Jackie Kay

Jacqueline Margaret Kay (née le ) est une poète, dramaturge et romancière écossaise, connue pour ses œuvres The Other Lovers, Trumpet et Red Dust Road. Kay remporte plusieurs prix, dont le Guardian Fiction Prize en 1998 et le prix Scottish Mortgage Investment Trust Book of the Year en 2011.

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Jackie Kay
Fonctions
The Scots Makar (d)
depuis
Chancelière
Université de Salford
depuis
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Jacqueline Margaret Kay
Nationalité
Formation
Université de Stirling
Bishopbriggs Academy (en)
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Distinctions

Depuis 2016, elle occupe le poste de Scots Makar (poète lauréate d'Écosse). Elle est nommée chancelière de l'Université de Salford en 2015.

Biographie

Jackie Kay naît à Édimbourg, en Écosse, le , d'une mère écossaise et d'un père nigérian. Elle est adoptée bébé par un couple écossais blanc, Helen et John Kay, et grandit à Bishopbriggs (en), une banlieue de Glasgow[1],[2]. Ils adoptent Jackie en 1961, après avoir adopté son frère, Maxwell, environ deux ans plus tôt. Jackie et Maxwell ont également des frères et sœurs qui sont élevés par leurs parents biologiques[3].

Son père adoptif travaille pour le Parti communiste à plein temps et il est élu député de Queen's Park au Parlement en 1982[1]. Sa mère adoptive est la secrétaire écossaise de la Campagne pour le désarmement nucléaire (CND). Enfant, Kay souffre du racisme des enfants et des enseignants à l'école[4].

Adolescente, elle travaille pendant quatre mois comme femme de ménage, pour David Cornwell  qui écrit sous le pseudonyme de John le Carré . Elle recommande les travaux de nettoyage aux écrivains en herbe, par ces mots : « C'est génial... Vous écoutez tout. Vous pouvez être un espion, mais personne ne pense que vous prenez quoi que ce soit ». Cornwell et Kay se rencontrent de nouveau en 2019 ; il se souvenait d'elle et suivait son parcours[4].

Écrivaine

Quand elle a douze ans, elle écrit One person, two names, l'histoire d'une fillette afro-américaine qui prétend être blanche. Elle va explorer ce sujet de l'identité réelle et culturelle dans ses futurs écrits[5]. En , Jackie Kay est interviewée dans le quatrième épisode de la série BBC Radio 4 The House I Grew Up In, dans lequel elle raconte son enfance[2]. John Kay est mort en 2019 à l'âge de 93 ans[6].

Au départ, elle décide de se concentrer sur l'écriture après qu'Alasdair Gray, un artiste et écrivain écossais, ait lu sa poésie et l'ait encouragée à poursuivre. Elle étudie l'anglais à l'Université de Stirling et son premier recueil de poésie, partiellement autobiographique The Adoption Papers, est publié en 1991 remporte le prix Saltire Society Scottish First Book[7]. Ce recueil de poésie aux multiples voix traite de l'identité, de la race, de la nationalité, du sexe et de la sexualité du point de vue de trois femmes : une enfant biraciale adoptée, sa mère adoptive et sa mère biologique. Ses autres prix incluent le Prix Somerset-Maugham 1994 pour Other Lovers et le prix Guardian Fiction pour Trumpet, inspiré par la vie du musicien de jazz américain Billy Tipton[5],[8]. Celui-ci, né Dorothy Tipton, a vécu en tant qu'homme pendant les cinquante dernières années de sa vie[9].

Kay écrit beaucoup pour la scène. En 1988, sa pièce Twice Over est la première d'un écrivain noir à être produite par le Gay Sweatshop Theatre Group, les écrans et pour les enfants[10]. Son drame The Lamplighter est une exploration de la traite des esclaves via l'Atlantique. Il est diffusé sur BBC Radio 3 en et publié sous forme de poème en 2008[11].

En 2010, elle publie Red Dust Road, un compte-rendu de sa recherche de ses parents biologiques, qui se sont rencontrés lorsque son père était étudiant à l'Université d'Aberdeen et que sa mère était infirmière. Le livre obtient le prix Scottish Book of the Year en 2011[12]. Il est adapté pour la scène par Tanika Gupta et créé en lors du Festival international d'Édimbourg, dans une production du National Theatre of Scotland et HOME, au Royal Lyceum Theatre d'Édimbourg[13].

Carrière

Jackie Kay MBE, Université de Salford, 29 avril 2015.

Kay est professeur d'écriture créative à l'Université de Newcastle et boursière culturelle à l'Université calédonienne de Glasgow[14]. Kay vit à Manchester. Elle participe au projet 2011 du Bush Theatre Sixty-Six Books, pour sa réouverture. Sa pièce est basée sur le livre d'Esther de la Bible du roi Jacques[15]. En , elle est nommée chancelière de l'Université de Salford et elle est « l'écrivaine en résidence » de l'Université à partir du [16].

En , Jackie Kay est nommée Scots Makar (poète lauréate de l'Écosse), succédant à Liz Lochhead[17],[18].

Elle est nommée membre de l'Ordre de l'Empire britannique (MBE) en 2006 pour les services rendus à la littérature[19] et Commandeur de l'Ordre de l'Empire britannique (CBE) lors de la remise des honneurs du Nouvel An 2020, pour la même reconnaissance[20].

Vie privée

Vidéo externe
Jackie Kay, vimeo format[21]

Kay est lesbienne[22],[23]. Lorsqu'elle a une vingtaine d'années, elle donne naissance à un fils, Matthew (dont le père est l'écrivain Fred D'Aguiar) et plus tard, elle vit une relation de 15 ans avec la poète Carol Ann Duffy[24],[25]. Au cours de cette relation, Duffy donne naissance à une fille, Ella, dont le père biologique est le poète Peter Benson[25],[26].

Prix et distinctions

Œuvres principales

  • (en) The Adoption Papers (poésie), Bloodaxe Books, , 64 p. (ISBN 185224156X)
  • (en) Other Lovers (poésie), Bloodaxe Books, (1re éd. 1993), 62 p. (ISBN 1852242531, présentation en ligne)
  • (en) Off Colour (poésie), Bloodaxe Books, , 64 p. (ISBN 1852244208, présentation en ligne)
  • (en) Trumpet (fiction), Vintage, (1re éd. 1998), 278 p. (ISBN 0375704639, présentation en ligne)
  • (en) The Frog Who Dreamed She Was An Opera Singer, UK, Bloomsbury Children, (ISBN 0747538662)
  • (en) Two's Company, Puffin Books, (ISBN 014036952X)
  • (en) Why Don't You Stop Talking: Stories (fiction), USA, Picador, (1re éd. 2002), 256 p. (ISBN 033037334X, présentation en ligne)
  • (en) Strawgirl, UK, MacMillan Children, (1re éd. 2002) (ISBN 0330480634, présentation en ligne)
  • (en) Life Mask, Bloodaxe Books, , 64 p. (ISBN 185224691X) (poésie)
  • (en) Wish I Was Here (fiction), USA, Picador, (1re éd. 2006), 197 p. (ISBN 0330373323, présentation en ligne)
  • (en) Darling: New & Selected Poems (poésie), Bloodaxe Books, (1re éd. 2007), 240 p. (ISBN 1852247770, présentation en ligne)
  • (en) The Lamplighter (poésie, pièce radiophonique), Bloodaxe Books, , 96 p. (ISBN 1852248041, présentation en ligne)
  • (en) Red, Cherry Red (ill. Rob Ryan, livre et CD), UK, Bloomsbury, , 86 p. (ISBN 0747589798, présentation en ligne)
  • (en) Maw Broon Monologues (poésie),
  • (en) Red Dust Road: An Autobiographical Journey (mémoires), Picador, , 296 p. (ISBN 0330451057, présentation en ligne)
  • (en) Fiere (poésie), USA, Picador, (1re éd. 2010), 63 p. (ISBN 0330513370, présentation en ligne) (poésie)
  • (en) Reality, Reality, Picador, (1re éd. 2011), 240 p. (ISBN 144721756X, présentation en ligne)
  • (en) The Empathetic Store (poésie), Mariscat Press, , 35 p. (ISBN 9780946588794)

Références

  1. (en-GB) Jackie Kay, « My old man: Jackie Kay », The Observer, (ISSN 0029-7712, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) « The House I Grew Up In », BBC Radio 4, (lire en ligne)
  3. (en) « Jackie Kay (1961 – ) », Scottish Women Poets, (consulté le )
  4. (en) Alison Flood, « Scottish national poet Jackie Kay talks about racism she endured as a child », sur The Guardian, (consulté le )
  5. (en) « Jackie Kay | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  6. (en) « Grieving national poet hails her dad », sur www.pressreader.com, (consulté le ), p. 16
  7. (en-GB) « Profile: Jackie Kay », The List, (consulté le )
  8. (en) « Trumpet by Jackie Kay », sur www.fantasticfiction.com (consulté le )
  9. (en) Stephen A. Maglott, « Jackie Kay », (consulté le )
  10. (en-US) « Gay Sweatshop Theatre Company – Unfinished Histories » (consulté le )
  11. (en) « The Lamplighter », sur www.bbc.co.uk, (consulté le )
  12. (en) « Jackie Kay wins Scottish Book of the Year », sur theedinburghreporter.co.uk, (consulté le )
  13. (en-GB) Peter Ross, « Jackie Kay on putting her adoption on stage – and getting a pay rise for her successor », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  14. (en) « Professor Jackie Kay MBE », Newcastle University, date inconnue (lire en ligne)
  15. (en) « Hadassah in response to Esther », Bush Theatre, (lire en ligne)
  16. (en) Charlotte Dobson, « University of Salford officially appoints renowned poet Professor Jackie Kay as their new chancellor », MEN News, (consulté le )
  17. (en) « Scotland’s new Makar », The Scottish Government, (lire en ligne, consulté le )
  18. (en-GB) « Jackie Kay announced as new Scots Makar », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
  19. (en) « Ms Jackie Kay, Poet and Novelist. For services to the Royal Literature. », London Gazette, no 58014, , p. 19 (lire en ligne)
  20. (en) « Professor Jacqueline Margaret KAY, M.B.E., F.R.S.E., Makar. For services to Literature », The London Gazette, no 62866, , p. 9 (lire en ligne)
  21. 9 April 2013, Lannan Center for Poetics and Social Practice, Georgetown University.
  22. (en) « Jackie Kay MBE », sur LGBT Foundation, (consulté le )
  23. (en-GB) Susanna Rustin, « A life in writing: Jackie Kay », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  24. (en-GB) Helen Brown, « Jackie Kay: Interview », The Telegraph, (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le )
  25. (en) « Interview Carol Ann-Duffy », Stylist, (lire en ligne, consulté le )
  26. (en-GB) John Preston, « Carol Ann Duffy interview », The Telegraph, (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le )
  27. (en) « Jackie Kay », sur British Council Literature (consulté le )

Voir également

Bibliographie

Liens externes

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