Jacques Bloch
Jacques Bloch, né le à Paris, est un ancien résistant français[1],[2].
Pour les articles homonymes, voir Bloch.
Naissance | |
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Pseudonyme |
Jacques Binet |
Nationalité | |
Activité |
Résistant |
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Lieu de détention |
Buchenwald (- |
Biographie
Enfance
Jacques Bloch est né le à Paris. Sa mère est Lorraine et son père est professeur de philosophie[3] et d’origine juive[4] alsacienne. Jacques Bloch a 15 ans lorsque la guerre éclate[5].
Comme les autres Juifs de France, la famille de Jacques Bloch se retrouve dans une situation d'oppression sous le régime de Vichy. Le père de Jacques Bloch qui avait été mobilisé puis libéré durant l'été 1941, apprend à son retour qu'il est révoqué du lycée où il enseignait.
Deux jours plus tard, après que sa maison a été réquisitionnée par les Allemands, la famille de Jacques Bloch fuit alors une première fois en Touraine puis dans un second temps vers la Creuse quand ils sont prévenus par des villageois qu'ils vont être arrêtés. La famille retrouve alors leur cousin, l'historien Marc Bloch.
Entrée dans la résistance
Jacques Bloch, qui pressent que son cousin a rejoint la Résistance, demande de l'aide à ce dernier afin d'obtenir des contacts au sein du mouvement[3]. Jacques parvient finalement, à partir du 19 février 1944, à prendre le maquis dans la région de Bourganeuf. Il prend alors le pseudonyme de « Jacques Binet ».
Le 7 juin 1944, après la libération du Guéret par les maquisards, Jacques Bloch est blessé au bras lors d'affrontements avec la division « Das Reich ». Emmené à l'hôpital, le chirurgien lui ampute le bras. Jacques Bloch est alors dénoncé par un milicien puis, alors qu'il allait quitter l'hôpital, est arrêté puis livré à la Gestapo. Échappant à une exécution immédiate, il est escorté jusqu'à Montluçon.
Déportation à Buchenwald
S'ensuit alors une période de captivité à Moulins durant laquelle il enfermé avec d'autres résistants dans le palais des ducs de Bourbon. Des négociations permettent aux prisonniers d'être progressivement libérés mais les Allemands utilisent les derniers d'entre eux comme otages, dont fait partie Jacques Bloch et les envoient à Belfort, d'où ils sont finalement envoyés vers le camp de Buchenwald[5]. Il porte alors le matricule 85235. Malgré sa blessure, les médecins SS estiment qu'il est un jeune homme fort. Il alterne ainsi entre le camp de travail, dans lequel il est entre autres chargé de transporter du bois vers les cuisines, et les blocks des invalides dans lesquels il rencontre Jacques Lusseyran[2]. Il rencontre également Pierre Halbwachs, déporté en même temps que son père Maurice Halbwachs, qui comme Jacques fait partie des déportés les plus jeunes[5].
Retour de la déportation
Lorsque le camp est évacué en avril 1945, il s'évade avec un autre déporté et après trois jours de marche de nuit, rejoint à Eisenberg une avant-garde américaine[5].
Après la guerre, Jacques Bloch ne reçoit aucun soutien et suit alors des études de Droit, renonçant à devenir médecin. Il occupe par la suite un poste d'administrateur au Sénat[1].
Références
- Jacques Bloch, interview par Clémence Piet et Manuel Valls-Vicente, Jacques Bloch : un terrain permanent de parachutages, AERI, (consulté le ).
- Jacques Bloch, interview par Clémence Piet et Manuel Valls-Vicente, Jacques Bloch : une entrée en résistance grâce à son oncle Marc, AERI, (consulté le ).
- Sylvie Berche, « Entre la Creuse et Jacques Bloch, la protection fut mutuelle et le souvenir est toujours vivace », sur lamontagne.fr, (consulté le ).
- Jacques Bloch:une entrée en résistance grâce à son oncle Marc. museedelaresistanceenligne.org.
- Benoît Hopquin, « « Les gens qui perdaient espoir disparaissaient en quelques jours » : Jacques Bloch et les fantômes de Buchenwald », sur lemonde.fr, (consulté le ).
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