Jean-Baptiste-François de Suzannet
Le chevalier Jean-Baptiste-François de Suzannet, né le et mort lors du débarquement de Quiberon le , est un officier de marine. De 1766 à 1769, membre de l'état-major, il a participé à la première expédition officielle française autour du monde sous les ordres de Louis-Antoine de Bougainville.
Pour les autres membres de la famille, voir Famille de Suzannet.
Jean-Baptiste-François de Suzannet chevalier de Suzannet | |
Naissance | |
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Décès | baie de Quiberon |
Origine | Français |
Allégeance | Royaume de France |
Arme | Marine royale française |
Grade | capitaine des vaisseaux du roi |
Années de service | 1757 – 1792 |
Conflits | Guerre de Sept Ans Guerre d'indépendance des États-Unis |
Faits d'armes | Tour du monde (1766-1769) bataille des Cardinaux bataille de Demerara bataille des Saintes débarquement de Quiberon |
Distinctions | Ordre royal et militaire de Saint-Louis Membre de l'Académie Royale de Marine Ordre de Cincinnatus |
Biographie
Jean-Baptiste-François, seigneur de la Roulière, dit le chevalier de Suzannet, né le , décédé en juillet 1795 lors du débarquement de Quiberon.
Fils de Guy-François de Suzannet (1700-1761), et de Marie Gabrielle de Bessay. Il est le frère cadet du baron Pierre-Alexandre-Gabriel de Suzannet, vice-amiral, grand-croix de St Louis (1739-1815), oncle et parrain du général Pierre Constant de Suzannet[1].
Marin comme son frère ainé, il entre dans les gardes de la marine en 1757, à Rochefort. Pendant la guerre de sept ans, en , il prend part à la bataille des Cardinaux livrée à l’amiral anglais Hawke. En , il fait une campagne d'un an à Cayenne sur la flûte le Danube. Embarqué sur l’Etourdie, en 1765, il entreprend une mission à Saint-Pierre-et-Miquelon[2].
À bord de la frégate la Boudeuse, il fait partie de l'état-major de Bougainville dans son voyage autour du monde ( - ). Son nom est donné à une île (îles de l’Amirauté, Papouasie Nouvelle Guinée), rebaptisée plus tard île Fischer par les Anglais, puis Simberi Island. Enseigne de vaisseau, en , il est promu l'année suivante lieutenant de vaisseau, et fait chevalier de Saint-Louis, le . En 1782, il reçoit le commandement de la frégate de 26, l’Aimable, dans la division du capitaine de vaisseau de Kersaint et prend part à plusieurs croisières au cours de la guerre d'Amérique. Ainsi, participe-t-il à la reconquête de la colonie hollandaise de Demerara occupée par les Anglais (). Il coopère à celle de Berbice, le (Guyane). Toujours à bord de l’Aimable, il prend part à la bataille des Saintes livrée, et perdue, par de Grasse-Tilly à l’amiral anglais Rodney (). Le , son bâtiment est capturé par le vaisseau britannique de 74, le Magnificent, lors du combat du canal de la Mona, (entre Porto Rico et St Domingue) livré par la petite division de cinq navires, commandée par de la Framondie, à l’escadre anglaise de Hood. Promu capitaine des vaisseaux du Roi en , il devient membre de l'Académie royale de Marine en 1787. Au moment de la Révolution, en 1789, il commande la frégate l’Andromaque, à la station navale de St Domingue[2].
En 1792, il demande sa mise à la retraite et émigre. Ayant rejoint l'armée royaliste, commandant une des compagnies du régiment d'Hector, il participe au débarquement de Quiberon au cours duquel il est tué ()[3].
Notes et références
- Alain de Suzannet, Notes Généalogiques sur la famille Suzannet, Lausanne, Imprimerie Centrale,
- Biographies, académie de Marine, Académie de Marine, p1444
- Alphonse de Beauchamp, Histoire de la guerre de Vendée, Paris, Michaud, (lire en ligne), p. 450.
Voir aussi
Bibliographie
- Journal Encyclopédique ou Universel, t. IV, (lire en ligne), p. 558.
- Biographies, académie de Marine, Académie de Marine (lire en ligne [PDF]), p. 1444.