Jérôme Mahieu
Jérôme Mahieu, mort à Bruxelles en 1737, est un facteur de clavecins actif en cette ville.
Biographie
Comme c'est le cas pour de nombreux artistes ou artisans bruxellois avant 1800, et malgré une intéressante production, la vie de Jérôme Mahieu, n'a jusqu'à présent fait l'objet d'aucune étude biographique. Peut être s'identifie-t-il au Jérôme Mahieu qui épousa à Bruxelles en la collégiale de Sainte-Gudule le , Élisabeth Du Trieu[1].
Rien non plus n'est encore connu sur sa formation ou sur sa famille.
Activité
Son atelier était situé « sur le Nieulant » (rue Terre-Neuve) à Bruxelles.
Le journal Les Relations véritables de 1737 signale la vente de plusieurs instruments provenant de sa mortuaire[2] et la Gazette van Gend du signale une autre vente chez un particulier[3] d'un clavecin par Mahieu[4].
Il existe encore actuellement plusieurs exemplaires de sa production, ainsi, un clavecin signé Jérôme Mahieu a été signalé à Paris en 1952[5], il avait comme signature « Hieronymus Mahieu me fecit Bruxellis A. 1732[6] ».
Bibliographie
- Les Relations véritables, de 1737 et 1737.
- Gazette van Gend, LIV, donderdag 6. july 1780.
- Edmond Vander Straeten, "La musique aux Pays-Bas avant le XIXe siècle", dans : Annales de la Société d'émulation de Bruges, 1875, p. 118.
- Malou Haine et Nicolas Meeùs, Instruments de musique anciens à Bruxelles et en Wallonie, 17e-18e siècles, Bruxelles, catalogue d'exposition, 1985.
- Nicolas Meeùs, Dictionnaire des facteurs d'instruments de musique en Wallonie et à Bruxelles du 9e siècle à nos jours, Liège : Mardaga, sous la direction de Malou Haine et Nicolas Meeùs, 1986, p. 274.
Notes
- Bruxelles, mariages à Sainte-Gudule, acte du : « 22 Hieronÿmus Mahieu et Elisabetha Du Trieu habita dispensatione in Banno et prȩstito iuramento solito contraxerunt inter se matrimonium hac 22 februarÿ 1700 prȩsentibus testibus Joanne Baptista Du Trieu frater sponsȩ et Rdo Dno Alexandro Wautier me infrascripto assistente de commissione Rdi Adm. Dmni plebani.
(s) Ferd(inandus): Borremans vicepastor S. Gud. » - Les Relations véritables, Bruxelles, 1737 « Avertissement. Les héritiers de feu sr Jérôme Mahieu, faiseur de clavecins, sur le Nieulant à Brusselle, voulant se défaire des clavecins délaissez et faits par ledit sr. Mahieu, avertissent qu'ils les vendront à juste prix. Il y en a plusieurs de ses dernières pièces, qui sont à doubles claviers, à 3 registres et de 58 touches ; simples claviers à 3 registres de 58 et de 61 touches ; simples claviers à 2 registres ; unissons et octaves de 58 touches; caisses de doubles et simples clavecins, sans les tables ; toutes sortes de bois de table de cèdre; doubles claviers d'André et Jean Ruckers, qui sont de 50, 54, 56 et 58 touches; pièces quarrées desdits Ruckers, etc. On pourra les voir à la maison mortuaire dudit sr Jérôme Mahieu à Brusselle, où les héritiers les vendront à prix raisonnable, sans faire vendition ». (Texte cité par Edmond Vander Straeten, "La musique aux Pays-Bas avant le XIXe siècle", dans : Annales de la Société d'émulation de Bruges, 1875, p. 118).
- Cette vente eut lieu en la maison mortuaire de feu Jean-Baptiste van Dievoet, négociant en vins, demeurant au Marché aux Fromages en la maison "Au Dragon de Fer" ("In den Eyseren Draeck"). Jean-Baptiste van Dievoet était amateur de musique et son nom figure dans la liste des souscripteurs en 1747 des "Sept sonates en quatre parties" de Henri-Jacques de Croes (Lire : Marie Cornaz, Les éditions musicales publiées à Bruxelles au XVIIIe siècle (1706-1794), Bruxelles, 2008, p. 60).
- Gazette van Gend, LIV, donderdag 6. july 1780: « Dat men op dynsdag den 18. July 1780, ten Huyze van Sr. J. B. van Dievoet, Koopman in Wynen op de Kaes-Merkt tot Brussel, aen de meestbiedende openbaerlyk zal verkoopen de volgende musikale instrumenten, te weten: Eene zeer goede Clavecin van Andreas Rukkers met dobbel Clavier en 3. Registers groote octaven, op welkers deksel geschilderd is de Historie van Apollo en Pan door Pellegrino; eene Clavecin van de zelve grootte door Mahy; eene Forte-Piano; eenen zeer goeden Bas door Joan George Thir; eenen dito door G. B. Griniardini, gemaekt in 1699; eene Viol van B. J. Bossu, gemaekt in 1752; eene dito door B. G. Thir, gemaekt in 1750; eene dito, welkers naem onbekend is, en eene Clarinette door Ringo. Alle dese Instrumenten konnen ten gemelden Huyze bezichtigt worden ».
- Nicolas Meeùs, Dictionnaire des facteurs d'instruments de musique en Wallonie et à Bruxelles du 9e siècle à nos jours, Liège : Mardaga, sous la direction de Malou Haine et Nicolas Meeùs, 1986, p.274.
- Malou Haine et Nicolas Meeùs, Instruments de musique anciens à Bruxelles et en Wallonie, 17e-18e siècles, Bruxelles, catalogue d'exposition, 1985.
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