James Earl Jones

James Earl Jones est un acteur américain, né le à Arkabutla (Mississippi).

Pour les articles homonymes, voir James Jones et Jones.

James Earl Jones
James Earl Jones en 2013.
Naissance
Arkabutla, Mississippi, États-Unis
Nationalité Américaine
Profession Acteur
Films notables Saga Star Wars
L'Insurgé
Conan le Barbare
Le Roi lion

Fils de l'acteur Robert Earl Jones (1910-2006), sa carrière s'étale sur plus de soixante années. Il est notamment connu pour ses prestations au théâtre, les plus emblématiques étant ses rôles majeurs dans The Great White Hope (1967) et Fences (1985). Débutant au cinéma dans Docteur Folamour (1964) de Stanley Kubrick, il joue notamment dans L'Insurgé (The Great White Hope, 1970), Claudine (1974), Conan le Barbare (Conan the Barbarian, 1982), Un prince à New York (Coming to America, 1988), Jusqu'au bout du rêve (Field of Dreams, 1989) ou encore dans les adaptations des romans de Tom Clancy, À la poursuite d'Octobre rouge (The Hunt for Red October, 1990) Jeux de guerre (Patriot Games, 1992) et Danger immédiat (Clear and Present Danger, 1994).

Si sa voix de basse profonde fait qu'il est fréquemment un narrateur, il est particulièrement connu pour ses performances vocales dont la plus célèbre est son interprétation du seigneur Sith Dark Vador dans la saga Star Wars qu'il interprète dans un premier temps dans la trilogie orignale (1977-1983), puis de manière occasionnelle dans les films La Revanche des Sith (Revenge of the Sith, 2005), Rogue One (2016), L'Ascension de Skywalker (The Rise of Skywalker, 2019) ainsi que dans la série Rebels (2014-2018). Il a également prêté sa voix à Mufasa dans Le Roi lion (The Lion King, 1994) et il a été la voix off de CNN pendant les années 80 et 90 prononçant le fameux slogan « This is CNN ».

Nommé dans plusieurs cérémonies, il est notamment le lauréat de deux Primetime Emmy Awards, deux Tony Awards, d'un Grammy Award, d'un Golden Globe Award et d'un Screen Actors Guild Life Achievement Award. Il reçoit en 2012 un Oscar d'honneur pour l'ensemble de sa carrière.

Biographie

Enfance

James Earl Jones est né à Arkabutla au Mississippi. Il est le fils de Ruth (née Connolly) (1910-1986), une enseignante et femme de ménage et de Robert Earl Jones (1910-2006), un acteur, boxeur, maître d'hôtel et chauffeur, qui quitte la cellule familiale peu après sa naissance. Il s'est réconcilié avec son père plusieurs années plus tard, dans les années 1980. Il grandit dans la ferme de ses grands-parents maternels, Maggie et John Henry Connolly dans les traditions de ses ancêtres africains, irlandais, Choctaws et Cherokees.

Il emménage dans la ferme de ses grands-parents maternels à Jackson, Michigan, à l'âge de 5 ans, mais son adoption est si traumatisante qu'il développe un bégaiement si sévère qu'il refuse de parler. Lorsqu'il emménage à Brethren quelques années plus tard, un enseignant commence à l'aider à lutter contre son bégaiement. Il reste muet pendant encore 8 ans jusqu'à ce qu'il soit à l'école secondaire. Son enseignant, Donald Crouch, découvre qu'il a un don pour la poésie, ce qui l'aide à sortir de son silence. Le professeur pense que le forcer à parler publiquement l'aiderait à gagner en confiance et l'incite à réciter un poème devant la classe chaque jour[1]. « J'étais bègue. Je ne pouvais parler. Ainsi ma première année à l'école fut ma première année muette, et ces années muettes continuèrent jusqu'à ce que j'aille à l'école secondaire »[2].

Éducation

Après avoir été à l'école pour garçons de Browning et avoir eu son diplôme à l'école secondaire de Brethren, il continue ses études à l'université du Michigan où il est major de sa promotion. Il rejoint les Reserve Officers Training Corps, où il excelle. Il se sent bien dans l'armée, et apprécie la franche camaraderie qui règne parmi les cadets au Pershing Rifles Drill Team et à la Scabbard and Blade Society. Au cours de ses études, il découvre qu'il n'était pas fait pour être médecin. Ainsi, il se réinvestit dans le théâtre, avec l'envie de faire quelque chose qu'il apprécie avant de devoir combattre en Corée, où il pense être envoyé sous peu. Après quatre années passées à l'université, il obtient son diplôme en 1955[3].

Service militaire

La guerre s'intensifiant en Corée, il pense devoir y partir dès l'obtention de son brevet de sous-lieutenant. En attendant de recevoir les ordres de supérieurs pour aller combattre, il trouve un stage à mi-temps dans l'équipe d'une pièce au Manistee Summer Theater, où il avait déjà joué auparavant. À la fin de l'été 1953, il reçoit son brevet de sous-lieutenant, et doit se rendre au Fort Benning pour rejoindre la Basic Infantry Officers School. Son unité s'établit ensuite à Camp Hale, dans le Colorado. Il obtient le grade de lieutenant avant d'être libéré de l'armée. Il emménage alors à New York et étudie le théâtre à l'American Theatre Wing.

Années 1950-2000

Il commence sa carrière d'acteur au théâtre et joue dans de nombreuses pièces. Au cours de sa carrière théâtrale, il reçoit deux Tony Awards, en 1969 pour The Great White Hope, et en 1987 pour Fences. Il obtient son premier rôle au cinéma en 1964 dans Docteur Folamour. Son premier grand rôle est celui du boxeur Jack Jefferson dans L'Insurgé (The Great White Hope, 1970), reprise de son rôle au théâtre, et il est nommé pour celui-ci à l'Oscar du meilleur acteur. Ses rôles les plus connus au cinéma sont ceux de Thulsa Doom dans Conan le Barbare (1982) et de l'amiral Greer dans À la poursuite d'Octobre rouge (1990), Jeux de guerre (1992) et Danger immédiat (1994). Il a aussi joué de nombreux rôles à la télévision et reste le seul acteur à avoir remporté la même année, en 1991, deux Emmy Awards pour ses rôles dans la série télévisée Gabriel Bird et dans le téléfilm Heat Wave.

En 1977, il est choisi par George Lucas pour prêter sa voix à Dark Vador dans La Guerre des étoiles (après que Lucas a pensé un premier temps à Orson Welles), remplaçant ainsi celle de David Prowse dont l'accent West Country trahit le personnage[4]. Jones refuse pourtant d'être crédité au générique, jugeant mineure sa participation au film[5] (il le sera finalement lors de la ressortie du film en Édition spéciale, en 1997). Il est aussi la voix de Mufasa dans Le Roi lion (1994).

En 2005, il prête de nouveau sa voix à Dark Vador pour le film Star Wars, épisode III : La Revanche des Sith, dernier volet de la « prélogie » de Star Wars[6].

En 2009, il apparaît dans le quatrième épisode de la sixième saison de la série Dr House, intitulé Le Serment d'Hippocrate, dans lequel il joue le dictateur africain Dibala[7].

Continuation au théâtre et reprise de certains rôles (années 2010)

Aux côtés de Angela Lansbury et Boyd Gaines pour la tournée australienne de la pièce Driving Miss Daisy (en).

Jones continue de jouer au théâtre. Ainsi en 2010, il joue dans la première représentation à Broadway la pièce Driving Miss Daisy (en) d'Alfred Uhry dans laquelle il interprète Hoke Coleburn aux côtés de Vanessa Redgrave qui joue Daisy Wertham[8],[9]. En 2013, il part faire la tournée en Australie, mais cette fois-ci, il joue aux côtés de Angela Lansbury[8].

En 2012 il joue dans The Best Man (en) de Gore Vidal, en 2014 dans You Can't Take It with You (en) de George S. Kaufman et Moss Har et en 2015 dans The Gin Game (en) de Donald L. Coburn[10],[11],[12],[9].

En parallèle, le milieu des années 2010 est marqué par sa reprises de trois de ses rôles pour divers projets. Ainsi, il retrouve le personnage de Dark Vador dans un premier temps dans plusieurs épisodes de la série d'animation Star Wars Rebels entre 2014 et 2016, puis dans Rogue One: A Star Wars Story en 2016 et le temps d'une brève scène dans Star Wars, épisode IX : L'Ascension de Skywalker en 2019[13],[14],[15]. Il reprend également le rôle de Mufasa en 2019, soit vingt-cinq ans après le film de 1994, dans le remake en animation 3D réalisé par Jon Favreau[16]. Enfin, il reprend en 2021 le rôle du roi Jaffe Junson dans Un prince à New York 2[17].

En 2022 et à l'âge de 91 ans, il prête une énième fois sa voix à Dark Vador pour les besoins de la série Obi-Wan Kenobi, qui narre une partie de la vie du Jedi déchu Obi-Wan Kenobi entre les épisodes III et IV[18].

Vie privée

Il est marié depuis 1982 avec l'actrice Cecilia Hart, avec qui il a un enfant, Flynn Earl Jones. Il a été marié auparavant avec l'actrice et chanteuse Julienne Marie, avec qui il n'a pas eu d'enfant.

Filmographie

Films

Films d'animation

Téléfilms

Séries télévisées

Séries d'animation

Ludographie

Autres

Distinctions

Récompenses

Nominations

Honneurs

Voix francophones

En France, James Earl Jones n'a pas de voix française régulière. Il a tout de même été doublé par Benoît Allemane[20] à huit reprises dans Jardins de pierre, Jusqu'au bout du rêve, À la poursuite d'Octobre rouge, Meteor Man, Jefferson à Paris, Merlin, Saint Nicolas et le Nouveau Monde et Gimme Shelter.

Saïd Amadis l'a quant à lui doublé à cinq reprises, dans le second doublage de L'Exorciste 2 : L'Hérétique, remplaçant ainsi Serge Sauvion, ainsi que dans Mon oncle Charlie, The Big Bang Theory, La Force des mots et Un prince à New York 2. Il a également été doublé à quatre reprises par Henry Djanik (Jeux de guerre, Les Experts, Danger immédiat Will et Grace) et à trois reprises chacun par Jean Violette (Les Comédiens, Sommersby, Best of the Best), Robert Liensol (The Greatest, Jésus de Nazareth, Allan Quatermain et la Cité de l'or perdu, et par Georges Aminel (L'Insurgé, La Nuit des extraterrestres, Star Wars, épisode III : La revanche des Sith, Star Wars, épisode V : L'Empire contre-attaque, Star Wars, épisode VI : Le Retour du Jedi et Conan le Barbare) et Sady Rebbot (Soul Man, L'Ambulance, Lois et Clark).

À titre exceptionnel, il a été doublé par Edmond Bernard dans Docteur Folamour, Bachir Touré dans Le Pirate des Caraïbes, Marc de Georgi dans Racines : La Nouvelle Génération, Pierre Garin dans La Guerre des casinos, Jean Claudio dans Un prince à New York, Mario Santini dans Les Trois Fugitifs, Thierry Desroses dans Y a-t-il un flic pour sauver Hollywood ?, Med Hondo dans La Seconde Guerre de Sécession, Bruno Dubernat dans Petite arnaque entre amis, William Sabatier dans Everwood, Jean-Jacques Moreau dans Scary Movie 4[20], Marc Cassot dans Le Retour de Roscoe Jenkins.

Anecdote

Lors de l'enregistrement de la voix de Dark Vador dans L'Empire contre-attaque, Jones était, avec Mark Hamill et George Lucas bien sûr, l'un des seuls, avant la diffusion dans les salles, à savoir la véritable identité de Dark Vador, c'est-à-dire le père de Luke. Lors de l'enregistrement, Lucas fit enregistrer plusieurs phrases à Jones pour que même les ingénieurs du son ne sachent pas la vérité, et pendant le tournage David Prowse (l'acteur sous le casque de Dark Vador) dit que c'est Obi-Wan qui avait tué le père de Luke et ainsi rendu crédible le « Non ! » de Luke.

Notes et références

  1. (en) « The daddy of them all », sur Herald Scotland (consulté le ).
  2. (en) « The Voice of Triumph », sur American Academy of Achievement (consulté le ).
  3. (en) « Famous Alumni », sur université du Michigan (consulté le ).
  4. (en) « The Green Force », sur BBC (consulté le ).
  5. « Les Évolutions de la trilogie - Un Nouvel Espoir » sur Starwars-universe.com.
  6. « Dark Vador : 11 acteurs pour donner vie au méchant de Star Wars ! » sur Allociné.fr.
  7. « James Earl Jones To Guest Star On Fox TV's House » sur Broadway wolrd.com.
  8. « Angela Lansbury and James Earl Jones: how we made Driving Miss Daisy » sur Eu.usatoday.com.
  9. « Happy 90th birthday, James Earl Jones! His life in pictures » sur Eu.usatoday.com.
  10. « The Best Man, Tony Nominee as Best Revival of a Play, Extends Booking a Second Time » sur Playbill.com.
  11. « The Verdict: Critics Review You Can't Take It With You, Starring James Earl Jones and Elizabeth Ashley, on Broadway » sur 'Playbill.com.
  12. « Review: James Earl Jones and Cicely Tyson Shuffle Emotions in ‘The Gin Game’ » sur NYTimes.com
  13. (en) Jim Hill, « James Earl Jones Returns to Voice Darth Vader as Star Wars Rebels Begins Its Second Season on Disney XD », sur Huffpost, (consulté le ).
  14. « Darth Vader: Star Wars film Rogue One will feature Sith Lord » sur ew.com
  15. « Les caméos que vous avez peut-être manqués dans « L'Ascension de Skywalker » » sur Vanityfair.com
  16. « Remake du Roi Lion : James Earl Jones doublera toujours Mufasa » sur Premiere.fr.
  17. « Plus de 30 ans plus tard, de retour à Zamunda » sur Lapresse.ca.
  18. « Obi-Wan Kenobi : un acteur légendaire de la trilogie originale de retour dans la série Star Wars », sur allociné.fr, (consulté le )
  19. https://www.harvard.edu/on-campus/commencement/honorary-degrees
  20. « Comédiens ayant doublé James Earl Jones en France » sur RS Doublage.

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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