Jean-Baptiste Marduel

Jean-Baptiste Marduel (1699-1787), est un prêtre du diocèse de Lyon et curé de la paroisse Saint-Roch de Paris (1749-1787).

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Jean-Baptiste Marduel
Biographie
Naissance
Décès
(à 87 ans)
Activité
Portrait par Bligny en 1765.

Biographie

Jean, ou Jean-Baptiste[1], Marduel, fils de Benoît Marduel et de Françoise Charmetton est né à Theizé (Rhône) le .

Diacre en 1722 [2], il est docteur en théologie de la Faculté de Paris, prieur d'Airaines (Somme), grand-vicaire d'Amiens, avant 1738[3].

Devenu premier vicaire de la paroisse de Saint-Louis-en l'Isle à Paris, il est nommé curé de Saint-Roch, paroisse de Paris, le .

Le , très malade, il démissionne de sa charge de curé en faveur de son neveu Claude-Marie Marduel. Il meurt six semaines plus tard, le , à 87 ans[4]. Annoncé par les marguilliers de la paroisse, le service funèbre est célébré pontificalement le par l'ancien évêque de Chalons[5].

La plaque commémorative apposée dans l'église Saint-Roch en 1857[6] date, par erreur, sa démission de 1789[7]. Tout comme cette plaque date par erreur de 1789 la prise de fonction de son successeur, son neveu l'abbé Claude-Marie Marduel, intervenue dès 1787[8].

Actions remarquables

Jean-Baptiste Marduel poursuit les actions d'aménagement et de décoration de l'église Saint-Roch entreprises par ses prédécesseurs.

« Administrateur éclairé [...], il parvint, grâce aux libéralités secrètes de ses riches paroissiens, à faire exécuter des travaux d'embellissement d'une importance telle, qu'ils amenèrent une véritable transformation de l'intérieur de l'église. Saint-Roch n'avait encore ni orgues, ni chaire monumentales. Le maître-autel, les chapelles de la Vierge et de l'Adoration étaient d'une simplicité excessive, peu dignes de la paroisse de ce quartier devenu le plus opulent de Paris, depuis que les financiers semblaient s'y donner rendez-vous. M. Marduel trouva, en moins de trois ans, les ressources nécessaires pour parer à tout [9]. »

Chronologiquement l'action de l'abbé Marduel peut se résumer ainsi :

  • 1749 : prise de fonction, début de la recherche et de l'obtention de financements
  • 1752 : ouverture des concours. Simon Challe, sculpteur du roi obtient l'exécution de la chaire, financée par M. Pâris de Montmartel, Falconet la décoration des chapelles, Étienne-Louis Boullée et ses élèves, les refontes architecturales.
  • 1753 : début des travaux
  •  : fin des travaux, ouverture au public [10].

Dans les dernières années de son ministère, il est en conflit ouvert avec le conseil de fabrique de la paroisse, y compris avec Jean le Roux, négociant, ancien marguillier de l'église Saint-Roch qui agit en son nom propre. En 1782, l'affaire doit même se traiter en justice[11].

Notes et références

  1. Prénom donné dans les différentes livraisons de l'Almanach Royal, comme celle pour l'année 1757, p. 74. Lire en ligne sur Gallica.
  2. Selon le Registre des Baptêmes de la paroisse de Moiré (Rhône), voisine de Theizé, sur lequel il est noté comme parrain de Jean Montessuis à la date du 30 mai 1722 (cité par Frédéric Marduel, Généalogie Marduel, 2018).
  3. Selon le Registre des Baptêmes de la paroisse de Theizé, sur lequel il est noté à la date du 4 août 1738, comme parrain de sa nièce Jeanne Élizabeth Marduel, fille de son frère Benoît Marduel.
  4. Messager de Saint-Roch, bulletin paroissial de Saint-Roch, mars-avril 1924.
  5. Journal de Paris, 1787, n°86, mardi 27 mars 1787, p. 380 (Consulter en ligne sur Google Books).
  6. Le Dimanche, revue de la Semaine, 22 novembre 1857, p.7 Lire en ligne sur Gallica
  7. Comparer « Extrait du registre des scellés apposés dans la ville de Paris, après décès de Jean Marduel, Docteur, prêtre et curé de Saint-Roch », Journal de Paris, 1787, n°80, mercredi 21 mars 1787, p. 347 et l'annonce de son décès; Id, n°81, jeudi 22 mars 1787, p. 352 (Consulter en ligne sur Google Books) avec la plaque de marbre apposée dans l'église.
  8. Voir par exemple Almanach royal pour 1788, p.103. Consulter en ligne sur Gallica.
  9. J. Cousin, « Notions historiques sur les monuments de sculpture anciens et modernes de l'église Saint-Roch à Paris. Première partie : Saint-Roch avant la Révolution », Revue Universelle des Arts, Paris, Vve Renouard, t. 9, avril-septembre 1859, p. 128-151, en particulier p. 128. Consulter en ligne sur archive.org
  10. D'après J. Cousin, op. cit, p. 132-134.
  11. A. Corda, Catalogue des factums et d'autres documents judiciaires antérieurs à 1790, Bibliothèque Nationale des France, Paris, Plon-Nourrit, 1905, t. 7, supplément, p. 546. Consulter en ligne sur archive.org
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