Jacques-Marie Boudin de Tromelin
Jacques-Marie Boudin de Tromelin, dit "le chevalier de Tromelin", seigneur de Lanuguy, est un officier de la Marine royale de France, qui servit principalement dans l'océan Indien.
Jacques-Marie Boudin de Tromelin | |
Surnom | « Chevalier de Tromelin » |
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Naissance | à Ploujean |
Décès | (à 47 ans) en mer (océan Indien) à bord du Norge |
Origine | Français |
Allégeance | Royaume de France |
Arme | Marine royale française |
Grade | Major de vaisseau |
Années de service | 1766 – 1792 |
Conflits | Bataille de Provédien |
Distinctions | Chevalier de l'ordre de Saint-Louis |
Famille | Famille Tromelin qui compta plusieurs officiers de marine et un parlementaire |
Son nom est attaché à l'île Tromelin, précédemment connue comme « l'Isle de Sable », où le , commandant la corvette la Dauphine, il secourut les derniers survivants malgaches de l'Utile qui y avait fait naufrage quinze ans auparavant[1].
Biographie familiale
Jacques Marie Boudin de Tromelin naît le à Ploujean, près de Morlaix où son grand-père, Bernard Boudin, juge-consul de la cité, fut anobli en 1701 par achat d’une charge de secrétaire du Roi.
Son père, Jacques Guillaume Boudin, a épousé Marie Françoise Jacquette Le Diouguel de Penanru, dame de Tromelin, le manoir de Tromelin se trouvant dans la paroisse de Plougasnou, près de l'anse de Diben[2].
De cette union sont nés quinze enfants. Jacques Marie a notamment pour frères ainés Bernard Marie (1735-1815) et Maurice Jean Marie[3] (1740-1825), tous deux devenus officiers de marine. Un autre frère, Nicolas[4], a pour fils un général d'Empire, Jacques Boudin de Tromelin (1770-1842) et pour petit-fils un parlementaire français, Guillaume Boudin de Tromelin (1798-1875)[1].
Jacques Guillaume Boudin (1702-1777) | Marie Françoise Lediouguel de Tromelin | ||||||||||||||||||||||||||||||||
Nicolas Thérèse Bernard Boudin de Tromelin (1727-1790) | Bernard Marie Boudin de Tromelin (1735-1816) Vice-amiral français | Maurice Jean Marie Boudin de Tromelin (1740-1825) Contre-amiral français | Jacques Marie Boudin de Tromelin (1751-1798) Officier de marine | ||||||||||||||||||||||||||||||
Jacques Jean Marie Boudin de Tromelin (1770-1842) Général du 1er Empire | Jacques Marie Boudin de Tromelin (1785-1825) Officier de marine | ||||||||||||||||||||||||||||||||
Guillaume Boudin de Tromelin (1798-1875) Parlementaire français | |||||||||||||||||||||||||||||||||
Jacques Marie épouse à Saint-Denis, le , Marie Charlotte Julie Martin, issue d'une famille créole fortunée de l'île Bourbon. Ils ont cinq enfants. L'un des garçons, qui porte le même nom que son père, fait également carrière dans la marine.
L'attribution récurrente des mêmes prénoms, la multiplication des carrières d'officiers de marine et l'usage répété du titre de "chevalier de Tromelin" a eu pour effet d'engendrer une certaine confusion entre les différents membres de la famille et de fréquentes erreurs dans les notices biographiques.
Carrière
À l'âge de seize ans, en 1767, Jacques Marie Boudin de Tromelin embarque pour une première grande navigation qui l'emmène à Saint-Domingue. Il en revient un an plus tard.
En septembre 1772, à vingt-et-un ans, il quitte le port de Lorient pour l'océan Indien à bord du Lézard, commandé par son frère Maurice Jean Marie. Après avoir été promu enseigne de vaisseau, il passe, en tant que premier lieutenant sur la corvette, la Dauphine, qui se joint en octobre 1773, au départ de Port-Louis, à la deuxième expédition australe de Yves Joseph de Kerguelen de Trémarec. Les navires abordent les îles Kerguelen par le nord en décembre.
Toponymie
Le nom de l'île Tromelin (15° 53′ 31″ S, 54° 31′ 23″ E) apparaît sur les cartes anglaises à partir de 1825. Le cartographe et explorateur britannique William Owen (1774-1857) est probablement à l'origine de ce choix. On ne sait pas en revanche si cette dénomination honore Jacques Marie, le sauveteur des naufragés ou son frère Bernard Marie, administrateur du port de Port-Louis, ou les deux à la fois. Ce toponyme n'apparait cependant sur les cartes françaises qu'à partir de 1875[5]. L'île inclut une piste aérienne du même nom[6].
Un cap des îles Kerguelen, la « pointe Tromelin » (49° 07′ 55″ S, 68° 47′ 37″ E), au sud-ouest de la péninsule Loranchet, porte également son nom depuis 1774[7].
Notes et références
- Max Guérout, Tromelin : Mémoire d'une île, Paris, CNRS Éditions, , 278 p. (ISBN 9782271086662, lire en ligne), « Annexe 2. Biographie de Jacques Marie Boudin de Tromelin, seigneur de Lanuguy », p. 245-261
- « Le manoir de Tromelin joyau du Petit Trégor », Le Télégramme, (lire en ligne)
- Maurice Jean Marie Boudin de Tromelin, né le à Morlaix, paroisse de Saint-Melaine, décédé en 1825. Il fut officier sur l' Ardent commandé par Charles de Bernard de Marigny, et prit part à la bataille de la Chesapeake le , ce qui lui valut le statut de membre fondateur de la Société des Cincinnati. Il fut également membre de l'Académie de Marine. Il émigra en Angleterre en 1792, pendant la Révolution française, et rejoignit l'Armée des Princes. Il fut fait chevalier de l'Ordre de Saint-Louis lors de la Restauration et prit sa retraite avec le grade de contre-amiral
- Nicolas Thérèse Bernard Boudin de Tromelin, né le à Plougasnou, décédé le à Ploujean, lieutenant au Régiment du Dauphin cavalerie.
- Max Guérout, Tromelin : Mémoire d'une île, Paris, CNRS Éditions, , 278 p. (ISBN 9782271086662, lire en ligne), « XIII. Qui a donné le nom de Tromelin à l’île de Sable ? », p. 91-95
- « ÎLE DE TROMELIN », sur HAGASSYTE & les TAAF EN AVION (consulté le )
- Commission territoriale de toponymie et Gracie Delépine (préf. Pierre Charles Rolland), Toponymie des Terres australes et antarctiques françaises, Paris, Territoire des terres australes et antarctiques françaises, , 433 p. (lire en ligne [PDF]), p. 339
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