Jean-François de Pons
Jean-François de Pons, né en 1683 à Marly-le-Bourg et mort le à Chaumont-en-Bassigny, est un homme de lettres français.
Pour les articles homonymes, voir Pons.
Ne doit pas être confondu avec Jean-François Pons.
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Biographie
Issu d’une famille d’ancienne noblesse de Champagne, fils de Pierre de Pons d'Annonville, Jean-François fit ses études à Chaumont avant de monter à Paris en 1699 pour entrer au séminaire de Saint-Magloire et étudier la théologie en Sorbonne. Au bout de deux ou trois années, la faiblesse de sa santé le détermina à renoncer au doctorat.
Nommé, en 1706, à un canonicat de le collégiale de Chaumont qui lui fut contesté par un dénommé Denys qui avait été son concurrent, il composa un Mémoire qui lui fit gagner son procès en 1709. Peu de temps après, il démissionna néanmoins de son canonicat, qu’il quitta pour retourner s’établir dans la capitale où l’attiraient son gout pour les lettres, ses relations avec quelques hommes de lettres, notamment Houdar de La Motte, qu’il défendit contre la philologue et traductrice Anne Dacier dans l’affaire de la Querelle d’Homère. Il traita cette savante avec une fougue semblable à celle-ci dont celle-ci avait fait preuve contre La Motte. Comme il était difforme[1], ceci le fit surnommer « le Bossu de La Motte ».
D’une nature aussi faible que vive, il fut bientôt épuisé qu’en 1727, sa santé était tellement affaiblie, qu’il décida de rentrer dans sa famille à Chaumont. Il avait publié divers opuscules sur l’éducation et sur les langues, en particulier la française, qui ont été réimprimés avec quelques autres inédits, sous le titre d’Œuvres de M. l’abbé de Pons, Paris, Prault fils, 1738, in-12. Son style a été critiqué comme affecté.
Notes
- À sa quinzième année, on lui avait diagnostiqué un léger déplacement d’une vertèbre et il avait imaginé qu’un rouleau de bois poussé le long de son échine avec force et à plusieurs reprises rétablirait les parties dans leur état naturel, il s’était fait faire par un chirurgien cette bizarre et violente opération, qui augmenta vraisemblablement le problème au lieu d’y remédier.
Publications partielles
- Réflexions sur l’éloquence.
- Nouveau système d’éducation.
- Dissertation sur le poème épique contre la doctrine de M. D.. [Madame Dacier]
- Dissertation sur les langues en général et premièrement sur la langue françoise en particulier.
- Lettre à M. Dufresny sur sa comédie du Fat supposé.
- Factum et réponse contre Edme-François Denys.Son adversaire mentionné dans le procès du canonicat.
- Lettres sur l’Iliade de la Motte.
- Idées des Arabes sur l’origine des âmes.
- Observations sur divers points concernant la traduction d’Homère [de La Motte].
Sources
- Joseph Fr. Michaud et Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne, : ou, Histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes: ouvrage entièrement, vol. 34, Michaud, , 684 p. (lire en ligne), p. 61.
- François-Xavier de Feller, Dictionnaire historique : ou, Biographie universelle des hommes qui se sont fait un nom par leur génie, leurs talents, leurs vertus, leurs erreurs ou leurs crimes, depuis le commencement du monde jusqu’à nos jours, t. VII, Paris, Méquillon fils aîné, , 660 p. (lire en ligne), p. 66.
- Michel Gilot, Jean François de PONS (1683-1732), in Dictionnaire des journalistes. 1600-1789.
Liens externes
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