Jacques Bonfrère

Jacques Bonfrère (en latin Jacobus Bonfrerius), né le à Dinant (Belgique) et décédé le à Tournai (Belgique), est un prêtre jésuite des Pays-Bas méridionaux. Linguiste et bibliste de renom il laissa d'importants commentaires des livres de l’Écriture sainte.

Jacques Bonfrère
Alias
(latin) Jacobus Bonfrerius
Naissance
Dinant Belgique
Décès
Tournai Belgique
Pays de résidence Pays-Bas méridionaux
Profession
Activité principale
Enseignant, bibliste, écrivain
Formation
Lettres, philosophie et théologie

Compléments

Bonfrère laissa de nombreux commentaires éminents des livres de l'Ancien Testament

Biographie

Après de bonnes études secondaires Jacques entre au noviciat de la Compagnie de Jésus, à Tournai, le 14 décembre 1592 : il a 18 ans. Durant sa formation jésuite, il fit de la théologie au théologat jésuite de Louvain, sous la direction, entre autres, de Cornélius a Lapide et y fut ordonné prêtre vers 1607. Il fut préfet des études (1619-1621) au collège jésuite de Dinant, et enseigna la théologie scolastique et l’Écriture Sainte au scolasticat de la province franco-belge, à Douai et fut également recteur du collège des Écossais (séminaire) (1630-1632), dans la même ville de Douai. Puis, il est passé à Tournai.

De grande compétence dans les langues anciennes (il enseigne le hébreu) et la connaissance de la Bible Bonfrère a publié des ouvrages exégétiques très appréciés, en particulier un commentaire sur le Pentateuque avec une introduction générale aux Saintes Écritures et un autre sur les livres de Josué, des Juges et de Ruth avec un dictionnaire de géographie des lieux saints (Onomasticon). Dans son travail exégétique, il cherchait avant tout à établir le sens littéral du texte, en comparant soigneusement la Vulgate de saint Jérôme avec le texte hébreu, la version des Septante et la paraphrase chaldéenne ou Targoum, en évitant tout autant la prolixité que la concision excessive.

Page de titre de son commentaire du Pentateuque (1625)

Il commenta également les livres des Rois et des Chroniques, mais tous les exemplaires de son livre récemment imprimé furent détruits dans un incendie à l’imprimerie de Tournai. Parmi les manuscrits laissés à sa mort, se trouvent des commentaires de l’évangile de Matthieu et d’autres livres de l’Ancien (Esdras, Tobie, Judith, les Macchabées) et du Nouveau Testament (épitres de saint Paul, livre des Actes).

Le père Jacques Bonfrère travaillait un commentaire du Livre des Psaumes lorsqu’il mourut, à Tournai, le 9 mai 1642.

Écrits

  • Pentateuchus Moysis commentario illustratus, praemissis, quae ad totius Scripturae intelligentiam manuducant, praeloquiis perutilibus..., Anvers, ex officina plantiniana, 1625. Bonfrère s’appliqua d’abord à commenter les livres des Rois qu’il voyait généralement négligés par les exégètes Mais les difficultés chronologiques qu’ils renferment l’obligèrent à se tourner auparavant vers le Pentateuque, ce qu’il fit en commentant d’abord la Genèse. Ses commentaires sur les cinq livres de Moïse parurent à Anvers en 1625. Il y joignit, sous le titre de Træloquia in S. Scripturam, une Introduction à l’Écriture sainte, encore fort utile.
  • Iosue, Iudices et Ruth, commentario illustrati. Accessit Onomasticon.., Paris, 1631. Bonfrère, devenu supérieur du collège des Écossais, publia, pour faire suite au précédent, un 'Commentaire sur les livres de Josué, des Juges et de Ruth'. Comme le livre de Josué renferme beaucoup de noms de lieux, Bonfrère jugea utile de joindre à son commentaire un 'Dictionnaire de géographie sacrée', fondé sur les travaux d’Eusèbe et de saint Jérôme et enrichi d’une carte géographique faite avec soin. Ce dictionnaire parut sous le titre d’Onomasticon locorum S. Scripturæ.
  • Scripturae Sacrae Cursus Completus, Paris, 1839.
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