Jean-Antoine David

Jean-Antoine David, né le à Arbois (Jura), mort le à la bataille d'Alkmaar (Hollande), est un général de brigade de la Révolution française.

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Jean-Antoine David

Naissance
Arbois (Jura)
Décès  31 ans)
Alkmaar (Hollande)
Mort au combat
Origine France
Arme Cavalerie
Grade Général de brigade
Années de service 17811799
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 7e colonne.

États de service

Fils de Claude-François David et Jeanne Agnès Saillard, il s'engage le , dans le régiment de Forez-infanterie, et il fait la campagne de 1782 sur mer à bord de « l’Argonaute ». Ses parents achètent son congé le .

Il reprend du service le , au régiment de dragons du Languedoc, qui deviendra le , le 6e régiment de chasseurs à cheval. Il est nommé brigadier le , fourrier le , maréchal des logis le , et maréchal des logis-chef le suivant. Affecté à l’armée du Nord, il assiste le , à la bataille de Jemmapes, où sa conduite le fait élever le suivant, au grade de sous-lieutenant de cavalerie dans la Légion du Nord.

Parvenu au grade de lieutenant en , il passe le , adjoint aux adjudants-généraux de l'Armée des Pyrénées Orientales, occupée à repousser les Espagnols qui avaient envahi une partie de nos départements du midi. Il est chargé de défendre Mont-Louis, que les Espagnols, très supérieurs en forces, menacent d'assiéger. Sous les ordres du général Dagobert de Fontenille commandant en chef de l'armée des Pyrénées le , il participe activement à l'attaque du Col de la Perche, se rend maître de leur camp, de leurs vivres et de 8 pièces de canon. Le à Mosset, à la tête d'un détachement de troupes de réquisition armées de piques venu de Sournia, il déloge les Espagnols qui s'y sont installés un mois plus tôt[1]. Il est promu pour ce beau fait d'armes, au grade d'adjudant-général provisoire le .

Il est nommé général de brigade provisoire, le , et il prend alors le commandement de la 145e demi-brigade issue du 3e bataillon de volontaires de la Haute-Vienne puis de la 22e demi-brigade légère issue du 5e bataillon de volontaires des Hautes-Pyrénées (Argelès). Il est important d'assurer les communications entre Mont-Louis et Perpignan, et à la tête de 3 000 hommes, il aborde l'ennemi près de Prades, 2 pièces de canon et de nombreux prisonniers restent en son pouvoir. Le lendemain, la ville elle-même est emportée de vive force, et l'ennemi poursuivi jusqu'à Corbère. Il s'élance à la suite des fuyards, et se rend maitre de Collioure et de La Jonquera. Le sol français est délivré et bientôt ses bataillons, formant l'avant-garde, paraissent sous les murs de Roses et de Figueras. Il est confirmé dans son grade de général le .

Le , il passe à l’armée d’Italie, sous les ordres du vainqueur d'Arcole, sa cavalerie doit couvrir les opérations du siège de Mantoue. Attaché l'année suivante au corps du général Joubert, il exécute à la tête de la cavalerie les expéditions les plus périlleuses. Tant de travaux avaient gravement altéré sa santé, il vient la rétablir dans ses foyers. Il est réformé à la fin de l'année 1797[2].

Mais son repos n’est pas de longue durée. Le , dans la Hollande que menace une attaque des Anglo-Russes, il y arrive sans argent, sans équipages, n'ayant de vêtements que ceux dont il est couvert. Huit jours après à la bataille d'Alkmaar, il marche à la tête de sa brigade contre une nombreuse artillerie qui la décime, et le , il est blessé d'un coup de feu au crâne et a ensuite le bras droit fracassé par un boulet de canon. Il meurt de ses blessures le 14 du même mois[3].

Le , une lettre de l'adjudant-général Dardenne, annonce la mort de ce brave, dont l'éloge fut prononcé le 19 du même mois à Arbois par M. Petitjean.

Distinctions

Références

  1. Histoire de Mosset
  2. Jean-Gabriel Peltier, Paris pendant l’année : 1797, vol. XV, Londres, s.n. (impr. T. Baylis), , 680 p., in 8° (lire en ligne), chap. CXXXV (« 23 septembre »), p. 245
  3. Dictionnaire historique et biographique de la révolution et de l'empire, 1789-1815. Ouvrage rédigé pour l'histoire générale (Volume 1) - Auteur : Robinet, Jean François Eugène, 1825-1899
  4. Galeries Historiques du Palais de Versailles Tome VI - 1890 - Paris - Imprimerie Royale - page 67

Sources

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  • Portail de la Révolution française
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