Jacques Huyn

Jacques Huyn est un compositeur et maître de chapelle actif à Beaune dans le second quart du XVIIe siècle, baptisé à Beaune le [1] et enterré dans cette ville le [2].

Jacques Huyn
Fonction
Maître de chapelle
Biographie
Naissance
Décès
Activité

Biographie

Acte de sépulture de Jacques Huyn, 1652. Dijon ADCO.

L’évolution de sa carrière est relatée par les mentions trouvées dans les actes capitulaires de l'église collégiale Notre-Dame de Beaune[3].

En 1631, il est prêtre habitué de cette église, clerc du vicaire et chapelain de Saint-Jean-Baptiste à l’église Sainte-Madeleine et de Saint-Léger à l’église Saint-Pierre (aujourd’hui disparue). Il devient sous-chantre en 1632.

En 1641 il tente sans succès d’être engagé à la cathédrale Saint-Vincent de Chalon-sur-Saône. Il est encore sous-chantre en 1643, puis est nommé secrétaire provisoire en 1644 et secrétaire définitif en 1645.

Lors de la publication de sa messe en 1648, il est dit « Prêtre de l’insigne église collégiale Notre-Dame de Beaune, diocèse d’Autun, sous-chantre [succentore] et secrétaire du chapitre de ladite église ». Il a d’ailleurs déposé un exemplaire de cette messe devant le chapitre le .

Il reçoit un congé en 1650 pour se présenter comme maître des enfants à la cathédrale Saint-Lazare d'Autun, mais revient la même année se présenter au concours organisé en juillet pour le remplacement de Pierre Roqueleine, le maître de musique. Il gagne ce concours devant quatre autres candidats venus de Saulieu, Tournus et Chalon.

C’est à cette époque () qu’il amène au chapitre de Notre-Dame de Beaune un ensemble de neuf messes d’auteurs divers et les deux collections des Harmonia sacra de Charles d'Ambleville, que le chapitre paye 15 lt suivant la facture du libraire (probablement Robert III Ballard)[4].

Huyn assume sa charge jusqu’à son décès prématuré et c’est Roqueleine qui le remplace alors par intérim, avant que son successeur Louis Maufoux soit nommé. Huyn a été le maître de Pierre Menault, qui lui succède à Beaune plus tard dans le siècle, ainis que de Louis Chein.

Œuvres

Page de titre de la Missa Tota pulchra es (Paris, 1676). Paris BNF.
  • Missa sex vocibus ad imitationem moduli, Tota pulchra es, Authore M. Iacobo Huyn, presbytero, insignis Ecclesiæ Collegiatæ Deiparæ Belnæ, Heduensis Diœcesis, succentore, & capituli ejusdem Ecclesiæ Secretario. Paris : Robert III Ballard, 1648. 2°. Édition perdue. Guillo 2003 n° 1648-B.
Messe rééditée en 1676 (Secunda editio) par Christophe Ballard. 2°, 20 p. RISM H 8046. Cette réédition moins de trente ans après est le signe d'un succès certain.
L’œuvre est écrite dans le premier ton ecclésiastique (mode de ou dorien), elle a un style qui varie entre une homophonie simple (ou style vertical, dans lequel les paroles sont très intelligibles) et un contrepoint élaboré, suivant les passages. Elle emprunte son titre à une antienne à la Vierge extraite du Cantique des Cantiques. Ses dimensions et le nombre de voix (6) font que cette messe a probablement été composée pour un office solennel en lien avec la Vierge : Nativité (), Purification () ou Assomption () ? Plusieurs passages se limitent à 4 voix. La partition se prête naturellement à des distinctions entre petit chœur (ou chœur de solistes) et grand chœur.

Notes

  1. AD Côte d’Or : 5 MI 5 R 2 (Notre-Dame de Beaune, baptêmes).
  2. AD Côte d’Or : 5 MI 5 R 23 (Notre-Dame de Beaune, sépultures).
  3. Actes repris, mais souvent sans référence précise autre que la date, dans Vinceneux 1960.
  4. Monsieur Jacques Huyn maistre des enfans de oeur de ceste eglise ayant mis sur le bureau une messe de Cosset à quatre parties dicte Eructavit cor meum, une de Fremart à quatre Confundantur, une de Cosset à cinq Gaudeamus, encore une du mesme à six Domine salvum, une du Eustache Du Caurroy à cinq pour les morts, une de Cosset à cinq Salvum me fac, une de Cosset à quatre Exultate, une de Cosset à six Surge propera, une à cinq par Aus Cousteaus avec dix livres de musique composés par Dambleville de la Compagnie de Jesus, le chapitre attendu qu'il y a fort peu de musique en la maistrise qui luy appartient a ordonné que la presente estant du prix de quinze livres suivant le memoire du marchand seroit payé de ses deniers, que toutes les pieces en seraient paraphées pour estre mises es mains du dict maistre qui en demeurera chargé pour la representer et rendre quand requis en sera. Signé Huyn, Rousseau, chanoine, commis secretaire. - Registres capitulaires de Notre-Dame de Beaune, 19 octobre 1650 (AD Côte d’Or : G 2531, f. 220).

Bibliographie

  • Charles Bigarne, « La musique à Notre-Dame de Beaune », Mémoires de la Société d'histoire, d'archéologie et de la littérature de l'arrondissement de Beaune (1876-1877), p. 79-105.
  • Laurent Guillo : Pierre I Ballard et Robert III Ballard : imprimeurs du roy pour la musique (1599–1673). Liège : Mardaga et Versailles : CMBV, 2003. 2 vol. (ISBN 2-87009-810-3).
  • Paul Vinceneux, « Notes sur l’histoire de la maîtrise de la collégiale N.-D. de Beaune », Mémoires de la Société d’archéologie et de littérature de Beaune 51 (1961), p. 5-46 (voir p. 24-25).
  • Portail du baroque
  • Portail de la musique classique
  • Portail du XVIIe siècle
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.