Jacques-Louis de Beringhen

Jacques-Louis de Beringhen (-), est un noble français du XVIIIe siècle, premier écuyer du roi, et collectionneur d'art. Sa famille, d'origine hollandaise et de médiocre extraction, a su intégrer en trois générations la haute noblesse grâce à la faveur royale. Il est appelé à la Cour M. le Premier. Il contribue à mettre sur pied le corps des Ponts et chaussées.

Biographie

Il est gouverneur de la citadelle de Marseille en 1679. Il devient chevalier de l'ordre du Saint-Esprit en 1688.

Il hérite en 1692 de la charge de Premier écuyer de France achetée par son père. il est élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1701.

En ses terres bretonnes de Châteauneuf sont érigées en marquisat ; il reçoit Louis XIV au château d'Azay-le-Rideau, hérité de son père, dont il fait reconstruire les communs actuels.

Après la mort de Louis XIV (1er septembre 1715), dans le cadre du nouveau système de la polysynodie, le Régent le nomme membre du Conseil des affaires du dedans, présidé par le duc d'Antin. Il y est responsable des ponts et chaussées. Il exerce pleinement ses prérogatives, sans rendre compte au Conseil du dedans et traitant directement avec le Conseil de finances [1].

Après la chute de la polysynodie en 1718, il conserve ses attributions et devient responsable de la Direction générale des Ponts et chaussées jusqu'à sa mort[2].

Famille

Les Beringhen possédèrent jusqu'en 1710 le domaine de La Rivière vers Thomery (Seine-et-Marne).


Un amateur d'art

Henri-Camille de Beringhen est cité comme collectionneur d'estampes de Rembrandt, comme beaucoup d'autres grands amateurs de son époque ; vers 1725 il commanda à Nicolas Lancret, considéré comme l'inventeur de ce genre pictural, un Repas au retour de la chasse (Paris, musée du Louvre).

Dans la vente aux enchères publiques de sa collection à Paris le 2/07/1770, figura la série des Quatre Éléments par Lancret, qui orna une chambre sur jardin de son hôtel parisien de la rue Saint-Nicaise ; La Terre, fut achetée par le marquis de Lassay (n°71 de sa vente du 22/05/775), puis passa à Alfred de Rothschild, à la comtesse Almina de Carnarvon, en 1976 au baron Hans-Heinrich Thyssen-Bornemisza (reprod. coul. sous le n°49 du catalogue de l'exposition des œuvres anciennes de la collection au Petit-Palais à Paris du 7/01 au 28/03/1982, pp 94 et 95); quant au Feu, il est conservé dans la Galerie nationale du Palais Barberini à Rome.

Notes et références

  1. Alexandre Dupilet, La Régence absolue. Philippe d'Orléans et la polysynodie (1715-1718), Seyssel, Champ Vallon, coll. « époques », , 437 p. (ISBN 978-2-87673-547-7)
  2. Eugène-Jean-Marie Vignon, Études historiques sur l'administration des voies publiques en France au XVIIe et XVIIIe siècles, tome 2, p. 22, 25.

Annexes

Bibliographie

  • Claude Gros de Boze, Éloge de M. le marquis de Beringhen, dans Histoire de l'Académie royale des inscriptions et belles-lettres depuis son établissement, avec les éloges des académiciens morts depuis son renouvellement, chez Hippolyte-Louis Guerin, Paris, 1740, tome 2, p. 326-347 (lire en ligne)
  • Henri Mazel, La Cour du Régent, 1990.

Article connexe

Liens externes

  • Portail de la France du Grand Siècle
  • Portail du XVIIIe siècle
  • Portail des collections
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.