Jacques Van Melkebeke


Jacques Van Melkebeke ( - ) est un peintre, journaliste, écrivain, et scénariste de bande dessinée belge.

Jacques Van Melkebeke
Biographie
Naissance
Décès
(à 78 ans)
Bruxelles
Pseudonyme
George Jacquet
Nationalité
Activités

Biographie

Ami d'Hergé, Jacques Van Melkebeke participe de manière officieuse à l'élaboration de certains scénarios des Aventures de Tintin, ajoutant nombre de références culturelles[1], notamment pour la période entre les albums Le Secret de la Licorne et Le Temple du Soleil[2]. On lui doit la coécriture avec Hergé des pièces Monsieur Boullock a disparu et Tintin aux Indes (ou Le Mystère du diamant bleu). C'est à l'issue d'une représentation de cette dernière pièce, qu'il présente à Hergé son ami Edgar P. Jacobs[3], rencontre qui permettra la collaboration des deux dessinateurs pour Les Aventures de Tintin. Il aurait également contribué à certains albums d'Edgar P. Jacobs[1], bien que ce dernier ait contesté ce fait. Il encre les premières planches du Secret de l'Espadon pour leur parution en 1946 dans le journal Tintin, mais Edgar P. Jacobs redessinera celles-ci pour la parution en album en 1950. Sa personnalité aurait été l'une des sources d'inspiration de Philip Mortimer. Il collabore aussi avec Paul Cuvelier pour la série Corentin[4].

Durant l'Occupation, Jacques Van Melkebeke est responsable éditorial pour Le Soir-Jeunesse, supplément du quotidien Le Soir. Un article publié dans Le Nouveau journal lui vaut une condamnation pour collaboration en 1945 (bien qu'il ait essentiellement publié des articles culturels) et une incarcération entre 1947 et 1949. Selon Benoit Mouchard et François Rivière, il s'agit d'une chronique judiciaire parue en juillet 1944[5]. Pour cette même raison, Jacques Van Melkebeke ne peut conserver les fonctions de rédacteur en chef du Journal de Tintin[1] que Hergé lui avait confiées : ce soupçon d'« incivisme » l'empêche de poursuivre une carrière régulière dans le journalisme (il prend alors le pseudonyme de plume de Jacques Alexander). Jacques Van Melkebeke est considéré comme l'« homme de l'ombre » de la bande dessinée franco-belge, aussi méconnu que son influence fut grande à une certaine époque.[réf. nécessaire]

Représenté dans Tintin

Hergé a représenté Jacques Van Melkebeke en première page de la réédition de l'album Tintin au Congo, parmi les journalistes recueillant les déclarations de Tintin. D'autres représentations par Hergé se trouvent page 59 de l'album Le Sceptre d'Ottokar (parmi les courtisans), au premier plan de la case D2 de la page 2 de l'album Le Secret de La Licorne et au second plan de la case A2 de la page 57 de l'album Les Sept Boules de cristal[6].

Notes et références

  1. Interview de Jacques Martin par Hugues Dayez, Intérêt-général Info, 2 juin 2010, consulté le 30 juillet 2012.
  2. Peeters, Benoît, (1956- ...), Hergé, fils de Tintin (ISBN 978-2-08-139124-6 et 2-08-139124-4, OCLC 961222031, lire en ligne)
  3. Assouline, Pierre., Hergé : biographie, Plon, (ISBN 2-259-18104-X et 978-2-259-18104-4, OCLC 34681340, lire en ligne)
  4. Paul Cuvelier, « Interview par Numa Sadoul et Jacques Glenat », Schtroumf- Les cahiers de la bande dessinée N°8, 4eme trimestre 1973
  5. Mouchart, Benoît., La damnation d'Edgar P. Jacobs : biographie, Seuil/Archimbaud, (ISBN 2-02-060530-9 et 978-2-02-060530-4, OCLC 300179709, lire en ligne)
  6. Entre Jacobs et Hergé, Clins d'œil et bande dessinée, 26 décembre 2010, consulté le 30 juillet 2012.

Annexes

Bibliographie

  • Jacques Van Melkebeke, Imageries Bruxelloises, Liège, Paris, Marechal éditeurs,
  • Benoît Mouchart, A l'ombre de la ligne claire : Jacques van Melkebeke, le clandestin de la BD, Paris, Vertige graphic, , 175 p. (ISBN 978-2-908981-71-1, OCLC 300741741, BNF 38912109).
  • Philippe Biermé, Edgar P. Jacobs et les deux Jacques, éd. Fondation Edgar P. Jacobs, , 126 p. (ISBN 978-2-9600681-0-8)
  • Histoire et fiction hors-série no 1, « BD une histoire française et belge ! », Paris, Oracom, s.d. (2019), p. 59.

Liens externes

  • Portail Tintin
  • Portail de la bande dessinée francophone
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.