Józef Wieniawski
Józef Wieniawski, né le à Lublin (Pologne) et mort le à Bruxelles (Belgique), est un pianiste, pédagogue et compositeur russe. Il était le jeune frère du voloniste Henryk Wieniawski et l’oncle du compositeur Adam Tadeusz Wieniawski.
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Naissance |
Lublin, Empire russe |
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Décès |
(à 75 ans) Bruxelles, Belgique |
Activité principale | pianiste, pédagogue et compositeur |
Formation | Conservatoire de Paris |
Maîtres | Pierre Zimmermann, Antoine François Marmontel, Félix Le Couppey, Franz Liszt, Adolf Bernhard Marx |
Enseignement |
Conservatoire de Moscou Conservatoire de Bruxelles |
Famille |
Henryk Wieniawski, frère, violoniste Adam Tadeusz Wieniawski, neveu, compositeur |
Bien qu'aujourd'hui négligé, Józef Wieniawski a été considéré comme un des plus fins musiciens européens[1]. Très peu de temps avant la fin de sa vie, un jeune journaliste lui a demandé pendant combien de temps il comptait servir la musique. Il a répliqué : « Aussi longtemps que je resterai jeune ! »[2].
Biographie
Né à Lublin au 17 Place du Marché, il étudie le piano avec Synek dans sa ville natale, puis entre en 1847 au Conservatoire de Paris pour étudier le piano avec Pierre Zimmermann, Antoine François Marmontel[3] et Charles-Valentin Alkan, ainsi que la composition avec Félix Le Couppey.
Après il se produit entre 1851 et 1853 en compagnie de son frère puis il décide de poursuivre une carrière séparée de virtuose du piano. En 1855, il reçoit une bourse de la part du Tsar pour étudier avec Franz Liszt à Weimar et de 1856 à 1858 à Berlin avec Adolf Bernhard Marx auprès de qui il étudie la théorie de la musique[3].
Dans les tournées de concert à travers l'Europe, il joue non seulement ses propres compositions – y compris son Concerto pour piano en sol mineur – mais aussi les œuvres des compositeurs Ludwig van Beethoven, Franz Schubert, Felix Mendelssohn, Franz Liszt, Robert Schumann et Carl Maria von Weber. Selon Liszt, il a été le premier pianiste qui a joué en public les Études de Chopin.
Après son retour à Paris, il établit des relations amicales avec Rossini, Gounod, Berlioz et Wagner, et est introduit à la cour impériale où il devient l'un des artistes favoris de Napoléon III[2]. Poursuivant une activité pédagogique à la Société Musicale Russe, puis au Conservatoire de Moscou, il s'établit définitivement à Bruxelles en 1882 où il se forme une solide réputation d'interprète – notamment des œuvres de Chopin – et de pédagogue auprès de la haute société. Contrairement aux affirmations de nombreuses sources respectées, il ne devient jamais professeur au Conservatoire royal de cette ville où il décède, âgé de 75 ans. Ce conservatoire possède néanmoins un précieux fonds Józef Wieniawski, légué par sa fille aînée, Elisabeth Wieniawska, composé des archives manuscrites et imprimées du musicien.
Compositions
- Allegro de Sonate pour violon et piano, Op. 2
- Valse de Concert no 1 en ré bémol majeur, Op. 3
- Tarantella, Op. 4
- Grand Duo Polonais pour violon et piano, Op. 5
- Barcarolle-Caprice, Op. 9
- Souvenir de Lublin, Op. 12
- Concerto pour piano et violon, Op. 20[4]
- Polacca, Op. 21
- Sonate pour piano, Op. 22
- Sonate pour piano et violon, Op. 24[5]
- Sur l'Océan, Op. 28
- Valse de Concert, Op. 30
- Ballata, Op. 31
- Improviso, Op. 34
- Trio avec piano, Op. 40
- Fantasia pour 2 pianos, Op. 42
- Guillaume le Taciturne, ouverture pour orchestre, Op. 43
- 24 Études de mécanisme et de style pour piano, Op. 44
- Rêverie pour piano, Op. 45
Références
- (en) Jerzy Osso, « Józef Wieniawski », Józef Wieniawski vol.II, Selene Music (consulté le )
- (en) Stanisław Dybowski, « Józef Wieniawski (1837–1912) »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), The Life of Józef Wieniawski, Camerata Vistula (consulté le )
- Randel, Don Michael (1996), The Harvard Biographical Dictionary of Music, p. 984, Belknap Press of Harvard University Press (ISBN 0674372999)
- La partition autographe de cette pièce, dédiée au roi Léopold II de Belgique, est conservée à la bibliothèque du Conservatoire royal de Bruxelles au sein du Fonds J. Wieniawski.
- Le manuscrit autographe de cette partition, dédiée au frère du pianiste, le violoniste Henryk Wieniawski, est également conservée au Conservatoire royal de Bruxelles au sein du Fonds J. Wieniawski.
Bibliographie
- Theodore Baker et Nicolas Slonimsky (trad. de l'anglais par Marie-Stella Pâris, préf. Nicolas Slonimsky), Dictionnaire biographique des musiciens [« Baker's Biographical Dictionary of Musicians »], t. 3 : P-Z, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (réimpr. 1905, 1919, 1940, 1958, 1978), 8e éd. (1re éd. 1900), 4728 p. (ISBN 2-221-07778-4), p. 4590
Liens externes
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