Jean-François Bories

Jean-François Louis Clair Bories, né le [1],[2] à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron) et mort le à Paris, est un militaire français, sergent-major au 45e régiment d'infanterie de ligne.

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Jean-François-Louis-Clair Bories
Jean Magrou (1869-1945), Monument à Jean-François-Louis-Clair Bories, détail, Villefranche-de-Rouergue
Biographie
Naissance
Décès
(à 27 ans)
Paris
Nationalité
Activité

Biographie

Malgré une intelligence vive, François Bories ne fait pas de longues études[3], il s’engage très tôt dans l’armée napoléonienne et est blessé à la bataille de Waterloo. Il monte en grade grâce à son courage et sa discipline[3]. Un ancien camarade villefranchois lui présente des francs-maçons de la faculté de médecine de Paris qui l’initient[3]. Plus porté sur l’action que sur le débat, il se déclare prêt à mourir pour servir le peuple et rétablir la République[3]. Des frères maçons le présentent alors à la Charbonnerie, une structure pyramidale et secrète organisée pour comploter contre la royauté[3]. Possédant un fort charisme, Bories recrute nombre de sous-officiers et soldats de son régiment, le 45e régiment de ligne[3].

Jean-François Bories participa avec trois autres sergents du même régiment, Pommier, Raoulx et Goubin, à un complot dirigé contre les Bourbons, et connu sous le nom de conspiration de La Rochelle. Arrêtés à La Rochelle, où le régiment était en garnison, les quatre sergents furent amenés à Paris, condamnés à mort et immédiatement exécutés le , quoique leur complot restât au niveau des intentions. Considérés comme des martyrs de la liberté, ils connurent une durable renommée sous la qualification des « quatre sergents de La Rochelle ».

Selon Pierre Leroux, « nom sublime à inscrire dans la mémoire publique à côté des Roland, des Vergniaux, des Oudet, des Hoche et des Manuel », il le décrit comme un « jeune martyr, au front calme […] consolant et relevant ses compagnons, les soutenant sur la charrette du supplice […] les faisant monter avant lui sur l'échafaud pour les affermir jusqu'au bout de son regard et de sa voix. »[4].

Notes et références

  1. 13 prairial an III.
  2. Archives départementales de l'Aveyron, Actes d'état civil de Villefranche-de-Rouergue, an III (en ligne).
  3. Serge Janouin-Benanti, L'enfant sorcier : 13 crimes en Charente-Maritime, La Baule, 3E éditions, , 340 p. (ISBN 979-10-95826-83-5), p. 197-199
  4. Le Globe, 20 septembre 1830.

Annexes

Source

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  • Serge Janouin-Benanti, L’enfant sorcier : 13 crimes en Charente-Maritime, La Baule, 3E éditions, coll. « Contes cruels et véridiques », , 340 p. (ISBN 979-10-95826-83-5)
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