Jane Pirie
Jane Pirie, née le et morte le , est connue pour avoir été une Écossaise ayant ouvert une école de filles à Édimbourg en 1809[1] et ayant été ensuite accusée de manifestations d’« affection démesurée »[2] avec la cofondatrice de l'école, Marianne Woods (en) (1781–1870). Jane Cumming (en), élève métisse et petite-fille de Lady Helen Cumming Gordon, accusa les deux femmes de « se livrer à des pratiques sexuelles non conformes »[3] et d’avoir « un comportement obscène et indécent »[4],[5].
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L'affaire portée devant la justice
Lady Helen Cumming Gordon amplifiant les rumeurs à partir des allégations rapportées par sa petite-fille, cette dernière devient la première élève à quitter l'école, suivie par toutes les autres en quelques jours[1].
Jane Pirie et Marianne Woods nient toutes les allégations. Leur moyens de subsistance détruits, elles intentent un procès en diffamation en 1811 contre Lady Cumming Gordon. Elles perdent l'affaire en première instance en 1812 mais gagnent en appel devant la Chambre des lords. Les juges auraient alors mis en doute la parole de la petite fille. Le jugement aurait été dans une large mesure racialisé ; il est considéré par certains juges comme plus plausible que Cumming, une jeune femme à moitié indienne, ait inventé de toute pièce une histoire de débauche[5].
En fin de compte, les enseignantes reçoivent un peu plus de 1 000 £ de dommages mais après avoir payé des frais juridiques qui les ont ruinées. Marianne Woods obtient un emploi à temps partiel comme enseignante à Londres, alors que Jane Pirie est restée à Édimbourg sans emploi, et aurait « traversé une dépression nerveuse »[1].
Reconnaissance posthume
L'histoire de l'affaire judiciaire a inspiré une pièce de théâtre en 1934 : The Children's Hourde, de Lillian Hellman[3].
Deux films hollywoodiens se sont également inspirés de cette histoire :
- Ils étaient trois (1936) avec Miriam Hopkins, Merle Oberon et Joel McCrea
- La rumeur (1961) réalisé par William Wyler. Ce film situe l'histoire aux États-Unis et met en vedette Audrey Hepburn, Shirley MacLaine et James Garner[1].
Articles connexes
- Lavender Menace Bookshop (en)
Références
- (en) « Drumsheugh: Lesbian sex row rocked society », The Scotsman, (lire en ligne, consulté le )
- (en) George Haggerty et Bonnie Zimmerman, Encyclopedia of Lesbian and Gay Histories and Cultures: An Encyclopedia. Gay histories and cultures. Vol. 2, Taylor & Francis, (ISBN 9780815333548, lire en ligne)
- The new biographical dictionary of Scottish women, Edinburgh, (ISBN 9781474436298, OCLC 1057237368)
- (en) Bonnie Zimmerman, Encyclopedia of Lesbian Histories and Cultures, Routledge, (ISBN 9781136787508, lire en ligne)
- Andrew Fleck, « Jack of Newbury. Thomas Deloney. Ed. Peter C. Herman. Broadview Anthology of British Literature. Peterborough: Broadview Press, 2015. 174 pp. $14.95. », Renaissance Quarterly, vol. 69, no 4, , p. 1571–1572 (ISSN 0034-4338 et 1935-0236, DOI 10.1086/690420, lire en ligne, consulté le )
Liens externes
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