Jacques Leps

Adrien Louis Jacques Leps (né le à Angers - dans le 16e arrondissement de Paris)[1] est un militaire français et as de l'aviation de la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle il remporte douze victoires aériennes homologuées, ainsi que deux victoires probables[2]. Il servit à l'origine dans la cavalerie, avant d'évoluer dans l'aviation. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il servira sous les ordres du général Armand Pinsard[3].

Jacques Leps
Naissance
Angers
Décès
Paris 16e
Origine France
Arme cavalerie, aviation
Grade Lieutenant-colonel
Années de service 1913 – 1961
Commandement Escadrille 81
Conflits Première Guerre mondiale,
Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes 12 victoires aériennes
Distinctions Légion d'honneur,
Croix de Guerre 1914-1918 avec neuf palmes,
Croix de guerre 1939-1945,
Military Cross britannique

Biographie

Service au sein de la cavalerie

Leps entra au 9e régiment de hussards, le en tant que soldat de 2e classe. Il est promu au grade de brigadier, le . Le , il est envoyé sur le front avec son régiment. Il va connaitre alors une série de promotions rapides. Un mois plus tard, le , il est nommé maréchal-des-logis. Le , il est transféré au 1er régiment de Hussards. Le , il devient aspirant. Le , il passe sous-lieutenant.

Gravement blessé au combat dans l'entonnoir E bis du secteur du fortin de Beauséjour, le , il est cité à l'ordre de l'armée sur proposition du Capitaine de Saint Seine commandant le 1er Escadron du 1er Hussard que commandait alors le père de Jacques Leps. Le , il intègre l'Aéronautique Militaire en tant qu'observateur/fusillier[3].

Service dans l'aviation

Récit de la victoire la "plus pure" du Lieutenant-colonel Leps

Dans un premier temps, Leps est affecté à l'Escadrille N67 (le 'N' signifiant que ses pilotes volaient sur des Nieuports). Le , il est envoyé suivre sa formation de pilote à Ambérieu. Il obtient le brevet de pilote militaire no 4312 le . Le , il est affecté à l'Escadrille N81[3].

Jacques Leps remporte ses premières victoires aériennes le , en abattant un avion de reconnaissance allemand Albatros et un autre biplace non-identifié. Le , il reçoit la Légion d'honneur et est cité pour ces victoires.Toutes commandes coupées par les balles ennemies, à plus de 3 000 mètres d'altitude, il s'écrase avec son appareil entre les deux tranchées de première ligne le . Il s'en sort indemne, refuse d'être évacué à l'arrière et reçoit la médaille du combattant volontaire. Le , il remporte une nouvelle victoire sur un avion allemand[2]. Une semaine plus tard, le , Leps est promu lieutenant[3]. Il remportera deux nouvelles victoires en 1917, qu'il partage avec Marcel Hugues et André Herbelin[4].

Le , Leps est nommé commandant de l'Escadrille 81, qui reçoit pour l'occasion quatre SPADs supplémentaires[3]. Il remporte une nouvelle victoire le . En , il fait équipe avec Gabriel Guérin et Paul Santelli (en) pour abattre trois ballons d'observation allemands et un Albatros[2]. Le , il reçoit la Military Cross britannique. Le , il partage une nouvelle victoire sur un ballon d'observation avec Pierre Cardon (en). Le , il remporte seul sa cinquième victoire sur un ballon d'observation[2]. Pour le récompenser de ses douze victoires, il est promu au grade de capitaine le .

À la fin de la guerre, il est décoré de la Croix de Guerre avec neuf palmes, de la Légion d'honneur et de la Military Cross britannique.

Entre-deux-guerres et Seconde Guerre mondiale

Leps reste à la tête de l'Escadrille 81 jusqu'à sa dissolution, le [3].

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il reprend du service. Il est nommé major du Groupe de Chasse No. 21 sous les ordres du général Armand Pinsard. Pour ses services, il est fait Commandeur de la Légion d'honneur, il reçoit la Croix de guerre 1939-1945, et est promu au grade de lieutenant-colonel[3].

Grand passionné de tennis, il est connu dans le milieu pour avoir été juge de ligne à Roland-Garros de 1928, date d'inauguration du stade, jusqu'en 1976. Il a donné son nom a la ligne qu'il a jugée, située à la droite de la chaise de l'arbitre. Il met fin à ses fonctions en 1977 quand le juge-arbitre Jacques Dorfmann lui informe que la limite d'âge a été fixée a 70 ans alors qu'il en avait 84[5]...

Références

  • David Méchin, "Jacques Leps, un hussard chez les lévriers", article paru dans la revue AVIONS no 194 ().
  • (en) Norman Franks, Over the front : a complete record of the fighter aces and units of the United States and French Air Services, 1914-1918, Londres, Grub Street, (ISBN 978-0-948817-54-0 et 0-948-81754-2, lire en ligne).

Liens extérieurs

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