Jacques Mimerel

Jacques Mimerel est sculpteur, architecte, graveur et fondeur de médailles français travaillant à Lyon.

Jacques Mimerel
Biographie
Naissance
Décès
(à 67 ans)
Lyon
Activité
sculpteur, architecte, médailleur, graveur.
Famille
Signature
La Vierge à l'enfant de Jacques Mimerel dans la chapelle de l'Hôtel-Dieu de Lyon.

Il est né à Amiens, le et mort le , à Lyon.

Biographie

La famille Mimerel vit à Amiens. Jacques Mimerel est baptisé le 22 février 1608[1]. Il est le fils de Jacques Mimerel, maître menuisier et de Jeanne Cholet. Comme d’autres artistes au XVIIe siècle, il effectue le voyage à Rome, pour perfectionner sa formation. Après un bref séjour à Paris[2], il est présent à Lyon en 1639. Il est nommé sculpteur ordinaire de la ville, par délibération consulaire le 28 juillet 1654[3], en remplacement de Claude Varin. Il habite alors un logement à l'hôtel de ville qu’il doit quitter l’année suivante, car en 1655, le Consulat supprime son emploi. Mimerel est chargé des ouvrages de sculpture commandés par la ville, notamment celles qui décorent l’l’Hôtel de ville en construction. Il contribue aux décors éphémères pour les entrées solennelles à Lyon.

Il est architecte, il dessine et exécute[4] la façade de la chapelle de l'Hôtel-Dieu à Lyon dont le portail baroque est de style Louis XIII[5].

On suppose qu’il a utilisé des plans venus de Rome[6], pour édifier l’église du couvent des Antonins, sur le quai Saint-Antoine à Lyon[7].

Médailleur et fondeur, il grave des médailles pour des événements comme le Grand Jubilé séculaire de Lyon de 1666, certaines sont conservées au médaillier du Musée des Beaux-Arts de Lyon[8]. Mimerel est un artiste polyvalent.

Jacques Mimerel est enterré dans l’église Saint-Pierre à Lyon, le 16 décembre 1675[9], étant mort la veille, dans sa maison proche la maison de ville, à l’âge de 70 ans.

Son fils, Louis Mimerel est sculpteur comme son père, ainsi qu'un autre Louis Mimerel, son cousin germain[10].

Œuvres

  • 1651 : Quatre statues posées autour du bassin, dans la grande cour de l’hôtel de ville inspirées de la légende Acis et Galatée : Neptune, Galatée et Polyphème ont été remplacées car trop endommagés, Acis a disparu.
Maître-autel de l'abbatiale Saint-Antoine.
  • 1667 : Maître-autel en bronze de l’Abbaye d'Antonins à Saint-Antoine-l'Abbaye, en Isère[14].
  • 1667 : Statues en bronze : deux lions sur le maître-autel de l’abbaye de Saint-Antoine-l'Abbaye[15], musée de Grenoble.
  • 1668 : Mausolée de Saint-Antoine, dans l’abbaye de Saint-Antoine en Viennois[16].

Bibliographie

  • Victor Advielle, Jacques Mimerel, sculpteur lyonnais : ses relations avec l'abbaye de Saint-Antoine de Viennois, Paris, (), p. 198 à 236.
  • Natalis Rondot, Lalyame, Hendricy et Mimerel : sculpteurs et médailleurs à Lyon, au XVIIe siècle, Lyon, Impr. Mougin-Rusand, , 44 p..
  • Léon Charvet, Lyon artistique : Architectes : notices biographique, Lyon, (), p. 260.
  • L'art à Lyon et dans la région lyonnaise : depuis les origines jusqu'à nos jours, Angers, A. Burdin, coll. « Société des études locales dans l'enseignement public », (lire en ligne), p. 133.
  • Marius Audin et Eugène Vial, Dictionnaire des artistes et ouvriers d’art lyonnais, Paris, Bibliothèque d'art et d'archéologie, (lire en ligne), p. 42. .
  • Lucie Galactéros, Thomas Blanchet, Paris, Arthena, (ISBN 2-90-3239-11-8).
  • Henri Hours, Histoire du pont de Saône : neuf siècles de vie lyonnaise autour du pont du Change, Lyon, Jacques André, coll. « La marque du temps », , 80 p. (ISBN 2-907-922-46-7).
  • Patrice Béghain, Bruno Benoit, Gérard Corneloup et Bruno Thévenon (coord.), Dictionnaire historique de Lyon, Lyon, Stéphane Bachès, , 1054 p. (ISBN 9782915266658, BNF 42001687), p. 847et 848. .
  • Philippe Dufieux et Jean-Christophe Stuccilli, L'Art de Lyon, Paris, éditions Place des Victoires, , 419 p. (ISBN 9782809914382). .

Notes et références

  1. Archives de la Somme
  2. Georges Mallet, Un sculpteur picard en Dauphiné au XVIIe siècle, dans la revue Picardie, no 10, 1944
  3. Archives de Lyon, BB 208 f 389
  4. Charvet 1899, p. 260.
  5. Nicolas Jacquet, Façades lyonnaises, 2008, page 63
  6. Corneloup 2009, p. 848.
  7. Patrimoine Rhône-Alpes, Couvent des Antonins
  8. Rondot 1888.
  9. Archives de Lyon, 1GG585
  10. Audin 1918, p. 42.
  11. Ministère de la Culture, Base Joconde
  12. MBA n° inventaire D 2009.1.1
  13. [Pierre Chatelus 1902] Pierre Chatelus, Notre-Dame de Fourvière et la piété lyonnaise : notes et récits, Lyon, Emmanuel Vitte, , 454 p. (OCLC 851333081, lire en ligne), p. 47-55
  14. Ministère de la Culture, Base Mémoire
  15. Ministère de la Culture , Base Palissy
  16. Adevielle 1884, p. 201.

Voir aussi

Sources

  • Archives municipales de Lyon, Série des fonds privés, cote 1 II 113, « Feuillets Jacques Mimerel, sculpteur-médailleur »

Liens externes

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