Jean-Baptiste Malibran

Jean-Baptiste Antoine Marie Malibran aîné[1] est un homme politique français né en 1761[2] et décédé le à Bessan (Hérault).

Jean-Baptiste Antoine Marie Malibran
Fonction
Membre du Conseil des Cinq-Cents
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité

Biographie

Officier de cavalerie originaire de Bessan, où il possède le domaine d'Hortes, il signe avant 1789 « Malibran d'Hortes »[3]. Pendant la Révolution, il devient acquéreur de biens nationaux, achetant un grand domaine dans la commune d'Agde[4], ainsi que le château et le parc de Rueil à l'époque du Directoire[5].

Élu en au conseil du district de Béziers, il en prend la présidence le 11 brumaire an II () par décision du montagnard Joseph Antoine Boisset, représentant en mission dans l'Hérault, l'Aveyron et départements voisins, chargé par le Comité de salut public d'y épurer les autorités[6].

Le modéré Jean-Baptiste Girot-Pouzol, représentant en mission dans le Gard et l'Hérault[7], le nomme au directoire du département le 19 floréal an III ()[3].

Élu député de l'Hérault au Conseil des Cinq-Cents le 23 vendémiaire an IV (), il devient un familier du directeur Paul Barras qui passe avec lui un contrat de rente viagère pour 3 600 francs[8]. Le 13 brumaire an VI (), à l'occasion du retour de la paix, après la signature du traité de Campo-Formio, il propose par motion d'ordre que le faubourg Saint-Marceau soit rebaptisé « faubourg d'Italie », qu'il soit accordé au général Bonaparte 300 000 francs à titre d'indemnité et un traitement annuel de 50 000 francs, dont la moitié réversible à son épouse, mais celle-ci est rejetée, à la suite des observations de Michel-Louis Talot[9]. Du fait de ses liens avec Barras, cette proposition a été interprétée comme une tentative du Directoire pour déconsidérer Bonaparte[10].

Après le coup d'État du 18 Brumaire, il devient conseiller général le 23 nivôse an X () puis chef de la légion de la garde nationale et maire de Bessan.

Sources

Notes et références

  1. Alain Maureau, Germaine Peyron-Montagnon et André Palluel-Guillard, Grands notables du Premier Empire, t. 5, Éditions du CNRS, , 234 p. (ISBN 978-2-222-02661-7), p. 229.
  2. Jean-Pierre Lobies, Index bio-bibliographicus notorum hominum, vol. 162, Osnabrück, Biblio Verlag, (ISBN 978-3-7648-0726-9), p. 659.
  3. Joseph Duval-Jouve, Montpellier pendant la révolution, C. Coulet, , p. 260.
  4. Michel Péronnet et Jean Sagnes, La Révolution dans l'Hérault, 1789-1799, Horvath, , 152 p., p. 106.
  5. Charles Bonnet, « Madame Bonaparte à la Malmaison », Revue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, L. Bernard (Versailles) & H. Champion (Paris), no 3, , p. 166 (lire en ligne)
  6. Michel Biard, Missionnaires de la République : Les représentants du peuple en mission (1793-1795), Paris, Comité des travaux historiques et scientifiques, , p. 464.
  7. Michel Biard, Missionnaires de la République : Les représentants du peuple en mission (1793-1795), Paris, Comité des travaux historiques et scientifiques, , p. 515.
  8. Christine Le Bohec, Barras, edi8, , 396 p. (ISBN 978-2-262-06643-7, lire en ligne).
  9. Réimpression de l'ancien Moniteur : Directoire exécutif, t. 29, H. Plon, (lire en ligne), p. 60
  10. Laure de Saint-Martin-Permon, Histoire des salons de Paris : Tableaux et portraits du grand monde, sous Louis XVI, le Directoire, le Consulat et l'Empire, la Restauration, et le règne de Louis-Philippe 1er, vol. 6, Société Belge de Librairie, (lire en ligne), p. 104.
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