie, depuis Alba Iulia.
Mais des conflits naissent rapidement entre la reine et Martinuzzi : en 1549, pour des raisons militaires face aux turcs, le tuteur de Jean II signe la Convention de Nyirbator qui reconnaît la suzeraineté de Ferdinand Ier sur la Transylvanie, et ce à l’insu de la reine, qui elle travaille en silence à réunifier la contrée, qui prévoit la renonciation au trône de Hongrie de Jean II, moyennant une compensation financière et territoriale, et la reconnaissance de Ferdinand Ier comme seul souverain élu de Hongrie. La reine Isabelle dénonce le traité et réaffirme les droits de son fils, mais elle doit abdiquer le , et se retirer avec Jean-Sigismond en Silésie pendant que la diète de Cluj du reconnaît Ferdinand Ier comme seul souverain. En échange, l'ex-régent Martinuzzi est nommé voïvode de Transylvanie et la reine Isabelle obtient le duché de Münsterberg.
Dernières années
En réaction à l’occupation de la Transylvanie par les Habsbourg, Soliman envahit à son tour cette Principauté dont la Diète rappelle en 1556 Jean II et sa mère, désormais seule tutrice, pour gouverner le pays sous suzeraineté nominale ottomane. La reine-mère passe ainsi ses dernières années de sa vie auprès de son fils.
Ascendance
Notes et références
- François Cadilhon, La Hongrie moderne, 1450-1850, Presses Univ de Bordeaux, , 183 p. (lire en ligne), p. 31
Bibliographie
- Jean Bérenger avec préface de Sándor Csernus La Hongrie des Habsbourg: Tome I de 1526 à 1790. Presses Universitaires de Rennes, Rennes (2010) (ISBN 978-2753509870) p. 401.
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