James Barnor

James Barnor (né le à Accra, Côte de l'Or actuel Ghana) est un photographe ghanéen

James Barnor
Biographie
Naissance
Nationalité
Activités
Période d'activité

Biographie

James Barnor est un photographe travaillant à Londres depuis les années 1990. Sa carrière s'étend sur six décennies bien que son œuvre ait été reconnue tardivement[1].

D'abord pour répondre à la demande de sa clientèle, il se spécialise dans le portrait : « En 1947 je me suis formé au portrait auprès de mon cousin (...) C’est comme ça que j’ai pu acheter mon premier appareil à crédit. Ensuite, j’ai été formé à la photo de presse pour le Daily Graphic et je me suis focalisé sur des reportages qui racontaient la vie des gens[2]. »

Surnommé « Lucky Jim », il est le premier photojournaliste à temps plein dans les années 1950. Il collabore avec le magazine sud-africain Drum, fondé en 1951[2] pour lequel il réalise de nombreux portraits de femmes africaines[3].

Ses photos sont une véritable source de documentation sur la vie du Ghana au moment de son indépendance. Il prend néanmoins peu de clichés politiques ; le seul notable représente une manifestation devant l’ambassade de Rhodésie du Sud à Londres en 1960[4].

En 1959, il s'installe à Londres où il photographie la diaspora ghanéenne, de jeunes mannequins, des mariages, des mondanités ou des sportifs comme Mohamed Ali[4]. Il découvre sur le sol anglais la photographie couleur qu'il introduit au Ghana lors de son retour au pays en 1970[2] : « Je ne pense pas que cela ait changé ma manière de travailler. Mais ce fut excitant lorsque j’ai pu travailler en couleur pour la première fois. Je l’ai fait de deux manières. À l’époque, quand on prenait une photo, on l’envoyait à Kodak, car ils étaient les seuls à pouvoir procéder en couleurs chromatiques. Et mon professeur de l’époque procédait comme cela. C’est comme ça que j’ai été introduit à la couleur. Ensuite, il y a eu l’étape des laboratoires de couleurs, où je me rendais moi-même dans les années 1960, en Grande-Bretagne. Il a fallu apprendre la technique, le côté chimique… Il fallait que tout soit parfait, car on ne pouvait rien modifie[1] ».

Déjà âgé, il repart en Grande-Bretagne dans les années 1990. Son œuvre étant encore méconnue, il doit travailler comme agent d’entretien à l’aéroport d’Heathrow[4].

En et , il est l'invité d'honneur des Rencontres africaines de la photographie à Bamako[5].

Collections

2021 Museum of Modern Art, New York, Etats-Unis [6]

2021 Centre Pompidou, Paris, France

2021 Victoria and Albert Museum, Londres, Royaume-Uni [7]

2021 Smart Museum of Art at the University of Chicago [8]

2020 Detroit Institute of Arts

2017 National Portrait Gallery, Londres [9]

2016 Musée du quoi Branly, Paris [10]

2015 Tate Modern, Londres [11]

Expositions

2021 James Barnor, Bristol Museum & Art Gallery, Bristol, Royaume-Uni [[ présentation en ligne]]

2021 James Barnor : Accra/London – A retrospective, Serpentine Gallery, Londres, Royaume-Uni [[ présentation en ligne]]

2017-2018 La vie selon James Barnor, 11e biennale des Rencontres de Bamako, Bamako, Mali

2010 James Barnor : Ever Young, Autograph ABP, Rivington Place London, UK

2007 Mr Barnor’s Independence Diaries, Black Cultural Archives, Londres

Bibliographie

James Barnor, The Roadmaker, Maison CF & RRB Photobooks, 2021[12]

James Barnor : Accra/London – A retrospective, Koenig Books, 2021 [13]

Todd Webb in Africa, Outside the Frame, Thames & Hudson, 2021[14]

Ever Young, James Barnor, coéd ABP/Clémentine de la Féronnière, 2015 [15]

Another London, International Photographers Capture City Life 1930-1980, Edited by Helen Delaney and Simon Baker, 2010

Notes et références

  1. David Doucet, « Entretien avec James Barnor, l’un des plus grands photographes africains », lesinrocks.com, (consulté le )
  2. Edelweiss Vieira, « James Barnor : « Comme photographe noir, vous ne pouviez pas faire de la photo de mode » », lemonde.fr, (consulté le )
  3. (en) « Celebrating James Barnor – the first photographer to shoot Ghana in colour », theguardian.com, (consulté le )
  4. Roxana Azimi, « James Barnor, pionnier de la photographie africaine », lemonde.fr, (consulté le )
  5. (en) Roxana Azimi, « Photographie : l’Afrique expose ses non-dits », lemonde.fr, (consulté le )
  6. « James Barnor | MoMA », sur The Museum of Modern Art (consulté le )
  7. (en) Victoria and Albert Museum, « Search Results | V&A Explore the Collections », sur Victoria and Albert Museum (consulté le )
  8. « Rechercher "james barnor" (Objets) | Rechercher | Smart Museum of Art | The University of Chicago », sur smartcollection.uchicago.edu (consulté le )
  9. (en) « James Barnor - National Portrait Gallery », sur www.npg.org.uk (consulté le )
  10. Musée quai Branly, « Acquisition Quai Branly »
  11. (en-GB) Tate, « Search results », sur Tate (consulté le )
  12. « James Barnor | The Roadmaker », sur Maison CF (consulté le )
  13. « James Barnor | Serpentine exhibition catalogue », sur Maison CF (consulté le )
  14. « Todd Webb in Africa: Outside the Frame », sur Thames & Hudson USA (consulté le )
  15. « James Barnor l Ever Young », sur Maison CF (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Portail du Ghana
  • Portail de la photographie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.