Isômes

Isômes est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est.

Isômes

L'église, classée monument historique.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Haute-Marne
Arrondissement Langres
Intercommunalité Communauté de communes d'Auberive Vingeanne et Montsaugeonnais
Maire
Mandat
Nicolas Herard
2020-2026
Code postal 52190
Code commune 52249
Démographie
Gentilé Isômois, Isômoises
Population
municipale
147 hab. (2019 )
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 38′ 49″ nord, 5° 18′ 18″ est
Altitude 262 m
Min. 256 m
Max. 321 m
Superficie 10,63 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Villegusien-le-Lac
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Isômes
Géolocalisation sur la carte : France
Isômes
Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne
Isômes
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Isômes

    Géographie

    Située au sud de la Haute-Marne à la limite de la Côte-d'Or et de la Haute-Saône, à l'est de la RN 74 et de l'A31, le village est arrosé par la Coulangé et le Badin qui y confluent.

    Lieux-dits et écarts

    La ferme de la Chassagne était, à partir de 1189 une maison du Temple autonome[1],[2] puis, après la suppression des Templiers, passa aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem et devint un membre de la commanderie de La Romagne[3].

    Urbanisme

    Typologie

    Isômes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (80,7 %), prairies (8,3 %), forêts (5,8 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %), zones urbanisées (2,3 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    18431848M. Dassigny Nicolas
    18481852M. Bertrand Joseph
    18521856M. Dassigny Nicolas
    18561860M. Boisselier Claude
    18601865M. Pitollet Nicolas
    18651877M. Balland J-Baptiste
    18771881M. Bertrand Joseph
    18811888M. Balland J-Baptiste
    18881892M. Chignardet Nicolas
    18921895M. Pitollet Adolphe
    18951904M. Raillard Nicolas
    19041931M. Japiot Victor
    19311945M. Renevey Raymond
    19451945M. Remond Marcel
    19451947Mme Remond Alida
    19471953M. Renevey Jules
    19531955Mme Remond Alida
    19551971M. Renevey Roger
    19711986M. Clerc James
    19861989M. Covelli Sauveur
    19892014M. Herard Jean-Pierre
    2014....M. Herard Nicolas
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].

    En 2019, la commune comptait 147 habitants[Note 2], en diminution de 9,82 % par rapport à 2013 (Haute-Marne : −4,96 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    387378344316357348337314308
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    276267266250249251231224227
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    215210169157168162156169182
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    155156156148125103131149152
    2019 - - - - - - - -
    147--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Histoire

    Toponymie

    L'origine du toponyme est discutée, deux traditions orales s'affrontent :

    • du nom de la déesse Isis, quelque peu sorcière, puisque les gens d'Isômes passaient pour sorciers ;
    • du grec isos, égalité.

    Au XVIIIe siècle, on trouve l'orthographe : « Yiome ».

    Époque romaine

    L'implantation romaine est attestée, dans la région, avec la voie protohistorique de Langres à Genève, que les Romains modernisèrent et qui fait ici sa jonction avec la voie de Lyon - Trèves, qui traverse la plaine.

    Des fouilles réalisées à la fin du XXe siècle à Bellefontaine ont confirmé cette implantation romaine. Une construction isolée le long de cette voie de forme circulaire, dans une enceinte quadrangulaire est un monument funéraire remontant à l'époque augustéenne[15].

    Moyen Âge et époque moderne

    • Une église abbatiale fut construite au centre du village vers 1100.
    • Un monastère, existait autrefois : maison Covelli.
    • Un seigneur se nomme Jean d'Isômes.
    • La dépendance d’un couvent de femmes est mentionnée sous la domination espagnole en 1500 : maison Apert.
    • Le château féodal, qui a été détruit par Henri IV en 1593 (comme tous les châteaux féodaux de la région), dans les épisodes de la bataille de Fontaine-Française.

    Époque contemporaine

    Pendant la Révolution, l'église était un magasin de paille.

    L'église avait deux cloches. La plus petite fut conduite en 1793 à Til-Châtel pour faire des canons. L'autre, cachée par les habitants dans un trou du Badin, a été fêlée dans ce transbordement et ne fut refondue que vers 1895. Fêlée encore une fois, elle a été refaite avant la Seconde Guerre mondiale.

    Le clocher de l'église, en pierre (stuc), a été refait en 1850. Les pierres en excédent ont servi à élever les murs du cimetière, dont l’enceinte autour de l'église n’a été démontée que vers 1900.

    Le cimetière, à l'origine autour de l'église, a été transféré route de Vaux en 1854 à cause d’une épidémie de choléra.

    Lieux et monuments

    L'église (photo de Camille Enlart).

    Cette église abbatiale de style bourguignon, élevée aux XIIe - XIIIe siècle, se dresse au centre du village. L'édifice, d'aspect fortifié avec sa tour-clocher à arcades géminées et flèche octogonale de pierre (remarquée comme unique en Haute-Marne), s'ouvre par un portail avec chapiteaux sur colonnettes et possède un vitrail en rosace représentant l’Assomption de la Vierge. Les autres vitraux représentant la Sainte Famille sont plus récents. Une toile, avec le même motif que la rosace (don de M. de Tricornot, peintre) est appliquée à un mur du chœur.

    Elle est classée monument historique depuis 1840[16].

    • Vestiges du château féodal :
    Tour en ruine.

    Tour, considérablement dégradée, mais encore visible à la sortie Est du village.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Delphine Marie, Les Templiers dans le diocèse de Langres, 2004, p.134
    2. Jean-Marc Roger, Le Prieuré de Champagne des Chevaliers de Rhodes, thèse de paris IV 2001, université Paris-Sorbonne, 2003, 2000 p. 64
    3. Jean-Marc Roger, Le Prieuré de Champagne des Chevaliers de Rhodes, thèse de paris IV 2001, université Paris-Sorbonne, 2003, 2000 p. 1693
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    15. Archéologia, no 482 - Novembre 2010. p. 35.
    16. Notice no PA00079076, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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