Jacques de Saint-Antoine

Jacob Olimaert (1632-1703) est un carme flamand de la Réforme de Touraine, auteur d'ouvrages spirituels et spécialiste du droit canonique, sous son nom en religion Jacques de Saint-Antoine (Jacobus a Sancto Antonio).

Jacques de Saint-Antoine
Biographie
Naissance
Décès
(à 71 ans)
Anvers
Activités
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Ordres religieux

Biographie

Olimaert est né à Bruxelles, le . Entré chez les carmes réformés, il fait profession, le , sous le nom de Jacques de Saint-Antoine. Au terme d'études accomplies à Louvain, il est ordonné prêtre, le . Il enseigne ensuite la philosophie à Gand, puis la théologie à l'université de Louvain, à partir de 1663. De 1666 à 1669, il est définiteur de la province flamande, et de 1674 à 1677, assistant du provincial. Entre 1677 et 1681, il occupe le poste de prieur à Bruxelles. De 1684 à 1687, il redevient assistant provincial, avant d'être nommé prieur de Malines, entre 1687 et 1690. Après quoi, il se trouve reconduit dans ses fonctions d'assistant, de 1694 à 1697, et de prieur à Malines, entre 1697 et 1700. Il décède à Anvers, le [1]. Dans le dernier quart du XVIIe siècle, il s'était attiré à Rome la bienveillance du pape Innocent XI[2].

Postérité

Jacques de Saint-Antoine s'est surtout fait connaître comme spécialiste du droit canon, en défendant le privilège d'exemption dont bénéficiait le clergé régulier vis-à-vis du pouvoir de l’Église locale. Il a traité ce sujet notamment à travers ses Consultationes canonicae et son Repagulum canonicum, riposte à une œuvre homonyme composée par le canoniste Zeger Bernard van Espen, professeur à Louvain, de tendance gallicane. Jacques est également intervenu dans la polémique autour des Monita salutaria, édités à Gand en 1673 par Adam Widenfeldt (1618-1678). Face à ce juriste colognais qui entendait dénoncer des excès dans la dévotion à la Vierge, le carme prend aussitôt la défense du culte marial en s'appuyant sur la doctrine du jésuite Pierre Canisius, à travers un ouvrage paru à Cologne en 1674 sous le pseudonyme de Theotocophilus Parthene-montanus (L'ami de la Mère de Dieu, de la montagne de la Vierge, c'est-à-dire du mont Carmel), et en 1675 sous le pseudonyme de Marianus a Sancto Jacobo (Marial de Saint-Jacques). De cette manière, l'auteur s'inscrit dans le charisme marial développé par les carmes belges de la réforme de Touraine, entre autres avec Michel de Saint-Augustin. A l'usage du Tiers-Ordre carmélitain, il a d'ailleurs rédigé un manuel en néerlandais, qui sera encore réédité au XIXe siècle (Bruges, 1860, 1875; Sint-Michiels-Gestel, 1867). Enfin, à destination des religieux désireux de disposer d'un guide spirituel pour leur retraite annuelle de dix jours, Jacques a traduit en latin les Exercices spirituels de Jérôme-Joachim Le Contat (1607-1690), bénédictin de la congrégation de Saint-Maur, lesquels avaient été publiés à Paris en 1664[1].

Bibliographie

Œuvres

  • Monitorium Salutarium B. V. Mariae ad cultores suos indisretos consonantia haereticis... proponitur dijudicanda ex Petro Canisio S. J., Cologne, 1674; 1675.
  • Consultationes canonicae pro regulraium... exemptione, Lyon, 1680; Cologne, 1682.
  • Repagulum canonicum, repagulo canonico Clarissimi Domini Zegeri bernardi van Espen aversus nimiam exemptionem a juridictione episcoporum objectum, Cologne, 1689.
  • Oorsponckelycke, wesenthlycke ende practyckelycke afbeeldinghe van de Derde Orden Onser Lieve Vrouwe des Berghs Carmelo, Anvers, 1691.
  • Exercitia spiritualia religionis in annuo decem dierum secessu propria, Anvers, 1695.

Études

  • A. Staring, « Olimaert Jacques de Saint-Antoine », Dictionnaire de spritualité ascétique et mystique, Paris, Beauchesne, t. XI, , p. 763-764.
  • Eug. De Seyne, « Olimaert Jacob », Dictionnaire biographique des Sciences, des Lettres et des Arts en Belgique, Bruxelles, Editions L'Avenir, t. II, , p. 790, col. 1.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Références

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