Djava (municipalité)
La municipalité de Djava[Note 1], (en géorgien : ჯავის მუნიციპალიტეტი, phonétiquement : djavis mounitsipalitéti), est un district de la région de Kartlie intérieure, en Géorgie, ayant fait sécession en 2008 sous la dénomination de district de Dzau de la République d'Ossétie du Sud[1].
Ne doit pas être confondu avec Java.
Pour les articles homonymes, voir Java.
Djava (municipalité) ჯავის მუნიციპალიტეტი | ||||
Administration | ||||
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Pays | Géorgie | |||
Subdivision | Kartlie intérieure | |||
Indicatif téléphonique | +995 | |||
Démographie | ||||
Population | 10 000 hab. | |||
Densité | 6,9 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 42° 23′ 25″ nord, 43° 55′ 20″ est | |||
Superficie | 144 800 ha = 1 448 km2 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Géorgie
Géolocalisation sur la carte : Géorgie
Géolocalisation sur la carte : Kartlie intérieure
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Géographie
Il est entouré d'une part au nord par la Fédération de Russie (Ossétie du Nord) et d'autre part par des districts géorgiens,
- à l'est ceux de Kazbegui et d'Akhalgori -sécessionniste et devenu district de Leningor-,
- au sud celui de Gori -dont la partie sécessionniste a constitué le district de Tskhinvali-,
- à l'ouest ceux de Satchkhere et d'Oni -dont les parties sécessionnistes ont rejoint le district de Dzau[2].
Il a la particularité de posséder sur son territoire le tunnel de Roki, situé à 2 000 mètres d'altitude, long de 3 730 mètres et construit en 1984 à des fins militaires par le pouvoir soviétique entre la RSFS de Russie et la RSS de Géorgie. Le , lors de la guerre russo-géorgienne, il permet à l'armée russe (entre 5 000 et 10 000 hommes) d'envahir la Géorgie[3]. À partir de 2012, il est aménagé par les autorités russes afin de permettre le passage de véhicules de gabarits plus importants[4].
Histoire
Jusqu'en 1917, son territoire appartient au district de Gori.
De 1922 à 1990, il fait partie de la région autonome géorgienne d'Ossétie du Sud, région dont l'autonomie est révoquée par le Soviet suprême de la RSS de Géorgie le [1].
Après le conflit de janvier 1991 à juin 1992[5], il reste sous administration géorgienne.
Après la guerre russo-géorgienne de 2008, il échappe à la souveraineté géorgienne et devient le le district de Dzau de la République d'Ossétie du Sud[6], [7],[Note 2].
Notes
- L’orthographe des lieux géographiques utilisée est celle définie dans l’« Atlas géopolitique du Caucase » de Jean Radvanyi, géographe, professeur des universités à l’INALCO, Éditions Autrement Collection Atlas/monde, 2009, (ISBN 978-2-7467-1296-6), orthographe alignée sur celle des voyageurs francophones des XIX et XXe siècles dans le Caucase.
- Le district de Djava échappe aujourd'hui à la souveraineté de la République de Géorgie au profit de la République autoproclamée d’Ossétie du Sud non reconnue internationalement (à l'exception de la Russie, du Vénézuela, du Nicaragua et des îles Nauru).
Références
- (ka) ჯავის მუნიციპალიტეტი (consulté le 17 janvier 2017).
- (en)Dzau district (District sécessionniste de Djava) (consulté le 17 janvier 2017).
- (ru) « На Цхинвали движется колонна российских танков », Lenta, 8 août 2008.
- (en) Civil Georgie : “Roki Tunnel Closed for Repair”, 26 avril 2012.
- Le Monde : « L'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, filles jumelles et rebelles de la Géorgie »(consulté le 17 janvier 2017).
- L'Express : « La Russie reconnaît l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud »(consulté le 17 janvier 2017).
- Le Figaro : « Medvedev n'a pas peur d'une nouvelle guerre froide », 26 août 2008.
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