Isabelle de Villehardouin

Isabelle de Villehardouin, parfois appelée Isabeau de Villehardouin, née en 1263, morte en 1312, fut princesse d'Achaïe de 1289 à 1307. Elle était la fille du prince d'Achaïe Guillaume II de Villehardouin et d'Anne Ange.

Isabelle de Villehardouin
Fonction
Princesse d'Achaïe
Biographie
Naissance
Décès
Activité
Famille
Père
Mère
Anne Comnène Doukas (en)
Fratrie
Conjoints
Enfant
Blason

Biographie

En 1259, son père avait subi un important revers à Pélagonie et avait dû céder en 1262 des places-fortes en Laconie. Constamment menacé par le despote de Mistra, il se plaça sous la protection de Charles d'Anjou, roi de Sicile, et fiança sa fille avec Philippe d'Anjou (1256 † 1277), un fils cadet de Charles. Il s'épousèrent le , mais Philippe mourut en 1277, avant son beau-père.

Guillaume de Villehardouin mourut en 1278 et la principauté revint à Charles d'Anjou. Chassé de Sicile après les Vêpres siciliennes en 1282, il ne put consacrer des moyens suffisants pour la Morée, et la noblesse de Morée envoya une délégation à Naples pour se plaindre des exactions des gouverneurs angevins. Pour continuer à être soutenu par les Moréotes, Charles II d'Anjou rendit la Morée à Isabelle de Villehardouin.

Celle-ci, veuve de Philippe, se remaria le avec Florent de Hainaut, qui assura par le traité de Klarentza en 1290 la paix avec les Grecs. Il mourut le , laissant une fille :

Veuve à nouveau, elle se remaria le avec Philippe de Savoie (1278 † 1334). Philippe entra rapidement en conflit avec les barons du pays. Philippe et Isabelle eurent :

En , Charles II d'Anjou, suzerain de l'Achaïe, leur reprit la principauté pour la confier à son fils Philippe Ier de Tarente. Philippe et Isabelle se séparèrent alors, Philippe regagnant son comté de Piémont et Isabelle se réfugiant en Hainaut (le pays de son second mari) auprès de sa fille Mathilde[1].

Annexes

Bibliographie

  • René Grousset, L'Empire du Levant : Histoire de la Question d'Orient, Paris, Payot, coll. « Bibliothèque historique », (réimpr. 1979), 648 p. (ISBN 978-2-228-12530-7)
  • Marie Guérin, Les dames de la Morée franque (XIIIe-XVe siècle) : Représentation, rôle et pouvoir des femmes de l’élite latine en Grèce médiévale, Thèse de doctorat en Histoire médiévale, dir. Jean-Claude Cheynet, Université Paris-Sorbonne, , 545 p. (lire en ligne)

Lien externe

Notes et références

    • Alice Saunier-Seité, Les Courtenay. Destin d'une illustre famille bourguignonne, éditions France-Empire, 1998 (ISBN 2-7048-0845-7), p. 196
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