Jean-François-Marie Delaître
Jean-François Marie, baron Delaître (parfois écrit Delaistre), né le à Paris où il est mort le , est un homme politique français, frère du général d'Empire baron Antoine Charles Bernard Delaitre.
Ne doit pas être confondu avec Guillaume Joseph Norbert Delaistre.
Pour les articles homonymes, voir Delaitre.
Député d'Eure-et-Loir | |
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Préfet de Seine-et-Oise | |
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Préfet d'Eure-et-Loir | |
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Conseiller général de Seine-et-Oise |
Baron |
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Naissance | |
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Décès |
(à 68 ans) Paris |
Nationalité | |
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Fratrie |
Distinction | |
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Archives conservées par |
Archives nationales (F/1bI/158/9)[1] |
Biographie
Jean-François Delaître nait à Paris le . Il est l'aîné d'une famille de quatre enfants. Il a deux frères Bernard-Jean-Etienne (1770-1847), député à la chambre introuvable, Antoine Charles Bernard (1776-1838), général d'Empire, et une sœur Thérèse (1780-1821). Son père, Bernard Delaître, anobli en 1777, fait une carrière administrative et finit conseiller secrétaire du Roy, Maison couronne de France et finances[2].
Reçu élève d’artillerie en 1782,démissionne en 1783.
En 1785,nommé contrôleur général des fermes du Roi.En 1787, inspecteur général des entrées de Paris.
Jean-François fait ses études de droit à Paris où il est quelque temps avocat au barreau. Le , il est nommé commissaire du Roi pour de la fabrication des assignats puis administrateur général de la fabrication le 23 juin 1792. À la mort de son père, assassiné, lors d'une émeute populaire, le [3], le jeune Jean-François se trouve chargé de famille. Il quitte Paris pour l'Épine, dans la commune d'Itteville, où la famille possède une importante filature. En bon administrateur, il la fait prospérer, améliorant les conditions de travail et gagnant en popularité dans la région. Son savoir-faire lui vaut une médaille d'or à l'exposition des produits de l'industrie de à Paris[4].
Le 23 ventôse de l'an VIII (), il est nommé préfet d'Eure-et-Loir, poste qu'il occupera pendant 13 années. Il institue un prix scolaire qui en 1807 est remporté par le collégien (École centrale de Chartres) François-André Isambert pour avoir rédigé "une ode sur la Paix".
En récompense des services rendus en tant que préfet, il reçoit le titre de baron d'Empire, le . Le , il est nommé mais non installé, préfet de l'Escaut, puis préfet de Seine-et-Oise, le . Le , il est élu à la chambre des représentants par le collège d'Eure-et-Loir[5].
À l'issue des Cent-Jours, il perd son poste de préfet mais Louis XVIII le fait néanmoins commandeur de la Légion d'honneur, le , et confirme son titre de baron, le [4]. À partir de 1816, Jean-François Delaître est élu député de Seine-et-Oise (de 1816 à 1820, puis de 1821 à 1824). Sa famille politique est dans l'opposition, au centre gauche[4]. Il s'oppose aux excès des ultra-royalistes. Il vote en 1819 contre les lois d'exception et fait partie des 95 opposants à la modification de la loi électorale destinée à favoriser la droite[5].
Il est nommé membre du Conseil général de Seine-et-Oise de à [4].
Il est admis à la retraite comme préfet le .
Marié avec Charlotte Henriette Sophie Verneaux (veuve en premières noces de Jean Louis Delagarde), il meurt à Paris le .
Hommage
Lors de son départ de la préfecture d'Eure-et-Loir, un acrostiche signé D.L.V. lui est dédié[6] :
« Dans tous nos cœurs, hélas ! habite la tristesse :
En vain nous avons pu conserver une fois
L'auguste magistrat, dont la haute sagesse
Affermit, parmi nous, le bon ordre et les lois ;
Il cède aux vœux puissants d'un prince magnanime,
Toujours juste et soigneux d'honorer les talents,
Respectable Préfet, digne de tant d'estime,
Eure-et-Loir espérait te garder plus longtemps ! »
Mandats de député
- - : Eure-et-Loir
- - : Seine-et-Oise - Centre/Royalistes constitutionnels
Références
- « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001513/d_354 » (consulté le )
- Delaître 2008, p. 400
- Delaître 2008, p. 401
- Delaître 2008, p. 403-405
- Biographie de Jean-François, Marie Delaître sur le site de l'assemblée nationale.
- Journal du département d'Eure-et-Loir n°4 du 27 janvier 1814.
Voir aussi
Sources
- « Jean-François-Marie Delaître », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Fabrice Delaître, Baron Charles Delaitre, général d'Empire : Cavalier de la garde des Mamelouks aux Lanciers de Berg, Sceaux, L'esprit du livre, , 461 p. (ISBN 978-2-915960-33-4)
- Frédéric Morais, La première filature de coton de France: la manufacture de l'Épine (1784-1830), mémoire de master 2 d'histoire
Articles connexes
Liens externes
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