Jaych al-Nokhba

Jaych al-Nokhba (arabe : جيش النخبة, « L'Armée d'élite ») est un groupe rebelle formé lors de la guerre civile syrienne, fondé en 2016. Il est fondé initialement sous le nom de Jaych al-Tahrir (arabe : جيش التحرير, « L'Armée de la Libération »), avant de se rebaptiser Jaych al-Nokhba en 2017.

Ne doit pas être confondu avec Jaych al-Tahrir al-Cham.

Jaych al-Nokhba

Idéologie Nationalisme syrien
Objectifs Renversement du régime baasiste de Bachar el-Assad
Fondation
Date de formation
Pays d'origine Syrie
Actions
Zone d'opération Gouvernorats d'Idleb, Alep et Hama
Organisation
Chefs principaux Mohammed al-Ghabi (tué en 2016)
Membres 4 000[1]
Fait partie de Armée syrienne libre
Fatah Halab (2016-2017)
Chambre d'opérations Hawar Kilis (2016-2018)
Front national de libération (depuis 2018)
Soutenu par Turquie
Guerre civile syrienne

Drapeaux

Histoire

Formation

Jaych al-Tahrir est formé par le par la fusion de plusieurs groupes de l'Armée syrienne libre : une partie du Front du Levant, la 312e division, la 9e brigade, la 46e division et les compagnies al-Haq[2]. Le , le groupe se rebaptise et prend le nom de Jaych al-Nokhba.

Affiliations

Le groupe fait partie de l'Armée syrienne libre[3] et intègre les chambres d'opérations Fatah Halab[4],[5] et Hawar Kilis en [6]. Fin 2017, la branche locale du groupe située dans le gouvernorat d'Alep intègre l'Armée nationale syrienne[7].


Dissolution

Le , Jaych al-Nokhba fusionne avec dix autres groupes de l'Armée syrienne libre pour former le Front national de libération[8].

Effectifs et commandement

Le groupe compte 4 000 combattants selon l'agence Reuters, actifs dans le nord de la Syrie[1]. Il est commandé par Mohammed al-Ghabi, mais ce dernier est enlevé avec plusieurs de ses adjoints par des hommes du Front al-Nosra le à Kafranbel, dans le gouvernorat d'Idleb[1]. Une quarantaine de combattants de la brigade sont également arrêtés à des barrages routiers[1]. Mohammed al-Ghabi est par la suite relâché, mais lors des combats au nord d'al-Bab contre l'État islamique, il est touché par l'explosion d'une mine et meurt quelques jours plus tard des suites de ses blessures le [9],[10],[11].

Zones d'opérations

Jaych al-Tahrir est actif dans le gouvernorat de Hama[12],[13], le gouvernorat d'Alep[13] et le gouvernorat d'Idleb[1],[13]. Un quartier-général est établi en Turquie à Reyhanlı, près de la frontière syrienne[11].

Actions

Au printemps 2016, le groupe affronte l'État islamique au nord de Marea[11]. Il prend ensuite part à l'Opération Bouclier de l'Euphrate aux côtés de l'armée turque[14].

Fin 2016, sur l'initiative de son chef Mohammed al-Ghabi, Jaych al-Tahrir forme dans un village — dont la localisation est maintenue secrète — près de la frontière turque, un centre d'accueil pour « déradicaliser » des déserteurs de l'État islamique. Ces derniers — une soixantaine en — sont suivis psychologiquement et reçoivent des cours dispensés par des juristes et des séminaires tenus par des théologiens. Contrairement à la Division al-Hamza, Mohammed al-Ghabi refuse cependant d'enrôler des déserteurs dans son groupe[11].

Liens externes

Notes et références

  1. « Syrie : le chef d'une brigade rebelle enlevé par al-Nosra », Reuters,
  2. « https://rfsmediaoffice.com/en/2016/02/24/28207/#.V3kelvntmkp Five Factions Merge under the Name “Jaish Al Tahrir” »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), RFS, 24 février 2016.
  3. (en) Nusra captures leader, fighters of Western-backed rebels in northern Syria, Reuters, 3 juillet 2016.
  4. « Battle Break the Siege of Aleppo: final ATGM statistics », Medium,
  5. « Who's involved in the rebels' Aleppo offensive? The cliff-notes », The New Arab,
  6. (en) @badly_xeroxed, #Infographic of #FSA groups and related factions in #EuphratesShield/#FıratKalkanı/#درع_الفرات North #Aleppo #Syria, Twitter, 25 octobre 2016.
  7. « انفوغراف », NORS Studies,
  8. Burak Karacaoglu, Esref Musa, « 11 Syrian opposition groups form new front in Idlib », Agence Anadolu,
  9. Archicivilians, #Syria: Mohamad al-Ghabi, leader of Jaysh al-Tahrir (#FSA), passed away after being wounded 10 days ago in North #Aleppo battles vs #ISIS., twitter, 5 novembre 2016.
  10. Delphine Minoui, RIP Mohammad al-Ghabi, chief of FSA's Jeish al-Tahrir, who died today of injuries sustained fighting ISIS. Friends mourn Syria moderate., twitter, 4 novembre 2016.
  11. Delphine Minoui, « En Syrie, la déradicalisation des déserteurs de Daech a commencé », Le Figaro,
  12. « Syrie: les rebelles entre euphorie et méfiance après l'annonce russe », AFP,
  13. Delphine Minoui, « Syrie : les rebelles anti-Daech mettent le cap sur al-Bab », Le Figaro,
  14. Allan Kaval, « Les brigades syriennes du « Bouclier de l’Euphrate » », Le Monde,
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