Israa Jaabis
Israa Jaabis, née le 22 juillet 1986, est une femme Palestinienne emprisonnée depuis 2015 dans une prison israélienne. Elle est surtout connue par la mutilation qu'elle a subie dans le cadre de son arrestation ainsi que par les nombreuses campagnes mondiales en faveur de sa libération.
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Incident d'explosion de voiture
Le 11 octobre 2015, Israa Jaabis 31 ans, se rendait chez elle à Jérusalem. A environ 500 mètres d'un poste de contrôle militaire israélien, une bouteille de gaz de cuisine dans sa voiture a pris feu.
La version israélienne est qu'elle a intentionnellement mis le feu à sa voiture.
La version défendue par la famille et l'association Addameer est qu'il y a eu un contact électrique au sein de la voiture qui a conduit à un déclenchement de feu. Ce déclenchement a conduit plus tard à l'explosion de la bouteille de gaz dans sa voiture.
Toujours selon la famille, le policier israélien qui était de passage a empêché Israa Jaabis de sortir du véhicule ce qui a causé ses brûlures.
Lors de l'opération qui s'est ensuivie, Mme Jaabis a été amputée de huit de ses dix doigts.
Un an plus tard, Jaabis a été condamnée à 11 ans de prison[1],[2].
Conditions d'emprisonnement
Israa Jaabis a un fils, Mutasem Jaabis, 6 ans au moment de l'accident. Mutasem s'est vu longtemps refuser l'accès à sa mère dans la prison de HaSharon, au nord d'Israël. Une rencontre spéciale a été organisée par la Croix-Rouge entre la mère et le fils après un an et demi de détention israélienne après plusieurs vaines tentatives. Son fils l'a vue de face pour la première fois depuis l'accident. Les prisons israéliennes n'autorisent pas les rencontres entre les détenus et les visiteurs et se font généralement par téléphone si elles sont autorisées avec un mur de verre entre le prisonnier et le visiteur[1].
La cas de Jaabis est souvent décrit par les anciennes détenues comme le cas humain le plus critique derrière les barreaux. Nasreen Abu Kmail, une prisonnière récemment libérée qui vivait avec Israa dans la même cellule de la prison de Damon, a décrit Israa comme "le cas le plus difficile" derrière les barreaux : "Elle ne peut ni manger ni respirer correctement et souffre d'inflammations aiguës dues à sa blessure."[3].
Campagnes de réseaux sociaux
Des campagnes sur les réseaux sociaux sont lancées de manière récurrente depuis 2016 en faveur de sa libération. Ces campagnes se sont accentuées depuis 2020 et le hashtag #SaveIsraa a été en tête sur twitter début septembre 2021[3].
Dans la culture populaire
L'histoire de Jaabis a été présentée dans un film documentaire israélien Advocate (en) en 2019 [4].
Les références
- « Burnt, imprisoned mother languishes in Israeli jails as son grows up », sur www.aa.com.tr (consulté le )
- (en-US) samidoun, « Severely injured Palestinian mother Israa Jaabis sentenced to 11 years in Israeli prison », sur Samidoun: Palestinian Prisoner Solidarity Network, (consulté le )
- (en-GB) « Israa Jaabis: From victim to criminal, overnight », sur Middle East Monitor, (consulté le )
- « Israeli biopic about lawyer who represents Palestinians shortlisted for Oscars »
Annexes
Pages connexes
Liens externes
- Addameer : Association de droits de l'homme de support aux prisonniers palestiniens.
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Israa Jaabis » (voir la liste des auteurs).
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