Jean-Baptiste Barbé

Jean-Baptiste Barbé[2], Jan-Baptist Barbé ou Jan-Baptista Barbé, est un graveur, illustrateur, dessinateur et éditeur flamand né à Anvers en 1578. Élève de Philippe Galle, il devient maître de la guilde Saint-Luc d'Anvers en 1610. Il se rendit en Italie où il rencontra Pierre Paul Rubens. Il est mort à Anvers en 1649[3].

Jean-Baptiste Barbé
Portrait de Jean-Baptiste Barbé gravé par Schelte Adams Bolswert d’après Antoine van Dyck[1].
Naissance
Décès
(à 70 ans)
Anvers
Activité
Graveur, illustrateur, dessinateur, éditeur.
Maître
Lieux de travail

Biographie

Fils d’Antoine Barbé compositeur de musique et de Jeanne Ceels, Jean-Baptiste est né à Anvers en 1578 dans une famille ouverte aux arts. En 1595, il entre comme élève dans l’atelier du graveur Philippe Galle. Il reste sous sa direction pendant quinze ans. Il accède à la maîtrise de la guilde de Saint-Luc d'Anvers en 1610. Il voyage en Italie où il rencontre Rubens. Le , il épouse à Anvers Christina Wierix, fille de Jérôme Wierix, dont il eut plusieurs enfants. En 1627, il devient doyen de la guilde Saint-Luc d'Anvers. Il meurt à près de 70 ans et ses obsèques furent célébrés en l’église Notre-Dame d'Anvers le .

Son œuvre

Jean-Baptiste Barbé a surtout gravé des sujets tirés de l’Ancien et du Nouveau Testament. Le Blanc[4] qui a esquissé en 1854 le catalogue de son œuvre lui attribut 120 estampes dont certaines sont des illustrations.

Livres illustrés :

  • Vida de San Ignacio de Loyola en imagenes publié en 1609 : 81 estampes dont certaines d'après des dessins de Pierre Paul Rubens[5] (fig. 1) ;
  • SS. apostolorum et evangelistarum icones cum suis parergis a Theodoro Van Lonto, delineatae publié vers 1620 : 21 planches gravées d'après des dessins de Theodoor van Loon (fig. 2).
  • Theatrum Vitam, virtutes, miracula Rmi. P. Gabrielis Maria Ord. Minorum Reg. Obs. III. ... B. Joannæ de Francia P. Spiritualis, et cum ipsa Ord. Annuntiataru. Institutoris per XXIV scenas repræsentans ... Theatre Remonstrant en XXIV scenes la vie, vertus, et miracles du Rme. P. Gabriel Maria publié en 1642 à Anvers : 24 planches gravées d'après Abraham van Diepenbeeck (fig. 3).
  • Vita, Passio, et Ressvrectio Iesv Christi varijs Iconibus a celeberrimo pictore Martino de Vos expresse, ab Adriano Collart nunc primum in aes incisis, publié pour la première fois à Anvers par Adriaen Collaert vers 1598 ; republié plusieurs fois jusqu'en 1783[6] : planches 6, 8 (fig. 4), 15, 28, 39, 43, etc.

Son style

Son style rappelle beaucoup celui des Wierix et des Galle[7].

Galerie

Bibliographie

  • Léon de Burbure, « Barbé (Jean-Baptiste) », dans Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts, Biographie nationale, Bruxelles, H. Thiry-Van Ruggenhoudt, , p. 706-708.
  • (ang) John W. O'Malley et J. P. M. Walsh, Constructing a saint through images : the 1609 illustrated biography of Ignatius of Loyola, Philadelphia, Saint Joseph's University Press, .
  • (es) Antonio M. Navas Gutiérrez, Vida de San Ignacio de Loyola en imágenes : edición facsímil, Granada, Universidad de Granada, .
  • (de) E. Duverger, « De Antwerpse graveur Jan Baptist Barbé en Pieter Paul Rubens », Gentse Bijdragen tot de Kunstgeschiedenis, vol. 30, , p. 225-227.

Notes et références

  1. Estampe tirée de Icones principum virorum doctorum, pictorum, chalcographorum, statuariorum nec non amatorum pictoriæ artis numero centum édité par Antoine van Dyck et publié pour la première fois à Anvers en 1636 par Maarten van den Enden. Ce dernier céda ses cuivres à Gillis Hendricx qui y fit gratter le nom de son prédécesseur pour y substituer ses initiales. Il ajouta pour son édition dite la « Centurie » de 1645 et 1646, 20 nouvelles planches, dont 15 de la main de van Dyck, ce qui portait le nombre total de planche à 100. Après 1660, Gillis Hendricx fit effacer sa marque sur les cuivres, afin de pouvoir les céder à d'autres éditeurs. De nouvelles éditions enrichies de nouvelles planches virent alors le jour à Anvers, Bruxelles et Amsterdam.
  2. On trouve parfois son prénom écrit sans trait d'union (Jean Baptiste) et son nom sans accent (Barbe).
  3. Cf. Benezit 1924, p. 354 et Burbure 1866, p. 706-708.
  4. Cf. Le Blanc, Manuel de l’amateur d’estampes, vol. 1, Paris, 1854, p. 145.
  5. Cf. O'Malley & Walsh 2008 et Duverger 1995.
  6. Voir le site du British Museum
  7. Cf. Burbure 1866, p. 707.

Liens externes

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